Soutien à Madame Christiane TAUBIRA Le mercredi 7 novembre, L’Assemblée Nationale a rendu un hommage, presque unanime à Christiane TAUBIRA, Garde des Sceaux, mais aussi femme et noire, victime d’ignobles injures racistes depuis quelques mois sans que la sphère politique ni la presse ne s’émeuvent alors de la gravité extrême de tels agissements. Il a fallu que Christiane TAUBIRA, dans une interview le 6 novembre au journal « Libération » lève le voile sur l’ampleur des propos et des actes discriminatoires tenus à son encontre, et à travers elle à des millions de nos concitoyens. Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit. La loi sanctionne d’un an de prison et 45 000 € d’amende l’injure raciale, mais contre l’indifférence, le droit ne peut pas grand-chose si la capacité d’indignation de la société est réduite à peu de chose. Faut-il que nous retournions au XXème siècle lorsque le journal « Le matin » en date du 21 septembre 1898, disait du député noir Egesippe Jean LEGITIMUS, «C’est l’homme spirituel en toute sa candeur aimable, on dirait la confession émue d’un orang-outang descendu de son palmier », alors qu’il était appelé « Le Jaurès noir », compagnon de Léon Blum, et fondateur du Parti ouvrier de Guadeloupe. Après sa mort en 1944, le Général DE GAULLE fit ramener sa dépouille en Guadeloupe où furent célébrées ses obsèques nationales. Plus récemment, nous connaissons les épreuves endurées par Madame Cécile KYENGE, d’origine congolaise, Ministre de l’intégration dans le gouvernement D’Enrico LETTA en lTALIE qui vit désormais sous étroite protection policière, victime d’insultes et d’actes racistes proférés par les représentants des partis d’extrême droite. La contagion prospère aussi en France, les digues cèdent peu à peu et c’est pour cela qu’il nous appartient de réagir. Nous ne reprendrons pas ici la nature des injures, nous citerons simplement les propos de Christiane TAUBIRA « Des millions de gamines savent qu’on peut les traiter de guenon dans les cours de récréation »... Christiane TAUBIRA dit aussi « Ce qui m’étonne le plus, c’est qu’il n’y a pas eu de belle et haute voix qui se soit levée pour alerter sur la dérive de la société française ». Aujourd’hui 21 novembre 2013, par ce texte de soutien, les Elu(e)s d’Epinay sur Seine réunis en Conseil contribuent unanimement et solennellement à porter cette voix.
Posted on: Sat, 23 Nov 2013 19:05:36 +0000
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