Crise du bipartisme Le Parti socialiste va mal mais lUMP aussi, - TopicsExpress



          

Crise du bipartisme Le Parti socialiste va mal mais lUMP aussi, et cest la concomitance des deux crises qui rend la situation inédite. Des raisons classiques expliquent les difficultés rencontrées par les deux grands partis de gouvernement, un an et demi après lélection de François Hollande. Le PS vit lajustement inévitable dun parti dopposition qui redécouvre le pouvoir et doit donc réapprendre lart du compromis. Les socialistes avaient réussi à surmonter lépreuve entre 1981 et 1986, non sans quelques tensions avec lexécutif, mais, cette fois, ils doivent prendre en compte une difficulté supplémentaire : avec le quinquennat, tout procède du président de la République qui, dans la foulée de son élection, fait émerger une majorité à lAssemblée, puis la consolide ou la défait cinq ans plus tard. Cette personnalisation, à laquelle François Hollande avait cru pouvoir échapper lorsquil préconisait la présidence normale , a pour effet damoindrir les espaces de débat que chérissaient les socialistes : la réunion du bureau national, chaque semaine, ne permet plus délaborer de compromis. Dans ce cénacle, soit il ne se passe rien, soit un accès dhumeur saisit les troupes les plus rebelles, contribuant à radicaliser la position dHarlem Désir, le premier secrétaire. A lAssemblée nationale, le président du groupe socialiste, Bruno Le Roux, vient de décider que le mercredi serait jour de débat, ce qui est une façon de reconnaître quil y en avait peu jusquà présent. La victoire présidentielle de François Hollande sest accompagnée dune dévitalisation préoccupante du parti quil avait pourtant présidé pendant onze ans. LUMP vit, quant à elle, les lendemains de défaite. Elle subit ce dont a souffert le PS pendant les longues années qui ont suivi léchec de Lionel Jospin en 2002 : une triple crise de leadership, de projet et dalliance avec, en sus, lombre de Nicolas Sarkozy, que ni François Fillon ni Jean-François Copé nont réussi à chasser. Il faudait aux deux partis du temps et de la méthode pour remonter la pente. Or cest précisément ce dont manquent le PS et lUMP. Car ils sont lun et lautre malmenés par lune des plus graves crises économiques que le pays ait traversées. Les Français, excédés, leur demandent des comptes au moment où ils sont dans lincapacité de produire un cadre susceptible de les rassurer. Le PS est pris à revers par la politique de loffre choisie par François Hollande pour tenter de ramener la croissance. Idéologiquement désarmé par cette révolution quil avait mal anticipée, il est atone. LUMP connaît à linverse une agitation programmatique qui la conduit dans les bras du Front national. Le malaise est tel quà gauche, le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis nexclut pas linstallation dun tripartisme PS-UMP-FN, tandis quà droite, Henri Guaino, lancien conseiller de M. Sarkozy, met en garde contre une nationalisation du scrutin municipal. Elle ferait, selon lui, deux victimes : le PS et lUMP. par Françoise Fressoz [email protected]
Posted on: Sun, 27 Oct 2013 20:57:26 +0000

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