Elysée Ratsimanify « Le départ des dirigeants, un préalable » Le Secrétaire général du Mouvement Hetsika Vonjy Aina, Elysée Ratsimanify, livre ses impressions sur la situation politique actuelle. Il est persuadé que pour parvenir à une véritable stabilité et à une élection acceptée par tous, le départ des dirigeants actuels est incontournable. Entretien. La Nation : Quelle est votre analyse de la situation actuelle ? Elysée Ratsimanify : Le pays se trouve actuellement dans une situation ubuesque et cacophonique dont le but n’est autre que de semer encore plus les germes de la division, pour rester et s’accrocher au pouvoir. Dans le même temps, on veut semer l’incompréhension, un acte délibéré de jeter le trouble au sein de l’opinion publique pour que celle-ci ne soit pas à même de mesurer et de prendre conscience de l’état dans lequel elle se trouve actuellement, par la pratique de la stratégie de manipulation de masse. A savoir, créer une spirale de problème-réaction- solution, bref, faire de l’hooliganisme intellectuel qui sape le débat. Grâce à cette pratique, les tenants du pouvoir parviennent à s’accrocher à leurs sièges indéfiniment. LN : Que voulez-vous dire exactement ? ER : Il est patent de remarquer que, depuis toujours, on a sciemment donné une interprétation fallacieuse à la Feuille de route. Et cela, sous le regard bienveillant - sinon complice - de ceux qui sont appelés à faire le suivi de l’application de celle-ci et de l’amorphisme congénital du gouvernement, dans la mesure où la philosophie même de sa création a été entachée de vice. On devrait instituer un gouvernement dont la philosophie devait être la neutralité positive, envers les individus et être l’initiateur du pluralisme politique. Deux paramètres importants et occultés car on a assisté beaucoup plus à une répartition de chaises que de faire une lecture simplifiée et originelle de la feuille de route pour une sortie de crise, et la pratique du nihilisme comme méthode de gouvernement notamment, dont la dernière bourde fut d’ignorer les décisions d’une grande frange de la population Malagasy, à l’initiative de la seule et dernière organisation civile représentative et respectée, le FFKM, la Fédération des Eglises Chrétiennes de Madagascar et les apparentées de la Nation. LN : Vous avez brossé une situation malheureuse de la situation. Que faire alors ? ER : Il est urgent et impératif de construire une alternative pour un Madagascar innové de ses institutions et de ses acteurs. Pour y parvenir, il n’y a en premier lieu que de se référer aux résolutions du FFKM comme ligne directrice. Il faut ensuite l’appropriation par nous les Malagasy du processus de sortie de crise en faisant une reconquête intellectuelle de celui-ci par le procédé de la guérison Nationale, qui, en passant, a permis à des Nations de retrouver sa dignité et son honorabilité auprès des concerts des Nations. Et après, se donner la main et se fédérer afin de créer un Mouvement pour l’avènement d’un gouvernement provisoire dont la mission principale est la restauration de l’Etat de Droit, en vue de la refondation de celui-ci, et enfin organiser une élection crédible, transparente, acceptée par tous, la somme, la résultante, des actions ci-dessus. LN : Certains mouvements comme le HMF réclament d’abord le départ des dirigeants actuels… ER : C’est plus que logique. Le départ des dirigeants constitue un préalable. Louons le Mouvement des leaders religieux qui a pris cette initiative. lanation.mg/article.php?id=4521
Posted on: Tue, 11 Jun 2013 14:35:40 +0000
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