partie 5: histoire maroc Autres états indépendants entre le - TopicsExpress



          

partie 5: histoire maroc Autres états indépendants entre le VIIIe et le XIe siècle[modifier | modifier le code] Émirat de Nekor (710-1019)[modifier | modifier le code] Article détaillé : Émirat de Nekor. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Royaume des Berghouata (744-1058)[modifier | modifier le code] Article détaillé : Berghouata. Les Berghouatas, confédération de tribus issues essentiellement des Masmoudas, forment un royaume puissant entre le viiie et le xie siècle25. Suite à la grande révolte kharijite de Maysara, ils établissent un émirat indépendant dans la région de Tamesna, sur les côtes de l’Atlantique entre Safi et Salé, sous l’égide de Tarif al-Matghari. LÉtat berghouata, dirigé par un gouvernement théocratique à forte structure tribale, fixe les rituels dun nouveau culte empruntant à la fois à lislam, au judaïsme et aux antiques croyances locales, et adopte un livre saint inspiré du Coran. Les Berghouata maintiennent leur suprématie dans la région des plaines atlantiques durant quatre siècles et entretiennent des relations diplomatiques et commerciales avec le califat omeyyade de Cordoue qui voit probablement en eux des alliés potentiels contre les Fatimides et leurs alliés zénètes. Il semble que, sur les vingt-neuf tribus constitutives de ce royaume, douze aient adopté réellement la religion barghwata, les dix-sept autres étant demeurées fidèles au kharijisme26. Émirat de Sijilmassa (758-1055)[modifier | modifier le code] Article détaillé : Émirat de Sijilmassa. Ruines de Sijilmassa Un émirat fondé par les Zénètes émerge dans la région du Tafilalet à partir de 75827. Dirigé par la dynastie des Midrarides (dont le fondateur est Semgou Ibn Ouassoul), il prend pour capitale la cité de Sijilmassa. Ce royaume professe officiellement le kharidjisme de rite sufrite mais finit par reconnaître à partir de 883 la suprématie religieuse du califat sunnite des Abbassides. Les Midrarides se consacrent cependant à maintenir une alliance avec les autres États kharidjites, comme le royaume des Rostémides de Tahert, et à établir un fructueux commerce caravanier de lor avec le royaume du Ghana, à lépoque maître des plus importants gisements aurifères de lAfrique de lOuest. Lémirat de Sijilmassa atteint ainsi son apogée au ixe siècle grâce à son rôle de plaque tournante du trafic des métaux précieux, et sa renommée sétend ainsi jusquaux pays méditerranéens et au Moyen-Orient. Cest précisément cette position de débouché de lor africain qui excite les convoitises des Omeyyades et des Fatimides qui saffrontent pour sa domination. Ce sont finalement lesAlmoravides qui semparent du royaume midraride en 1055. Par la suite, la fondation de Marrakech éclipse définitivement le prestige de Sijilmassa. Les dynasties berbères[modifier | modifier le code] Dynastie almoravide (v.1060-1147)[modifier | modifier le code] Article détaillé : Almoravides. Carte de lempire des Almoravides Les Almoravides sont issus des tribus berbères sanhadjas des Lamtounas et des Guzzalas qui nomadisaient dans le désert saharien entre lAdrarmauritanien et le Tafilalet28,29,30. Ces tribus guerrières se structurent au sein dun puissant mouvement religieux, sous limpulsion du prédicateurAbdullah Ibn Yassin. Leur but est dinstaurer lislam sunnite de rite malékite dans toute létendue de lOccident musulman (Al-Andalus et Afrique du Nord)30. Ainsi leur vient leur nom dal-Murabitoun, cest-à-dire les combattants du ribat, une forteresse de la guerre sainte dressée contre leurs ennemis animistes. Les Almoravides sont victorieux dans leur guerre contre les royaumes noirs du Tekrour et du Ghana. Ils semparent ainsi du Ghana et de sa capitale Aoudaghost, avec tout lor que produit ce pays et parviennent à remonter les pistes caravanières vers le nord, jusquauTafilalet dans les années 1050, où ils mettent fin à lexistence du royaume de Sijilmassa. Leurs chefs sont successivement Abu Bakr Ibn OmarElmtouni puis Youssef Ibn Tachfin30 . La guerre éclate entre les Almoravides et les Zénètes. Les Banou Ifren et les Maghraouas perdent alors tout pouvoir après la victoire finale desAlmoravides. Cest Youssef Ibn Tachfin qui fonde Marrakech en 1062, au départ simple campement nomade destiné à devenir la capitale dun empire. Les Almoravides font disparaître dans les régions quils contrôlent toutes les doctrines quils suspectent dhérésie. Cest ainsi quils suppriment le chiisme dans le Souss et quils détruisent le royaume berghouata qui prospérait dans les plaines centrales de la Tamesna (correspondant aux actuelles régions de Doukkala-Abda et de Chaouia-Ouardigha) et du Tadla. Partout les Almoravides imposent le sunnismemalékite le plus strict, tel quenseigné par les écoles théologiques de Médine et de Kairouan. Cette unification religieuse se double dune unification politique. Les Almoravides étendent ainsi leurs conquêtes jusquau Maghreb central, à la limite du royaume hammadide. En 1086, Youssef Ibn Tachfin, appelé par les rois des taïfas dAl Andalus, franchit le détroit de Gibraltar à la tête de ses forces sahariennes composées de nomades Sanhadjas et de guerriers africains du Bilad as-Sûdan, et parvient ainsi à briser loffensive du roi de Castille Alphonse VI à Zallaqa (bataille de Sagrajas). Les Almoravides mettent fin au règne des roitelets, exilent lémir de Séville Al Mutamid Ibn Abbad et celui deGrenade, Abdallah ben Bologhin, à Aghmat près de Marrakech. Ils unifient ainsi Al-Andalus, qui est incorporée à leur empire à partir de 1090. Ils ne parviennent cependant à récupérer Tolède tombée aux mains des Castillans en 1085. Youssef Ibn Tachfin, qui a pris le titre démir des Musulmans (mais non celui de calife, considérant ce privilège dévolu aux Abbassides), règne sur un ensemble géopolitique sétendant du Sénégal jusquaux abords des Pyrénées et des côtes atlantiques jusquà Alger. troupes chrétiennes et musulmanes enAl-Andalus sous les Almoravides Vue intérieure de la coupole almoravide de Qubbat Barudiyin (1120) à Marrakech Cette domination almoravide se manifeste par une symbiose des identités andalouses, ouest-maghrébine et sahariennes, préparant la voie à lémergence dune civilisation hispano-mauresque. Les édifices subsistant à Marrakech, Tlemcen et Alger montrent ainsi une forte influence de lécole artistique andalouse (héritage des Omeyyades et des Taïfas) adaptée au goût berbère. Dans le domaine économique, lÉtat almoravide se distingue par sa maîtrise des flux de lor, dont il contrôle les zones de production et les voies dacheminement, du Ghana au bassin méditerranéen. Le dinar dor almoravide, appelé marabotin, circule sur tous les grands marchés commerciaux comme devise de référence. Après la mort de Youssef Ibn Tachfin en 1106, son fils Ali Ben Youssef lui succède30, mais déjà la dynastie est contestée aussi bien en Espagne quen Afrique. La famille régnante prend en effet goût aux plaisirs et aux délices de la vie de cour raffinée. Dans le mêmetemps, les populations subissent la dictature rigoriste des cadis malékites et les exactions locales des chefs militaires dorigine sanhadja qui exercent leur commandement à partir des villes marocaines et andalouses. Une telle conjoncture favorise un mécontentement généralisé dans lensemble du grand royaume almoravide. Dynastie almohade (1147-1269)[modifier | modifier le code] Article détaillé : Almohades. Carte de lempire des Almohades Mohammad Ibn Toumert, futur Mahdi est fils dun amghar, chef de village de la tribu des Harga, dans le Haut Atlas. Très précocement animé par un zèle religieux, il entreprit dès sa jeunesse de multiples voyages l’amenant à visiter Baghdad, Le Caire et peut-être mêmeDamas où il découvre tout lampleur de la tradition musulmane, et notamment le soufisme. Au cours de ce périple, Ibn Toumert rencontre probablement le fameux mystique persan Ghazali, dont les œuvres avaient été condamnées par les cadis almoravides en Occident dIslam. Rapidement, il entretient une profonde aversion pour létroitesse du malékisme régnant en maître en sa patrie. Cest en 1117 quil regagne le Maghreb, via Tripoli, puis Tunis et enfin Béjaïa où ses prêches pieuses galvanisent les foules. À Melalla, il se lie d’amitié avecAbd al-Mumin, un Zénète, qui devient son meilleur disciple. Cest à Tinmel, au cœur de la très isolée vallée du Nfis qu’il établit sa « capitale ». Ses prêches rencontrent un écho considérable et il clame ouvertement son intention de liguer toutes les tribus insoumises des montagnes contre les Almoravides. Son aura grandissante suscite de jour en jour davantage dinquiétudes de la part des Almoravides qui lancent contre lui en 1121 une expédition militaire commandée par le gouverneur du Souss, Abou Bakr Ben Mohammed El-Lamtouni. Lexpédition est littéralement écrasée. À la suite de cette déconvenue, ses désirs sestompent un temps mais en 1127 (ou 1129), une nouvelle expédition parvient dans les contreforts duHaut-Atlas aux environs d’Aghmat dans lespoir de frapper un grand coup en pays Hintata, fief de la doctrine « Unitaire ». Mais Abd El Moumen et El Béchir contrarient ce plan et profitant de leffet de surprise, ils parviennent même à assiéger ponctuellement Marrakech, capitale almoravide. Cependant, leurs faiblesses en combat de plaine les poussent à se retrancher en toute hâte (El Béchir mourut). Quelques mois plus tard, en septembre 1130, Ibn Toumert décède. Intérieur de la mosquée de Tinmel, fief originel de la doctrine almohade Abd El Moumen succède dabord secrètement au fondateur de la secte et privilégie une politique dalliance avec les tribus de lAtlas. Pour ce faire, il joue non seulement de ses origines Zénètes mais aussi de ce qui restait de cercles dinitiés quavait fondé son prédécesseur. Dès 1140, une intense campagne permet aux Almohades de sattirer les faveurs des oasis du sud. Taza puis Tétouan sont les premières grandes cités à tomber. À la faveur du décès d’Ali Ben Youssef en 1143, il sempare de Melilla et dAl-Hoceima, faisant ainsi du nord du Maroc sa véritable base logistique. La mort du redoutable Reverter en 1145 suivie la même année de celle de Tachfin Ben Ali permet aux Almohades les prises respectives d’Oran, de Tlemcen, dOujda et de Guercif. Sensuit ensuite le long et éprouvant siège de Fès qui durera la bagatelle de neuf mois durant lesquels Abd El Moumen se charge personnellement de prendre Meknès, Salé et Sebta. La conquête du Maroc sachèvera finalement en mars 1147 par la prise de Marrakech, capitale du désormais déchu empire almoravide et dont le dernier roi Ishaq Ben Ali sera ce jour-là impitoyablement tué. Pour fêter cette victoire, Abd El Moumen fait bâtir la très célèbre Koutoubia sur les ruines de lancien Dar El Hajar. Vue du minaret de la mosquée almohade de la Koutoubia De manière assez inédite, les premiers efforts militaires dAbd El Moumen désormais « intronisé » se tournent vers lest du Maghreb, sous la menace des Normands de Sicile menés par Roger II (qui ont pris le contrôle de Djerba et Mahdia et menacent la prospère Bejaïa) et des cohortes bédouines envoyées depuis Le Caire par les souverains fatimides, furieux de voir Zirides et Hammadides échapper à leur contrôle. Les opérations lancées savèrent largement fructueuses puisque les bédouins sont complètement écrasés à Béjaïa puis Sétif en 1152. En 1159, une puissante armée terrestre est levée depuis Salé, secondée par une flotte de soixante-dix navires, obligeant les Normands à se retrancher sur Sfax et Tripoli. Ainsi lempire Almohade sétendait-il à la fin des années 1150 de lOcéan Atlantique jusquaux portes de la Libye. En Andalousie la fin de la période almoravide a permis la résurgence des royaumes de taïfas et un regain de vigueur des chrétiens. En 1144 ils prennent même le contrôle de Cordoue. À louest, Lisbonne et Santarem sont prises également. Almeria est également prise par les Aragonais pour une décennie entière. Directement menacées, les taïfas se voient obligés de faire de nouvel appel aux maîtres du Maghreb. Ainsi, avant la prise deMarrakech par les Almohades, Jerez et Cadix soffrent à ces derniers. Dans le sillage de la prise de Marrakech, des corps expéditionnaires permettent la conquête de tout le Sud de la péninsule (Grenade, Séville, Cordoue…) puis de Badajoz. En 1157, Almeria est reprise. Abd El Moumen décèdera finalement en 1163 à Salé. Son fils Abu Yaqub Yusuf lui succède, dabord reconnu à Séville puis à Marrakech. Il sefforcera jusquà son décès en 1184de régner en véritable « despote éclairé », soucieux de desserrer létau dorthodoxie religieuse pesant sur le Maghreb. Histoire de Bayâd et Ryâd, manuscrit andalou-maghrébin dépoque almohade Sous son impulsion fleurissent des arts autrement plus épanouis que sous la dynastie précédente. L’architecture en particulier atteint son apogée, se traduisant par la construction de la Giralda à Séville, honorée du statut de capitale andalouse, ainsi que de la Tour Hassan à Rabat (dont le minaret ne fut jamais achevé) et de la Koutoubia à Marrakech, toutes trois bâties sur un modèle sensiblement équivalent. Dans d’autres registres, le palais de l’Alhambra est érigé sur les hauteurs de Grenade et les Jardins de lAgdalsont plantés à Marrakech (cf. larticle Art almoravide et almohade). C’est également sous les Almohades que vécurent le brillant philosophe Averroès (de son vrai nom Ibn Rûshd ابن رشد), de même quIbn Tufayl ainsi queMaïmonide qui ira néanmoins s’exiler au Caire afin de pouvoir pratiquer librement sa religion (il était de confession hébraïque). À la mort d’Abu Yaqub Yusuf, les Almoravides demeurés maîtres des Baléares s’en vont porter le glaive là où jadis sévissaient les Normands. Ils arrachent Alger, Miliana, Gafsa et Tripoli aux Almohades et subventionnent des tribus bédouines d’Ifriqiya qui s’en iront mener des razzias dans tout le Maghreb médian et descendront même jusque dans lesoasis du Drâa. Matées par les vigilantes milices d’un certain gouverneur Abu Yusf, ces tribus bédouines seront par la suite sédentarisées dans l’Ouest marocain, dans l’ancien pays bergouata où elles contribueront à l’effort d’arabisation des plaines du Gharb et de la Chaouia. Après la victoire d’Alarcosdurant laquelle Alphonse VIII est battu par le souverain Abu Yusuf Yaqub al-Mansur, les derniers fauteurs de troubles Almoravides sont écrasés dans le sud tunisien. C’est l’âge d’or almohade. Tour Hassan construite par le calife almohade Yacoub El Mansour à Rabat Muhammad an-Nasir succède à son père en 1199. Le 16 juillet 1212, son armée de 200 000 hommes est mise en déroute par une coalition de près de 220 000 chrétiens venus de France, d’Aragon et de Catalogne, de León et de Castille répondant à lappel à la Croisade contre les Almohades lancée par le pape Innocent III. C’est la bataille de Las Navas de Tolosa que l’histoire retiendra comme l’événement charnière de la Reconquista. L’autorité desAlmohades sur leur empire sera durablement affaiblie par cette débâcle, au point que le Muhammad an-Nasir renoncera à son trône l’année suivante, le cédant à son fils. À 16 ans, Yusuf al-Mustansir accède donc au trône. Dépourvu d’autorité, il voit rapidement le Maghreb médian lui échapper. Il en va de même en Andalousie où le gouverneur almohade de Murcie réclame une régence et franchit le détroit pour le faire savoir. À Séville, Al-Mamoun fait sensiblement de même. Les taïfas renaissent de leurs cendres et imposent le malékisme. À Marrakech même les cheikhs souhaitent procéder à l’élection d’un nouveau calife, ne laissant d’autre alternative au jeune souverain que la fuite pour un temps. Son fils, Abd al-Wahid al-Makhlu lui succède en 1223. Il mourra étranglé l’année même. Les cheikhs de Marrakech procéderont alors à l’élection d’Abu Muhammad al-Adil. Les Hafsides, du nom d’Abû Muhammad ben ach-Chaykh Abî Hafs, autrefois vizir de Muhammad an-Nasir déclarent leur indépendance en 1226, sous l’impulsion de Abû Zakariyâ Yahyâ. La mort d’Abu Muhammad al-Adilmarquera le début de l’ingérence du Royaume de Castille dans les affaires marocaines. Ferdinand III de Castille soutiendra Abu al-Ala Idris al-Mamuntandis que les cheikhs de la hiérarchie soutiendront le fils de Muhammad an-Nasir, Yahya al-Mutasim. C’est le premier qui prend pour un temps l’ascendant, parvenant à semparer de Marrakechet à massacrer les cheikhs. Il renie la doctrine religieuse almohade au profit du malékisme et consent en paiement de sa dette à construire l’église Notre-Dame de Marrakech en 1230. L’édifice est détruit deux ans plus tard. En 1233, son fils Abd al-Wahid ar-Rachid reprend Marrakech et chasse de Fès les Bani Marin futurs Mérinides (ces derniers faisaient payer à la ville et à sa voisineTaza un tribut depuis 1216), permettant de réunifier le Maroc. En Andalousie, Cordoue tombe aux mains de Ferdinand III de Castille dès 1236. Valence lui emboîtera le pas deux ans plus tard, puis ce sera au tour de Séville en 1248. Entre temps, Abu al-Hasan as-Said al-Mutadid parviendra à rétablir un semblant d’unité sur le Maroc mais accumulera les échecs face aux Mérinides dont l’avancée est irrésistible sur le Maroc septentrional. Pour une trentaine d’année, les Almohades survivronmodifiert, repliés sur la plaine du Haouz et payant un tribut à leurs voisins septentrionaux. En1269, Marrakech tombe. En 1276, c’est au tour de Tinmel. Un siècle et demi plus tard, lempire almohade nest plus.
Posted on: Sun, 10 Nov 2013 19:25:15 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015