Le paradoxe de la Communauté internationale Le Conseil de - TopicsExpress



          

Le paradoxe de la Communauté internationale Le Conseil de sécurité s’est réuni hier pour évoquer l’évolution de la situation militaire au Nord-Kivu où il a fait le constat de la déconfiture du M23 qui a été délogé de toutes ses places fortes par les Fardc avec le soutien de la Brigade d’intervention de la Monusco. C’est par vidéo-conférence que l’Allemand Martin Kobler, chef de la Monusco qui est encore à Goma a fait son intervention pour assurer au Conseil que le M23 n’existe plus. Il est militairement liquidé. Mais les deux parties, le gouvernement congolais et le M23 doivent rentrer à Kampala pour signer un Accord qui va formellement sceller la paix. Cette position est validée à New York où, sur insistance du Rwanda, on renvoie le M23 liquidé, défait et sans aucune représentation géographique pour prétendre quoi que ce soit à aller négocier avec ceux qui l’ont défait. En Rdc, cette injonction est interprétée comme un paradoxe dans le chef de la Communauté internationale. Et pour cause, on renvoie le gouvernement à aller négocier avec un fantôme. Ce M23 qui serait aux pourparlers contrôlent quel territoire? Quelle est sa capacité de nuisance? Quelle force de frappe dispose-t-il pour s’imposer autour d’une même table que le gouvernement? Ce M23 dont les principaux chefs comme Sultani Makenga et Vianney Kazarama se sont réfugiés au Rwanda et sa délégation à Kampala ayant fait ses valises s’estimant désormais inutile, est différent de celui qui pas plus tard que la semaine dernière, régnait encore sur son ‘Etat’ de Rutshuru? Là il pouvait imposer ses vues jouant sur le rapport de forces qui était en sa faveur. Ce n’est plus le cas à ce jour. La logique exige que celui qui est défait et qui a perdu toutes ses plates bandes géostratégiques soit exclu des négociations. C’est cette logique qui a cours partout où il y a la guerre. Lorsqu’en 2002, le gouvernement angolais de José Edouardo dos Santos a liquidé l’Unita du Dr Savimbi par les armes, le MPLA ne s’est pas retrouvé à la table des négociations avec les perdants. Mais ceux-ci se sont réinsérés dans la société angolaise. Mêmement au Nord Mali où il n’y a pas eu des négociations avec les Jihadistes chassées par l’armée. Il n’y a qu’en Rdc où une force négative démantelée par l’armée nationale est renvoyée dos à dos avec le gouvernement aux négociations. Alors toutes les énergies sont dépensées pour son démantèlement par la force car ils ont refusé de désarmer tout au long de tous les rounds de négociations. C’est ce paradoxe dans la lecture de la Communauté internationale sur la suite du cas du M23 qu’il faut annihiler. Car elle viole l’esprit même de la Résolution 2098 qui ne parle nulle part des négociations avec une quelconque force négative. Mais qui au contraire a la charge de traquer les forces négatives évoluant à l’Est de la Rdc notamment le M23. C’est cette mission qui est à la base de la création de la Brigade d’intervention de la Monusco qui a respecté son mandat dans son appui aux Fardc lors des opérations de démantèlement du M23. On sait d’où vient ce paradoxe de la Communauté internationale sur la sortie de crise en Rdc. C’est du Rwanda. Hier Kagame l’air abattu est sorti de sa réserve sur cette question de la signature d’un Accord de paix entre le gouvernement congolais et le M23. Pour lui, le démantèlement du M23 n’apporte aucune réponse à la crise de l’est de la Rdc. Celle-ci est entretenue par la présence des autres groupes armés actifs à l’est de la Rdc notamment les FDLR. La solution est à ce niveau, dit-il. Pourtant le gouvernement congolais n’a ménagé aucun effort pour l’éradication des FDLR. Sur le plan bilatéral, Kinshasa avait accepté des opérations mixtes rwando-congolaises pour la traque des FDLR en 2008. Mais après l’opération, cette force était toujours active à l’Est de la Rdc. DIALOGUE INTERNE AU RWANDA La Communauté doit au contraire contraindre le Rwanda à ouvrir un dialogue interne pour négocier avec ces FDLR qui ne sont pas tous des génocidaires de 1994 comme les accuse injustement Paul Kagame. Ici la Communauté internationale demande trop à la Rdc. On lui exige des réformes surtout en matière démocratique comme l’a déclaré hier sur Rfi le sénateur démocrate Russ Feingold, Envoyé spécial du Président américain dans les Grands lacs. On demande à la Rdc de bien organiser les locales tout comme les provinciales dans les meilleures conditions. On lui exige surtout de veiller à ce que la présidentielle de 2016 ne soit pas come celle de 2011. C’est Russ Feingold qui le dit. Mais au Rwanda qui est la cause de la déstabilisation de la Rdc et qui est tout sauf une démocratie, on ne demande rien. Autre déséquilibre dans les exigences de la Communauté internationale déclamées par l’Envoyé spécial des USA: on parle de la détention illégale du Dc Eugène Diomi Ndongala Nzomanbu en Rdc. Mais pas assez de Mme Ingabire qui croupit dans les geôles du dictateur rwandais Paul Kagame pour seulement avoir osé présenter sa candidature à la présidentielle de 2008, ce qui est considéré comme un crime de lèse-majesté là-bas. Et le gel de la coopération militaire tant ressassée, n’est-ce pas du bluff? Non, mais Feingol rappelle tout simplement que les USA et le Rwanda sont de bons amis depuis belle lurette. Plus, Washington est admiratif et apprécie a sa juste valeur les efforts louables du Rwanda, un pays qui vient de loin, en matière de bonne gouvernance. Cette position rappelle celle de l’ancien sous-secrétaire d’Etat américain chargé de Affaires africaines sous Hillary Clinton, Johnnie Carson
Posted on: Thu, 31 Oct 2013 02:50:56 +0000

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