Concertations de « KABILA » : TSHISEKEDI - KAMERHE, des absences - TopicsExpress



          

Concertations de « KABILA » : TSHISEKEDI - KAMERHE, des absences qui inquiètent Faisant usage de leur liberté, certains Congolais ont opté pour la politique de la chaise vide. C’est notamment l’UDPS, dans toutes ses déclinaisons, et l’UNC. Il est entendu qu’Etienne Tshisekedi et son groupe, qui évoluent dans une logique différente, celle de la quête de « l’impérium », ne pouvaient pas se faire hara-kiri et siéger à ces assises nationales. Quant à Vital Kamerhe, il n’est pas d’accord avec la forme donnée au forum national. L’unanimisme n’est pas le point fort de la démocratie. Par contre, elle brille par l’exercice de la liberté des choix. Dans ces conditions, il devient clair que personne n’aura été exclu. En toute liberté et en toute responsabilité, Joseph Kabila se fera l’artisan de la réussite ou de l’échec de ces assises ? C’est finalement le 4 septembre 2013 que les concertations nationales vont démarrer. En sa qualité d’initiateur de ce forum national, Joseph Kabila en porte toute la responsabilité. Si, d’entrée de jeu, il aborde de front toutes les questions, même celles qui fâchent, il libérera les énergies. Si, d’aventure, il s’agrippe aux positions classiques, les lignes risquent de se figer, jusqu’à ôter à ces assises toute leur substance. Son discours inaugural sera donc déterminant en termes d’orientation, de rassurance et d’espoir pour la sauvegarde de la cohésion nationale face à la menace de balkanisation du pays. Après plusieurs reports, le 4 septembre 2013 semble être la dernière date arrêtée pour le démarrage effectif des concertations nationales, sous le pont desquelles beaucoup d’eau a coulé. Nombreux sont ceux qui ne croyaient plus en la tenue de ce forum tant les préalables et autres exigences se multipliaient et se diversifiaient. Au point où, d’aucuns se sont demandé s’il était toujours opportun d’organiser ces assises au regard de la situation sécuritaire dans l’Est du pays qui devient de plus en plus préoccupante du fait de l’implication manifeste de certaines puissances occidentales. Il semble aujourd’hui que le goulot d’étranglement a été brisé et que le peuple congolais, à travers ses forces vives, peut enfin se retrouver autour d’une table et échanger. L’annonce de la nouvelle date (4 septembre 2013) a été faite par Aubin Minaku, co-président du présidium hier mardi 27 août au Palais du peuple où, la signature du Règlement intérieur de ces assises, élaboré avec le concours du groupe de contacts, serait chose faite. Preuve, s’il en était encore, que l’essentiel serait déjà fait dans le sens de baliser la voie pour un décollage en trombe des travaux de concertations. Par ailleurs, des sources proches de l’hémicycle nous ont rapporté que le chef de l’Etat a passé la journée dans son bureau privé du Palais du peuple. Aussi pense-t-on qu’une rencontre avec le présidium aurait permis le déclic enregistré dans l’avancement du dossier concertations nationales. Le temps fort de ces assises sera, sans l’ombre d’un doute, le discours inaugural du président de la République devant les 700 délégués attendus à ce forum national. Cette adresse, destinée au même moment à toute la nation congolaise, sera déterminante pour la suite des événements. Il est vrai que le travail effectué par le présidium et le groupe de contacts a démontré à la face du monde que le Congolais est doté de la grande capacité de s’oublier soi-même, dans l’intérêt de tous. Des concessions majeures obtenues de part et d’autre offrent l’illustration d’un peuple qui met sa volonté de vivre en parfaite harmonie en avant-plan. Quant au discours inaugural du chef de l’Etat, il passe pour un signal fort devant cristalliser les esprits sur l’essentiel, à savoir la cohésion nationale en vue de mettre un terme à l’instabilité permanente dans l’Est du pays, sauvegarder l’intégrité du territoire national menacée par un projet de balkanisation résolument mis en marche par des voisins et des puissances politico-économiques tapies dans l’ombre. PAS DE SUJETS TABOUS De l’initiateur des concertations nationales, la Nation attend des options clairement levées dans le sens de rassurer sur la volonté et la détermination de venir à bout de la guerre en assurant à la RDC la victoire tant souhaitée sur les groupes armés, particulièrement le M23. Raison pour laquelle, Joseph Kabila devra, dans son discours d’orientation des travaux, aborder toutes les questions, même celles qui fâchent. Usant de ses prérogatives constitutionnelles, il devra, dès l’entame, décrisper l’atmosphère en abattant sur la table toutes les cartes. Il devra indiquer que les questions relatives, notamment, à l’agenda caché de la guerre dans l’Est du pays, aux soupçons sur la révision constitutionnelle, à la légitimité des institutions, à la redistribution du produit de la croissance et de la stabilité, à la justice qui se dit à la tête du client, au découpage territorial, seront versées aux débats. Pour donner de la substance à cette rencontre, le chef de l’Etat devra prendre en main son courage de militaire pour appeler le chat par son nom, sans fioritures. Les thématiques, à elles seules, ne suffisent pas. Il faut aller au-delà, prendre à bras-le-corps, voire à son corps défendant, l’initiative d’encourager le traitement, par les ’’concertateurs’’, de tous les sujets attendus par l’opinion interne et externe. Il s’agit de crever l’abcès afin de vider tout prétexte qui obstruerait la voie qui conduit à la cohésion nationale. FINIR LA GUERRE Tout le monde est d’avis que sans une cohésion nationale réelle, l’aventure guerrière de Kigali trouvera toujours des preneurs parmi les Congolais. Les efforts consentis présentement par le gouvernement en faveur des FARDC produisent déjà des résultats encourageants. Requinquées par une nouvelle mise en place opérée par le chef de l’Etat au niveau du commandement opérationnel, elles sont davantage motivées. Le M23 et alliés subissent des revers et ne peuvent progresser comme dans du beurre. Essoufflé, Kigali tente de déployer sa grande artillerie rouillée, à savoir le conflit interethnique. Cela sans succès, malgré l’appui que lui apportent les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Avec la redistribution des rôles dans la sous-région des Grands Lacs, l’échiquier n’offrira de l’espace qu’à ceux qui ont saisi la quintessence des enjeux en présence. La tripartite de Luanda est une voie, parmi tant d’autres, qui redonne espoir. L’appui des alliés, nouveaux et anciens, la reconfiguration du mandat de la Monusco, l’appui populaire aux militaires (au front) sont des atouts que Joseph Kabila devra capitaliser dans son discours, permettant de jeter les bases solides d’une paix durable pour les populations congolaises. Surtout rassurer celles-ci quant à la menace de balkanisation du pays. Par ailleurs, le sort à réserver aux « éternels rebelles » constitue un point important dans l’avenir que la Nation voudrait tracer pour sa future défense et celle de l’intégrité du territoire national en proie à la convoitise des voisins, dont le Rwanda. LA JUSTICE ELEVE LES NATIONS Dans le domaine de la distribution de la justice, la RD Congo a encore du chemin à parcourir. L’appareil judiciaire n’est pas encore en mesure de se départir des pratiques décriées. La réforme visant une meilleure administration de la justice doit se poursuivre. Le chef de l’Etat y insistera comme autrefois. L’éclatement de la Cour suprême de justice en Cour constitutionnelle, Cour de cassation et Conseil d’Etat pour plus d’efficacité, tarde toujours à se concrétiser. Pour quelle raison cette réforme a-t-elle du plomb dans les ailes ? Rendre davantage d’autorité et d’efficacité au Conseil supérieur de la magistrature, cet organe de gestion des magistrats, est une urgence. Les justiciables ne se reconnaissent que rarement dans les jugements rendus par les juridictions nationales. Or, il est un principe qui dit que la justice élève les nations. LE MANDAT PRESIDENTIEL L’opportunité est offerte à Joseph Kabila de livrer le fonds de sa pensée sur le mandat présidentiel de manière à donner l’exploration des voies de sortie évitant la violation de la Constitution. L’idée n’occupe-t-elle le devant de l’actualité au pays ? Il faut éviter la politique de l’autruche. Une discussion responsable et enrichissante ferait avancer le processus démocratique. GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE Evoquée par Léon Kengo wa Dondo, membre du présidium, lors d’une sortie publique, la formation d’un gouvernement d’union nationale à l’issue des concertations, a fait des ravages dans tous les cercles intéressés. De la Majorité à l’Opposition en passant par la Société civile, l’appétit a été ravivé par « le partage du gâteau ». Dans l’opinion, ce pavé a été considéré comme un recul dans la mesure où personne n’y gagnerait. Au contraire, cela a rappelé les tares de la transition mobutiste dont les effets pervers se font sentir jusqu’à ce jour. AUCUNE EXCLUSION, MAIS DES ABSENCES QUI INQUIETENT Faisant usage de leur liberté, certains Congolais ont opté pour la politique de la chaise vide. C’est notamment l’UDPS, dans toutes ses déclinaisons, et l’UNC. Il est entendu qu’Etienne Tshisekedi et son groupe, qui évoluent dans une logique différente, celle de la quête de « l’impérium », ne pouvaient pas se faire hara-kiri et siéger à ces assises nationales. Quant à Vital Kamerhe, il n’est pas d’accord avec la forme donnée au forum national. L’unanimisme n’est pas le point fort de la démocratie. Par contre, elle brille par l’exercice de la liberté des choix. Dans ces conditions, il devient clair que personne n’aura été exclu. En toute liberté et en toute responsabilité, Joseph Kabila se fera l’artisan de la réussite ou de l’échec de ces assises. Il doit se libérer du chantage et autres pressions, soient-ils de son entourage ou de l’extérieur. Le ton qu’il adoptera de même que le contenu de son discours seront déterminants.
Posted on: Thu, 29 Aug 2013 17:06:47 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015