Opération de billetage: Pour quels résultats ? Après les - TopicsExpress



          

Opération de billetage: Pour quels résultats ? Après les fonctionnaires titulaires dont la fin du délai du paiement de salaire est intervenue le 11 juin dernier, c’est au tour des contractuels de passer à la caisse. Non sans couacs. En attendant le tour des appelés du service civique national, une ré a regroupé, lundi dernier, les inspecteurs des finances pour faire un minibilan dont on ignore les conclusions. Le gouvernement a décidé, à travers le ministère des Finances engagé à faire l’état des lieux de la masse salariale exacte et le dénombrement physique des agents de l’Etat, de payer le salaire du mois de mai 2013 au billetage. L’opération a débuté depuis le 31 mai sur toute l’étendue du territoire national, au niveau des différents guichets ouverts à cet effet à travers les huit régions du pays. L’opération avait pour but de contrôler et de vérifier l’effectif de tous les agents de l’État en service, en vue de déceler les fonctionnaires fictifs, décédés ou qui perçoivent indûment des indemnités, alourdissant ainsi le volume déjà colossal de la masse salariale. Les papiers que tout agent de l’État devrait présenter pour avoir accès au guichet et percevoir son salaire, incluaient, en dehors de la présence physique, l’acte d’intégration à la fonction publique, le dernier certificat de prise de service ou l’attestation de service régulier, l’acte de nomination au poste, l’attestation de service régulier et le dernier certificat de prise de service pour les agents qui bénéficient des indemnités de responsabilité, de logement, ou de zones désertiques et de risques. Alors que pour les contractuels, il leur fallait le contrat dûment signé, le certificat de service et l’attestation de service régulier. A l’annonce, porteuse d’espoir pour la mise en lumière de certaines pratiques peu orthodoxes, l’opération s’est révélée, au finish, tout un casse-tête pour tous les salariés de l’État, voire une opération de charme. De la recherche des documents demandés au passage à la caisse, en passant par les tracasseries de la queue inhérentes à l’insuffisance de guichets, notamment à Niamey. Très vite, l’exigence de tous ces documents est tombée comme un château de cartes. Avant même le début de l’opération, la diffusion d’un communiqué du ministère des Finances venu rectifier la liste des papiers à présenter aux guichets à défaut des documents initialement exigés, a installé une douche froide chez ceux qui croyaient encore en la détermination des autorités d’aller jusqu’au bout de leur logique. Et un climat de suspicions chez beaucoup de Nigériens qui y ont vu l’intervention des mains invisibles pour torpiller l’opération à l’allure d’un déballage administratif. Si l’opération a permis de dénombrer physiquement les agents de l’Etat, il reste, cependant, que beaucoup de fonctionnaires, qui perçoivent indûment des indemnités spécifiques, ont échappé de la plus belle manière, à cause de la façon la plus désastreuse dont s’est déroulée le paiement fait simplement sur présentation des pièces d’identité. La confusion inhérente au manque de collaboration avec les syndicats et le ministère de la Fonction publique et du travail, est venue s’ajouter au climat de rumeurs relayées à juste titre par l’opposition politique, sur le manque de liquidité au niveau de la trésorerie nationale et au cauchemar du retour à la période sombre d’arriérés de salaires. Une maladresse et des tâtonnements qui ont dénaturé le vrai sens de cette opération qui allait permettre certainement à l’Etat de déceler des fraudes et autres travers qui minent notre fonction publique. Via/tamtaminfo
Posted on: Mon, 24 Jun 2013 01:41:59 +0000

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