Feu Augustin Katumba, ses révélations publiées dans son livre - TopicsExpress



          

Feu Augustin Katumba, ses révélations publiées dans son livre post mortem «Ma vérité» (7sur7.cd 23/07/2013 - 12:29) Les morts ne sont pas morts dit un adage africain. Et bien ce vieux proverbe vient de se vérifier plus d’une année après la disparition dans un crash d’avion, en février 2012, d’Augustin Katumba Mwanke (AKM), le conseiller présidentiel le plus puissant. Vous ne rêvez pas, feu Augustin Katumba Mwanke a pris la parole pour laver son « honneur » car dit-il la décennie qu’il a passé au pouvoir a été un « vrai calvaire ». A. Katumba s’est plaint d’avoir « été affublés de tous les qualificatifs associés à tous les noms de réputation peu glorieuse : le diable de l’ombre, le carrefour de tous les chemins de dérive, le mauvais esprit par qui le mal congolais puise ses racines et sa sève de turpitude », sont là quelques noms d’oiseaux dont on l’accablait. Cette liste hideuse de diabolisation demeure le menu de toutes les chancelleries occidentales et dans bien de salons huppés du microcosme Kinois dit-il, l’a poussé à sortir de son mutisme pour « lever les équivoques et les mensonges qui verdissent à l’ombre du mensonge » poursuit-il. Autre chose qui a poussé « le tout puissant AKM » à prendre la parole c’est la souffrance qu’a endurée sa famille : sa femme Zozo et ses enfants (4), ses parents et ses amis. Le natif de Pweto a ainsi parlé de son parcours scolaire et professionnel, de son exil en Afrique du Sud (vraie galère), de sa spectaculaire ascension au sommet de l’Etat, de sa vision du Congo ainsi que de ses animateurs d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Feu le président Laurent Désiré Kabila, Moïse Katumbi Chapwe, Joseph Kabila, Vital Kamerhe, Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, Dan Gertler, Moïse Ekanga, etc. sont là une brochette des personnalités que AKM a décrites. Cette parole Katumba Mwanke dit AKM l’a prise le jeudi passé 18 juillet à l’Hôtel Karavia de Lubumbashi, devant un parterre des invités venus notamment de Kinshasa. En fait Katumba Mwanke avait un livre en projet avant sa mort brusque dans le Kivu, ce projet a été découvert les tiroirs de son bureau dans sa résidence de Pweto au Katanga. C’est son ami Hacen Lebatt, professeur mauritanien, l’adjoint de Ketumile Masiré lors du lancement du processus politique en 2001, qui a pris le soin de faire aboutir car il ne cessait de lui conseiller d’écrire un livre au regard de sa riche expérience politique. AKM lui promettait de s’y pencher et avait finalement commencé à mettre quelque chose par écrit. Le projet a donc été conduit par Lebatt avec le concours de la maison de presse française EPI Nice. La parole de AKM a été libérée à l’occasion du vernissage de son livre post mortem « Ma vérité » préfacé par Abdoulaye Yerodia Ndombasi et postfacé par l’ombrageux et maladroit Evarist Boshab. Ce rendez-vous politico-littéraire a été présidé par le gouverneur du Katanga en personne Moïse Katumba Chapwe. Presque tous les proches de Katumba Mwanke avaient répondus présents comme Fridolin Kasweshi, Moïse Ekanga et Pascal Kinduelo. La rédaction de Congonews vous propose une recension de ce livre pour percer le mystère Katumba Mwanke. Dans cet ouvrage de 212 pages, Katumba Mwanke y assène ses pics, même si il s’en défend, à ses adversaires politiques, et il étale au grand jour sa vénération pour M’Zee Laurent Désiré Kabila et Joseph Kabila qu’il appelle le Boss. L’avenir politique de la RDC aussi l’intéresse, là il voit plutôt Moïse Katumbi Chapwe le gouverneur du Katanga promit à un grand destin. Toute de suite, quand on feuillette l’ouvrage de AKM, on s’aperçoit que la préface est de Abdoulay Yerodia Ndombasi, ex dircab et ministre des affaires étrangères de M’Zee. Cela est quelque peu curieux quand on sait que le compagnon de M’Zee ne portait pas particulièrement AKM dans son cœur et trois autres hauts cadres du PPRD : Vital Kamerhe, feu Samba Kaputo et Théophile Bemba. « La bande à quatre » les appelait-il avec dédain. La prise de parole de AKM a été édifiante aussi sur le système de conservation de pouvoir mis en place par lui autour d’un Think Tanks qui s’appelait COST (comité de stratégie) dont les membres étaient : AKM lui-même (coordonateur), Vital Kamerhe, Ngoy Mulunda, Theophile Bemba, Evarist Boshab, Pierre Lumbi, Samba Kaputo, Didier Etumba. On se rend compte aussi dans ce livre que l’amateurisme transpirait au sommet de l’Etat avec les pseudo-révolutionnaires. Comme lorsque M’zee lui demande à AKM d’aller accueillir le président mozambicain à la hâte. Il fut accueilli sans tapis rouge. Anecdote qui fait rire mais qui en dit long sur cet apprentissage au sommet de l’Etat. Dans ce livre il y a plein d’anecdotes comme ça. Son ascension commence véritablement avec sa nomination au poste de gouverneur du Katanga en 1998 en remplacement de Gäetan Kakudji nommé ministre de l’Intérieur. Beaucoup comme Kyungu Wa Kumwanza ne lui ont pas facilité la tâche confie-t-il. Ses pics d’abord : Kyungu et Kamerhe AKM n’est pas tendre avec Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, actuel président de l’Assemblée provinciale du Katanga et dernier gouverneur mobutiste de la province cuprifère selon ses propres termes. A Kyungu, AKM reproche la campagne de diffamation dont il a fait l’objet quand il fut nommé gouverneur du Katanga. AKM dit que la tradition voulait que le gouverneur de la province du Katanga soit Mulubakat. Sa nomination avait braqué l’establishment provincial d’autant plus que son choix avait été opéré hors du cercle de préférence des « éléphants » du pouvoir de l’époque notamment ceux autour du puissant Gaëtan Kakudji. AKM dit aussi que la division de la Province selon le double schisme Kasaïens /Katangais et katangais du nord et katangais du sud, donnait lieu à toutes sortes des commérages à son endroit. Et Gabriel Kyungu l’a « qualifié de Kasaien, l’ennemi juré de Katangais ». Kyungu dit-il excellait dans la promotion de sa filiation kasaienne en mettant en exergue son nom de Katumba, un nom Kasaien. Si à Kyungu il ne reconnait aucun mérite, tel n’est pas le cas de vital Kamerhe, l’ex speaker de l’Assemblée nationale et patron de l’UNC. De Vital Kamerhe, AKM lui reconnait beaucoup des talents notamment celui de communicateur redoutable, qualité qu’il avoue n’avoir pas. Ses premiers discours en tant que gouverneur ont été de véritables fiascos écrit-il. Je ne suis pas un tribun confie-t-il dans son livre. A part la verve oratoire, AKM dit de Kamerhe qu’il est la mémoire des accords de paix de Lusaka qui régentaient le processus politique d’alors. « Il les connaissait par coeur » dit AKM. C’est ainsi que dans le Think Tank (COST) qu’il avait mis en place peu après la mort de LDK (Laurent désiré Kabila) en 2001, il avait confié à Vital Kamerhe la communication. D’ailleurs reconnait AKM dans son livre l’excellent talent de communicateur de Vital Kamerhe s’est aussi révélé lors de la présidentielle de 2006. A part son extraordinaire talent d’orateur, AKM a souligné aussi le fait que Vital Kamerhe était celui qui était le mieux connecté au monde diplomatique. Personne mieux que lui ne connaissait aussi bien les cercles diplomatiques internationaux. Grâce au réseau de Vital Kamerhe, Katumba Mwanke affirme que cela a permis à leur Think Tank de savoir ce qui se concoctait dans les milieux internationaux. Milieu inconnu par beaucoup, lui y compris avoue-t-il. Juste après ces éloges à l’égard de l’ex bras droit de Kabila, AKM écrit dans son livre que la propension de Vital Kamerhe de se mettre en valeur nuisait à ses contributions. Parlant de VK, il dit exactement ceci : je me demande aujourd’hui si ce ne sont pas ces tendances mêlées à des ambitions parfois excessives qui ont fini par le conduire à se démarquer de notre camp et à envisager un destin en totale opposition au nôtre ». - See more at: fr.africatime/republique_democratique_du_congo/articles/feu-augustin-katumba-ses-revelations-publiees-dans-son-livre-post-mortem-ma-verite#sthash.7wnUYvHS.dpuf
Posted on: Wed, 24 Jul 2013 09:33:45 +0000

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