Actualités : Le Bonjour du «Soir» Ali va mieux Par Maâmar Farah Jeudi, je suis allé voir Ali, le Patriote, à lhôpital. Vous vous souvenez de lui ? Cest le gars qui a été obligé de monter au maquis suite aux menaces des terroristes et au refus des autorités de lui donner une arme. Seul, avec un fusil et un Himalaya de courage. Vivre ainsi plusieurs années dans une forêt hostile laisse des traces : le froid, la pluie, le dénuement ont agi directement sur son poumon. Après larticle que je lui ai consacré, des médecins mont écrit de partout pour le prendre en charge. Finalement, cest au service du professeur Benali de lhôpital Dorban dAnnaba quil échoua. Jeudi, je lai trouvé en bien meilleure forme. Jai été frappé par le délabrement des lieux. Cest un hôpital en ruine et il ny a plus rien à rafistoler. Mais, à voir le dévouement du professeur et de son équipe, le courage de ces patients et lincroyable lueur qui perce des yeux dAli, je me suis dit, quau fond, la beauté peut ne pas être le luxe ! La beauté, cest ce noble sentiment de solidarité qui nous unit, qui fait que nous savons réagir encore en dehors de lintérêt matériel ; cest cette longue chaîne composée de dizaines de milliers de médecins et dinfirmières qui soulagent les douleurs des pauvres gens et nous donnent encore lenvie de vivre ici, chez nous ! En Algérie ! Naître, étudier, travailler, se soigner et mourir en Algérie : voilà notre destin et tant quil y aura des Professeurs Benali, nous naurons que dédain et haussement dépaules pour tous leurs «Val-de-Grâce» ! Ça ne vaut pas un grain de poussière de ta terre, Ali, là-bas derrière le Tell, dans ce val boursouflé où dorment tes moutons. A ton retour, Patriote mon frère, nous ferons la fête. Une fête chaouie. Algérienne. [email protected]
Posted on: Sat, 16 Nov 2013 13:56:33 +0000
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