Mr Hichem Aboud, Directeur des quotidiens "Mon Journal" et - TopicsExpress



          

Mr Hichem Aboud, Directeur des quotidiens "Mon Journal" et "Djaridati" : Saïd Bouteflika veut me faire taire. Il n’y arrivera pas. Le célèbre journaliste algérien, auteur de «La mafia des généraux» paru en 2002 est à nouveau sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré par le pouvoir algérien. On ne fait pas taire aussi facilement Hichem Aboud. Le célèbre journaliste algérien, auteur de «La mafia des généraux» paru en 2002 est à nouveau sous le coup d’un mandat d’arrêt délivré par le pouvoir algérien. Cette fois, on lui reproche d’avoir porté atteinte à la sécurité de l’Etat en rendant publique l’hospitalisation en France du président Bouteflika et la montée en puissance de son frère. La parution de ses deux journaux, Mon journal et Jaridati vient d’être suspendue. Une atteinte à la liberté de la presse qu’Hichem Aboud est venu dénoncer à Genève à l’occasion de la session du Conseil des droits de l’homme. Depuis quand a-t-on bloqué la parution de vos journaux et pour quelles raisons ? L’imprimerie s’est vue signifier l’interdiction de sortir nos deux titres, Mon journal et Jaridati, il y a une semaine. Mes ennuis ont commencé le 15 mai dernier lorsque j’ai écrit un article sur l’hospitalisation du président Abdelaziz Bouteflika en France. Dernièrement, j’ai expliqué le rôle joué en coulisse par Saïd Bouteflika, son frère. Il dirige le pays par procuration et tient entre ses mains tous les pouvoirs alors qu’il n’a aucune légitimité. Il n’a pas apprécié que je dise de lui qu’il jouait au marionnettiste. Pour vous, il n’y a pas doute, c’est Saïd Bouteflika qui veut vous faire taire… Ma liberté de ton n’est pas appréciée. J’explique qu’il a pris en otage le peuple algérien, que c’est un coup d’Etat. Saïd Bouteflika a trempé dans beaucoup d’affaires de corruption, il s’accroche au pouvoir parce qu’il a peur de revivre la traversée du désert qu’il a connu après que son frère ait perdu son portefeuille de ministre des Affaires étrangères en 1979. Y a-t-il aujourd’hui une guerre des clans au sommet de l’Etat comme on le lit dans certains journaux ? Certains évoquent une guerre de clans entre le clan présidentiel et le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS). Cette histoire n’existe que dans l’imaginaire de gens qui essaient de voir des luttes de pouvoir de partout. En réalité, Saïd Bouteflika fait cavalier seul. Il a bafoué toutes les lois de la République y compris des décisions du Conseil d’Etat pour placer un homme à lui à la tête du FLN pour contrôler la succession de son frère. Il s’est aussi attaqué à l‘institution militaire. Un site internet vient de révéler que l’on était en train de déstructurer le DRS dont on disait qu’il était le véritable centre de décision du régime au profit de l’état-major de l’armée. Celui que l’on présentait comme l’homme fort du régime, le général Toufik, subit les coups sans réagir. Il n’y a pas de guerre de clans mais un homme seul. J’ai déjà connu un exil forcé au début des années 90. J’ai toujours été réprimé et harcelé. Autrefois, c’était par le cabinet noir qui dirigeait le pays. Aujourd’hui, c’est par un cabinet familial. Quelle est votre situation à présent ? Une information judiciaire a été ouverte contre moi en Algérie. On m’accuse d’avoir porté atteinte à la sécurité nationale, à l’intégrité territoriale et à la gestion habituelle des institutions de la République. Ce sont des accusations très lourdes. Je suis passé devant une juge d’instruction. J’ai récusé toutes ces accusations. Entre-temps, on m’a signifié que j’étais interdit de sortir du territoire mai j’ai pu quitter sans qu’on me bloque. En réaction, ils ont arrêté des personnes qui ont été en contact téléphonique avec moi dont mon avocat. Aujourd’hui, il y a un mandat d’arrêt à mon encontre. Ils ont même envisagé de lancer Interpol à mes trousses. Je suis venu à Genève pour alerter le Conseil des droits de l’homme. Une plainte a été déposée ce mardi auprès du rapporteur spécial de l’ONU chargé de la liberté d’expression. Une autre plainte va être déposée auprès du comité des droits de l‘homme. En attendant la parution prochaine d’une livre qui révélera la face cachée des Boutéflika… Entretien publié Par Alain Jourdan. Tribune de Genève algerie-focus/wp-content/uploads/2013/06/Hichem-Aboud-algerie.jpg
Posted on: Thu, 19 Sep 2013 19:40:16 +0000

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