"Il y a incontestablement avec la Russie une histoire, un ou - TopicsExpress



          

"Il y a incontestablement avec la Russie une histoire, un ou plusieurs peuples qui ont une dimension particulière, est-ce les grands espaces, le poids du despotisme, le général hiver qui lie héroïsme et alcoolisme, mais il est évident que la rencontre avec le communisme devait se faire et générer de nombreux malentendus… Se faire? Oui, la meilleure preuve Marx dans le livre III du capital l’envisage à partir du mir, le village russe une communauté très égalitaire dans un monde dominé par l’autocrate du mode de production asiatique… Mais le malentendu est là, je pense cette fois à Heiner Müller qui n’a cessé de reprocher à l’Allemagne (son pays) d’avoir laissé un empire asiatique barbare faire la révolution seul et donc la déformer… Et enfin référence pour référence je pense encore à Lukacs, une fois de plus considéré comme hérétique et assigné à résidence qui rencontre Steiner. Ce dernier quand il s’en va demande à Lukacs: "que voulez-vous que je dise au monde libre?" Lukacs secoue la tête et lui dit "Vous n’avez rien compris, tout à l’heure le chef de l’Etat vient discuter avec moi de la phénoménologie de l’esprit de Hegel. Dans ce monde, celui du socialisme, la philosophie est réellement prise au sérieux, une affaire d’Etat, on m’enferme on discute, chez vous elle n’existe pas!" C’est ce qui faisait également dire au grand philosophe allemand Ernst Bloch qui avait du quitter toujours pour hérésie marxiste la RDA et se réfugier en RDA : "le pire des régimes socialistes vaut mieux que le meilleur des régimes capitalistes, parce que dans le socialisme il reste le principe espérance " le principe espérance est le grand livre d’Ernst Bloch. Alors dans ce fait divers qui amuse beaucoup Libération [liberation.fr/monde/2013/09/16/une-querelle-sur-kant-degenere-en-coups-de-feu-en-russie_932326] qu’il me soit permis en souriant de considérer que même un tantinet alcoolisé le communisme a laissé des traces à l’aspiration à la transcendance. Comme dans la salle de bain de Frida Kalho où il restait son carcan orthopédique et un portrait de Staline que cette artiste amante de Trotski_ continuait à admirer au nom de ce principe espérance. Compliqué ?" (Danielle Bleitrach)
Posted on: Tue, 17 Sep 2013 08:51:47 +0000

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