CENTRAFRIQUE : NGUENDET CEDERA T-IL SON NGUENDET « Fauteuil » AU C.N.T? Tout le monde savait depuis son imposition du 15 avril 2013 au perchoir du Cnt que ce Nguendet (Fauteuil en Sango, langue nationale centrafricaine) était trop large pour Alexandre Ferdinand Nguendet, cet apprenti politicien. Comment en est on arrivé à cette dissolution ? Tout est donc parti de cette crise larvée entre Nguendet et Nicolas Tiangaye. Nicolas Tiangaye souhaitait voir à ce poste patrick Dejean, président du patronat plus futé que Nguendet. A cette époque Djotodia a tranché en faveur de Nguendet. Avec la promulgation de la charte de transition Nicolas Tiangaye mettra sa machine en marche dans la sous région et dans le monde pour réclamer la dissolution du Cnt. De son coté,Alexandre Nguendet ne voyait pas d’un bon œil le pouvoir excessif accordé au PM face auquel le Cnt est réduit à un rôle simplement consultatif. Selon lui s’il est reconnu au Cnt les prérogatives ordinaires d’une assemblée nationale, il ne saurait se taire en cas d’incompétence avérée d’un gouvernement soit-il scellé dans le béton par Ndjamena. D’où une marge de pouvoir de contrôle parlementaire sur l’exécutif. Sans doute, cette position n’a fait qu’accentuer le désaccord entre lui et le PM. Michel Djotodia opposé à la dissolution va se demeler comme un diable dans l’eau benite pour maintenir son protégé au perchoir du Cnt.Nguendet était donc intouchable dans son “Nguendet“(Fauteuil). Mais Comment Djotodia a finalement capitulé ? Le président de la transition Michel Djotodia va recevoir, le jeudi 13 juin dans sa résidence du Camp de Roux, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) à Bangui, M. Guy Samzun. Au menu de leur rencontre, l’épineuse question de la dissolution du bureau du Conseil national de transition (Cnt).Le principal bailleur de fonds de la République centrafricaine, notamment l’Union européenne (UE) demande à ce que le bureau soit indiscutablement dissout et revoté. Parce que, 30 nouveaux membres viennent de l’intégrer soit 25% d’augmentation de ses membres, conformément aux résolutions du 4ème sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) qui s’est tenu le 18 avril à N’Djamena au Tchad. Alors qu’une première vague de contestation a eu lieu au sujet du mode de désignation des représentants des entités parties-prenantes. Cette prise de position a été très mal gobée par le cercle Djotodia et certains conseillers nationaux, du moins le président en exercice M. Ferdinand Alexandre Nguendet, qui ont déclenché une campagne-riposte pour s’accrocher au perchoir. Et les manœuvres ont commencé avec le diner exclusif du jeudi 13 juin offert par Michel Djotodia , à l’hôtel Ledger aux membres du Cnt. Des conférences de presses tenues par les directeurs de cabinet du président du Cnt pour persuader et des enveloppes distribuées. Vite la dissolution s’est imposée comme condition necessaire à une eventuelle aide de la communauté internationale. Eu égard à la valeur ajoutée, que la personnalité de Tiangaye est censée apporter à la reconstruction nationale, en termes de mobilisation de fonds, Djotodia a accepté la dissolution. Hélàs, il sait que ce n’est pas de cette manière qu’il faut renvoyer l’ascenseur à Nguendet qui s’est battu pour organiser une marche de soutien des enturbannés à son coup d’état. Mais au delà des manœuvres qu’est ce que le centrafricain a retenu des 5 mois de pouvoir Nguendet au Cnt? L’escorte de Nguendet est un déploiement de farce qui indigne à plus d’un titre le peuple. Le dispositif inutilement impressionnant et pompeux qui ahurit les banguissois à chaque fois que le cortège du président du Cnt passe, est contre-productif à un moment où le centrafricain respire le deuil et que seuls des preuves de nationalisme de la part de ses dirigeants ne pourraient consoler. Cette arrogance qui fait rivaliser le président du CNT avec le président de la République ne justifie ni les moyens ni le contexte que traverse le pays. En sus Nguendet excelle dans le voyoutisme d’état à la Bozizie. Il fera interdire l’ouverture du Bar Dancing TANGAWISSI, situé à proximité de sa maison sous prétexte de nuisance. Son cabinet est densément peuplé de « truands », comme nous l’a laissé entendre un des leurs sous couvert de l’anonymat. A cela s’ajoutent les écarts de langage, et les amalgames fréquents dans les propos du président qui s’emploie davantage à parler au nom de l’exécutif que du peuple qu’il incarne. Et son bras de fer avec les diplomates. La liste est longue…..Conclusion, il faut dissoudre le Cnt. Dans tous les cas, Nicolas Tiangaye sait qu’il a remporté une bataille mais pas la guerre car le revote du bureau peut réserver encore des surprises avec des conséquences incalculables. Eh pourquoi ne pas revoter Djotodia ? C’est beau de manœuvrer pour obtenir au forceps la dissolution du Cnt, le départ d’un petit Nguendet alors que Tiangaye pourra utiliser cette même énergie dépensée inutilement pour faire cesser les exactions de la seleka contre les populations civiles ou changer de président de transition. Un tel exploit pourra le faire entrer grandement dans l’histoire. Dommage et le peuple continue à mourir. Nguendet cédera t-il son nguendet au Cnt ? A la lecture de l’échéquier politique actuel, tout porte à croire qu’un grand orage risque d’éclater entre les trois institutions de la république que sont la Présidence, la Primature et le Conseil National de Transition. Le combat de coq n’a fait que commencer. QUI VIVRA ENCORE VERRA.
Posted on: Wed, 07 Aug 2013 18:09:44 +0000