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Contribution ::: « « « Leur ami le roi MiMi 6 » » » ?! Amar Khelifa* Au fur et à mesure que la question sahraouie remonte à la surface et suscite un intérêt médiatique grandissant, même chez ceux que le Maroc considère, réellement ou virtuellement, comme ses alliés stratégiques, le roi du Maroc se laisse davantage entrainer dans un délire anti-algérien dont le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est indigne d’une personnalité de ce rang. Un comportement qui frise la délinquance politique ! Sentant le vent tourner en sa défaveur, suite à une mobilisation sans précédent de l’opinion publique internationale en faveur du droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même, librement et sans contrainte, le despote se relâche gravement et donne libre cours à sa haine obsessionnelle de l’Algérie et de son État. Défendant l’indéfendable, sa faiblesse argumentative qui en dit long sur son désarroi le pousse inexorablement à s’accrocher rageusement à un mythe que son défunt père avait monté de toutes pièces dans le but de sauver son trône et son pouvoir, menacés par la montée des revendications républicaines. Aujourd’hui, même les extraterrestres le savent ; la tyrannie monarchiste mise en place par Hassan II avait été confrontée, à la fin des années 60 et au début des années 70, à une volonté de changement émanant de la société civile dignement représentée par une élite révolutionnaire de premier plan et une armée irritée par son instrumentalisation au gré des intrigues royales. Abraham Serfaty et Abdellatif Laâbi ont été, d’ailleurs, deux des plus illustres intellectuels marocains qui, à l’époque, avaient eu le courage de dénoncer les fourberies d’un absolutisme monarchique traqué par le fantôme d’Abdelkrim El Khattabi, le père du nationalisme marocain trahi. Leurs écrits-témoignages poignants sur les souffrances endurées par les « morts-vivants » de Tazmamart ont réussi à ouvrir les yeux du monde sur des horreurs sans nom qu’une grande partie de Marocains garde toujours en mémoire. En envahissant le Sahara occidental et en reprenant diaboliquement à son compte de vieilles prétentions territoriales, jadis brandies par Allal El Fassi, Hassan II avait fait d’une pierre trois coups : créer un consensus autour de la monarchie, éloigner l’armée des centres de décision et faire disparaître ses opposants. Mohamed VI, alias M6, n’est certainement pas amnésique au point d’oublier que son père avait procédé en 1975 au partage du Sahara occidental avec la Mauritanie, avant que cette dernière ne se retire de cette partition en 1978. Au cas où il le serait, il n’a qu’à consulter les journaux de cette époque ! Le fait de céder une parcelle, infime soit-elle, d’un territoire sur lequel on prétend une souveraineté historique ne bat-il pas en brèche le principe même de cette légitimité qu’il est supposé défendre aujourd’hui ? La notion de partage est-elle donc soluble dans des considérations stratégiques et tactiques, même s’il s’agit d’une question aussi inaliénable que celle que représente la patrie ? Si c’est le cas, on pourrait déduire que le monarque alaouite, ses harems et ses armées de serviteurs sont de grands adeptes de « l’échangisme territorial ! » Qu’à cela ne tienne, cet état d’esprit hérité sans aucun doute des sociétés lointaines qui avaient vécu à Sodome et à Gomorrhe ne nous surprend guère dans la mesure où il est érigé en ligne de conduite systématique qui autorise tous les excès dont sont victimes des millions de Marocains ployant sous le poids de la tyrannie et de la misère. Tout en s’interdisant de considérer les calamités subies par le peuple marocain comme un motif de réjouissance, les Algériens sont toutefois dans l’obligation de rappeler à Mohamed VI, alias M6, le « démocrate », le « moderne », le « roi des pauvres » et le « commandeur des croyants » que « lorsque les rois envahissent une terre, il la salissent et soumettent ses habitants à l’humiliation ». Pour une compréhension juste de cette sentence divine, ils lui recommandent vivement de solliciter l’aide de son ami Bernard Henri Levy, alias Botul. Celui-ci se fera sûrement un immense plaisir pour le réconforter et le rassurer à l’aide d’une fetwa labellisée par Arielle Dombasle, attestant que la Koutoubia fait bon ménage avec Al Mamounia. On se prosterne ici et là, sauf que dans le premier lieu, on s’applique à le faire librement et dignement avec l’espoir d’être récompensés par la clémence divine dans l’au-delà, alors que dans le second lieu, on le pratique, instinctivement pour ne pas le qualifier autrement, afin d’assouvir une libido débridée ou une perversion débordante. BHL alias Botul pourrait toujours encourager le président du comité Al Qods à continuer de tirer profit de son commerce florissant avec Israël, d’élargir son racket ou d’envoyer les adolescentes marocaines travailler comme domestiques en Arabie Saoudite, mais il ne pourra jamais lui éviter l’inéluctable : le triomphe du droit universel et de la légalité internationale. *Amar Khelifa est directeur de la revue El Djazair samedi, 09 novembre 2013 15:51
Posted on: Sat, 09 Nov 2013 16:12:32 +0000

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