Discours du Candidat Toumi Chafik à Tizi-Ouzou Toumi Chafik, - TopicsExpress



          

Discours du Candidat Toumi Chafik à Tizi-Ouzou Toumi Chafik, candidat indépendant Présidentielle 2014. Discours Tizi-Ouzou 12 / 10 / 2013 Algériens, Algériennes Il y a quelques instants, avant d’entrer à la salle, j’ai pensé à tous les politiciens qui ont franchie avant moi, les portes de la wilaya à d’autres périodes, confrontés à d’autres défis. Et je viens devant vous, aujourd’hui, chargé d’une mission particulière, celle que, m’a confiée la jeunesse, celle que ma confiée le peuple Algérien, celle que je me suis confiée : conduire l’Algérie vers le changement pacifique, seul chemin du salut. Cet engagement a fait l’objet d’un long débat démocratique au sein de nos rangs avec la participation d’un grand nombre de citoyens et de représentants de la société civile et après avoir pris le choix du changement, les Algériennes et les Algériens ont choisi la cohérence en me donnant en majorité leur confiance pour conduire cette grande entreprise, et grâce aux sept millions de militants et sympathisants, je me sens plus fort et plus déterminé à atteindre l’objectif fixé. Il me revient l’honneur, ici, de soumettre à votre confiance la politique que j’adopterai, résumée dans un programme entièrement mobilisé à l’effet, comportant pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, autant d’actions en faveur des jeunes, et portant l’exigence d’une autre pratique des institutions. Ce programme, allie les talents de la jeunesse, la compétence et de l’expérience, il conjugue les parcours, les histoires et les cultures, il est conforme aux exigences de notre peuple. En vous regardant, j’observe aussi le changement ; au côté de visages qui me sont si familiers, je découvre tant d’autres que j’apprendrai à connaître, et à toutes et à tous, j’adresse mes plus sincères remerciements pour votre confiance. Hommes et femmes, vous détenez une part égale du patriotisme, une part égale du nationalisme, vous êtes la descendance d’une race de révolutionnaires, je sais, que vous en serez dignes, à chacune et à chacun de faire preuve de courage de responsabilité et de détermination. Dans une période qui exige de chacun, qu’il élève sa réflexion, son discours et ses propositions, au niveau d’une crise politique sans précédent et qui menace de nous faire perdre ce que le siècle passé nous a légué, la démocratie. Je suis venu aujourd’hui pour vous appeler, et à travers vous, appeler l’ensemble de notre peuple à une mobilisation, car il n’est pas trop tard pour agir et pour réussir à mettre en place une nouvelle façon de faire le politique et l’Algérie a vraiment besoin d’une autre façon pour se faire. Je suis ici pour vous appeler à retrouver confiance dans notre destin. Notre pays s’est affaibli économiquement, il s’est dégradé civiquement, il s’est divisé politiquement, il s’est abîmé moralement. Des jeunes qui ne retrouvent pas de travail, ces femmes qui dans la précarité totale dans les régions rurales, ces jeunes pour qui l’entrée dans la vie active s’apparente à un parcours d’obstacles, ces écoliers sans transport, des incivilités dans les rues…etc. Et ce sont les plans sociaux opportunément retardés et qui font courir le risque du chômage, à plusieurs dizaines de milliers de familles supplémentaires. Parce que le retard, signifie moins d’écoles, le retard c’est moins d’emploi, c’est moins d’hôpitaux, c’est moins de transports publics, c’est moins de protection sociale, c’est moins de prospérité. Et ce retard c’est ce que nous lèguerons aux générations futures si nous n’agissons pas efficacement et maintenant. Et je suis de la génération - et je ne suis pas le seul ici - qui a grandi pendant les années d’espoir, celle pour laquelle l’avenir était naturellement synonyme de progrès ; mais, je ne veux pas être de la génération qui aura reporté le poids de ce retard sur ses enfants et ses petits-enfants. Le retard dans le développement c’est enfin un enjeu de souveraineté nationale ; une Algérie sous-développée est une Algérie dépendante, dépendante vis-à-vis des autres pays, dépendante vis-à-vis des marchés extérieurs, et donc, soumise à toutes sortes de pressions. Une Algérie qui vit uniquement est exclusivement sur la rente du pétrole, encore en 2013 et encore pour d’autres temps si on ne change pas. Voilà pourquoi je veux réduire notre dépendance. Il ne pourra y avoir de redressement du pays sans changement des pratiques et des hommes. Si je suis élu, mon action sera celle de la responsabilité devant le peuple. Je veux dire aux Algériens et aux Algériennes la vérité, je veux leur dire ce que nous ferons, je veux qu’ils puissent être juges à chaque instant des chemins que nous empruntons. Je veux qu’ils puissent exercer leur contrôle sous l’éclairage que peut leur donner la constitution. Actuellement, la tentation existe auprès de certains que nous connaissons bien, par une valse politique incompréhensible, tentent d’exploiter les peurs et les craintes, de stimuler les égoïsmes, d’user de tous les clivages qui travaillent la société aux fins de dévier le débat public des sujets essentiels. La tentation existe de brouiller toutes les cartes politiques à la suite de déclarations spéculatives pour maintenir le statut quo. Eh bien je n’y cèderai pas à cela, je suis candidat, je reste candidat à la présidentielle de 2014, portant les espoirs de toute une nation et je souhaite au contraire, que, les Algériens unissent leurs efforts et retrouvent le sens du combat commun. Je veux sincèrement convaincre toutes les tendances politiques, mouvement associatif, syndicats, citoyens de l’importance du changement, pour une Algérie prospère. Je veux les convaincre que le changement pacifique est véritablement l’orientation salutaire. Les actions de terrain que nous menons les intéressent au plus haut chef. Parce qu’ils sentent notre sincérité et croient à notre engagement. Ce ne sont pas uniquement des rencontres réservées juste à une élite déjà acquise, c’est sous le regard de nos concitoyens, sous leur arbitrage que nous activons, ces citoyens qui s’exprimeront en 2014, par le suffrage universel, que, j’entends d’eux pour gouverner notre pays. La sauvegarde de notre modèle républicain et démocratique, le développement et la pérennité de notre système social, l’orientation économique vers l’investissement intérieur pour l’emploi ; la réforme administrative, la modernisation de nos institutions, la stabilité et la paix, voilà la finalité de notre action. Algériens soyons en conscients, cette finalité-là, elle s’apparente aujourd’hui à un combat, mais, nous pouvons, et nous devons l’emporter, car votre volonté au changement détermine votre engagement. Mais la condition essentielle, je le répète, en est la mobilisation et l’engagement de tous. Notre objectif aussi, ce n’est pas la concentration dans les mains de quelques-uns de notre destin commun, notre objectif c’est de pouvoir justement passer d’un système fermé à l’association de tous à la décision. Notre motivation, et comme vous. Comme vous sans le moindre doute, est que, j’aime l’Algérie. J’aime ses langues ; j’aime ses paysages ; j’aime sa culture ; j’aime son histoire ; j’aime les valeurs qui l’ont façonnée ; et j’aime aussi notre capacité en certaines circonstances de notre histoire à nous dépasser, à mettre chacun de côté ce qui nous divise pour nous retrouver ensemble et faire l’Algérie. Comme vous, comme vous tous et toutes, je suis un patriote, je suis un nationaliste. Et l’enjeu c’est aujourd’hui de savoir si nos enfants pourront aimer le même pays, y vivre avec la même ardeur, le défendre avec la même force, y élever leurs enfants à leur tour en ayant la volonté et la fierté de leur transmettre les mêmes valeurs. Et au premier rang de notre combat pour le changement, j’appelle ces femmes et ces hommes, qui par leur savoir-faire, leur intelligence, leur art, leur dévouement à la patrie, mobilisez-vous sans attendre, aidez l’Algérie pour le changement, en relevant le défi avec nous. Le patriotisme, c’est servir son pays, c’est remplir ses devoirs après avoir reçu tant de droits. C’est rendre tout simplement à la République ce qu’elle vous a donné. Et le patriotisme, ce n’est pas fuir l’Algérie pour les paradis Européens et laisser à ceux qui restent le poids de l’effort, du changement et de la construction. Le patriotisme, cela doit être l’affaire de toutes et de tous à chaque niveau de la société. La mobilisation doit être générale. Elle ne concerne pas que les défenseurs du changement, mais, chacun doit y prendre sa part. Faire preuve de patriotisme, c’est mettre en place un système solidaire en l’orientant vers son objectif qui est d’assurer un filet de sécurité à celles et à ceux qui ne retrouvent pas de travail, à ceux et à celles qui sont dans la pauvreté, aux malades chroniques, aux handicapés. Dans ce combat pour le changement pacifique, nous avons besoin de tous les acteurs. Il ne peut être l’affaire d’un groupe. Le changement ne se décrète pas, il ne se mesure pas au nombre de lois émises, il est un mouvement qui inspire toute la société, un mouvement porté par tous les corps de la société, les associations, les partis politiques, les syndicats, les unions, les chefs d’entreprises, les étudiants …etc. C’est l’affaire de tous. Je suis conscient, que le changement passe par la mise en mouvement de toute la société. Je n’aurais jamais obtenu les mêmes adhésions à mon programme si je ne m’étais pas constamment appuyé sur l’imagination, la créativité, le dynamisme de la jeunesse et de s’inspirer du génie de l’ensemble des Algériens et beaucoup ici présents, le savent aussi parce qu’ils le vivent régulièrement avec moi. Algériens, Algériennes, Nous ouvrons la porte à une évolution profonde, un bouleversement inédit, grâce aux hommes et femmes de bonne volonté, sincères, propres, nationalistes, patriotes, honnêtes et compétents. Je demande à chacun d’en prendre la mesure. Nous voulons donner toutes ses chances à la démocratie et d’abord à la citoyenneté. La réduction du chômage, il s’agit de l’emploi et donc le développement de nos entreprises doit être une préoccupation partagée. Et je souhaite que la culture de l’accord, celle qui implique des contreparties, du donnant-donnant, s’impose peu à peu dans le dialogue pour la défense des intérêts du peuple. Cet état d’esprit nouveau s’exprimera par des actions, qui porteront sur sept sujets majeurs : 1- L’emploi et particulièrement l’emploi des jeunes, 2- La formation, le développement des compétences, 3- la sécurisation des parcours professionnels, 4- les rémunérations et notamment les bas salaires, 5- l’égalité professionnelle femmes et hommes et la qualité de vie au travail, 6- le redressement productif national, 7- et enfin le rôle de nos services publics. Alors, je sais, je sais par expérience que les attentes sont fortes, qu’elles sont multiples. Je sais qu’on ne va jamais assez vite lorsqu’il s’agit de recorriger les injustices ou de protéger d’une souffrance. Mais, je sais surtout que les lois bâclées ne sont jamais appliquées. Je connais ce temps que l’on perd à force de vouloir en gagner. Je sais que l’on ne combat pas l’inertie par l’agitation. Et la tentation de tout pouvoir, c’est d’aller vite, d’imposer sa marque dès les premières heures, de tout réaliser en un temps court, comme si plus rien ne devait être possible ensuite. Si je suis élu, je veux installer le changement dans la durée. Prendre le temps d’écouter, d’évaluer, de réfléchir sur les solutions éventuelles, de décider, de faire partager. C’est la condition même du changement pacifique. Je crois profondément que les Algériens veulent être traités en citoyens. Je crois à la possibilité de fédérer le pays autour d’objectifs et d’un projet communs. Les Algériens ne nous donneront pas leur confiance pour gouverner dans la précipitation et par les fausses promesses. Le changement prendra du temps, mais, nous surmonterons les défis et nous retrouverons le progrès. Au cours de notre mandature éventuelle, deux phases se succéderont. La première sera celle des réformes de structure. J’entends par là la consolidation ou la rénovation de tous les outils qui permettront de renouer avec la croissance, la compétitivité et l’emploi. Je pense à l’investissement productif. Je pense à la priorité donnée à la jeunesse. Je pense à une nouvelle étape de la décentralisation. Il faut donc prendre le temps de réussir ces grandes réformes de structure pour que vienne ensuite celui de tirer les bénéfices de l’effort collectif. La justice n’est pas simplement une exigence morale, je crois qu’elle est un facteur de croissance et de progrès. Je crois que ce qui est juste est une motivation au travail. Je crois que faire fonctionner des services publics de qualité participe à l’attractivité des investissements. Je crois que la productivité est directement liée à la qualité des ingénieurs, des techniciens ou des ouvriers qui sortent de nos écoles et nos universités. Je crois qu’une fiscalité qui favorise le travail plutôt que la rente est un profond encouragement pour celles et ceux qui prennent des risques pour investir. Je crois que la justice, c’est l’efficacité. Et être juste, c’est aussi reconnaître l’apport des créateurs, des innovateurs, des entrepreneurs. Je crois en l’esprit d’initiative. Et être juste, c’est aussi de ne pas stigmatiser les chômeurs en leur faisant porter la responsabilité de leur infortune. Être juste, ce n’est pas considérer chaque jeune Algérien comme fainéant. La justice sera tout à la fois notre moyen et notre but, parce que la justice, elle est aussi dans la répartition des projets de développement par wilaya. Elle doit s’exprimer sur les régions fragiles, particulièrement les régions défavorisés qui sont le lieu de la dégradation sociale et de la désespérance. Mais, je n’oublie pas non plus ces millions de nos concitoyens qui vivent aujourdhui éloignés des grands centres urbains. Les classes populaires et les classes moyennes habitent souvent ces villes que l’on qualifie de suburbaines ou dans les zones rurales. Eh bien ce sont ces Algériens qui ont souvent, aujourdhui, les conditions de vie les plus dures. À la précarité de l’emploi, s’ajoutent des temps de transport à rallonge, manque de médecine, la fermeture des services publics. Eh bien je veux qu’à côté de l’effort marqué et nécessaire pour les banlieues, que nous nous tournons aussi vers ces zones trop souvent négligés et redéployer les moyens prioritairement en leur direction. Dans le même esprit et celui de l’égalité entre tous les Algériens qui font l’Algérie, j’adresse le salut fraternel de toute la nation aux Algériens à l’étranger où la faiblesse des orientations politiques mises en œuvre a pu passer pour une forme de désintérêt, voire de désengagement. Notre politique s’y appliquera avec force autour des trois priorités qui sont la jeunesse, le transfert de technologie et l’investissement. Je veux donner à l’Algérie une compétitivité dans le domaine des nouvelles technologies ; faire émerger de nouveaux investisseurs nationaux, et pour cela nous prendrons appui sur l’investissement des Algériens établis à l’étranger et qui devra soutenir des projets d’excellence au service de l’innovation et de l’économie de demain. Et la finance, elle sera mise au service de l’économie réelle. C’est pourquoi seront séparées les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi de leurs opérations spéculatives. Il n’est pas acceptable que nos entreprises, et en particulier nos PME, continuent d’être confrontées à des difficultés de financement. La création d’une banque d’investissement permettra de drainer l’épargne disponible à des fins productives. Des activités génératrices pour la croissance bénéficieront du soutien de la future Banque publique d’investissement qui sera mise en place et qui travaillera en liaison étroite avec les entreprises qui se trouvent en dehors des grands centres urbains, les entreprises qui se trouvent dans les zones rurales, sahariennes et les villes de l’intérieures. Quant aux PME, elles seront l’objet d’un soutien déterminé. Elles doivent pouvoir profiter pleinement des commandes publiques et bénéficier des dispositifs fiscaux avantageux. Elles ne peuvent pas supporter les mêmes taux d’imposition, comme c’est le cas aujourd’hui, que les multinationales. Leur croissance doit être encouragée car c’est en se développant davantage qu’elles pourront se tourner vers l’exportation et conquérir des parts de marché à l’extérieur et ainsi créer de l’emploi. Nous offrirons à nouveau à nos agriculteurs un projet d’avenir dans le cadre d’une politique agricole commune consolidée et rénovée. Au niveau mondial et même national, des exigences croissantes en faveur de la qualité des produits et de modes de production plus respectueux de l’environnement sont une chance pour nos agriculteurs et nos professionnels de l’agroalimentaire. Nous stimulerons à travers une loi cadre le développement d’une agriculture diversifiée, durable et performante. Et nous pensons qu’avec les hommes du secteur, nous pouvons réfléchir d’une façon sérieuse à la mise en place d’une charte de l’agriculture, car l’agriculture sera le levier de notre économie dans les années à venir. Quant au Commerce extérieur, là nous devons avoir une autre ambition. Les milliards d’euros d’importations par an, doivent disparaitre progressivement, après des années de dégradation de notre compétitivité interne, sont le résultat du laisser-faire et du laisser-aller ; c’est le contraire de l’état d’esprit qui anime mon ambition, et une véritable diplomatie économique sera mise en place. Et concernant les pays émergents, on sait qu’ils conserveront durablement une compétitivité liée à un coût du travail très faible avec laquelle nous ne pouvons pas, et nous ne voulons pas rivaliser parce que nous n’avons pas les moyens, nous avons nous Algériens le droit de nous protéger de pratiques commerciales déloyales ; nous avons le droit d’exiger le respect de normes sociales et environnementales, et la réciprocité d’accès aux marchés. C’est le principe du juste échange que nous voulons promouvoir. Cette compétitivité, cette croissance, que nous voulons doit être au service de l’emploi. Et je veux affirmer devant vous que mon action mènera la bataille de l’emploi comme un impératif de chaque instant. La lutte contre le chômage bénéficiera du retour à une politique économique efficace. Elle reposera aussi sur le renforcement des moyens mis à la disposition de création de l’Emploi. Et pour les petits métiers, la maitrise du coût du travail reste un enjeu essentiel. Mais mon action ne sacrifiera pas le pouvoir d’achat des Algériens notamment les plus modestes qui subissent de plein fouet la hausse du coût du logement, des produits de consommation et des transports. Nous nous pencherons sur la question des bas salaires, de la progressivité des grilles salariales et de la progression des carrières. Elle traitera aussi des modalités de financement de la protection sociale. La politique du changement pacifique, vous le savez aussi, ne peut être conduite par nous seulement, elle exige le rassemblement de tous les Algériens. Voilà, résumés en quelques mots les voies et les outils qui nous permettront de retrouver des marges de manœuvre, d’assurer et d’assumer le changement. Notre ambition est plus vaste. Notre programme fait de la jeunesse et de l’éducation la priorité de notre action. C’est donc en pensant à la jeunesse que je conduirai toute ma politique. L’école est au cœur de la promesse que je tiens ici devant vous. C’est l’école qui fait naître parmi les jeunes générations un profond sentiment d’attachement à nos valeurs fondamentales, au civisme, au respect des autres. C’est l’école qui permet la promotion sociale, la construction et l’affirmation d’une citoyenneté réelle fondée sur les droits et les devoirs. Mais le constat est sans appel, notre système éducatif ne produit ces effets. L’échec scolaire est encore massif, les inégalités sociales et régionales minent le contrat de confiance entre la Nation et son école publique et c’est ce défi que nous nous engageons à relever. C’est sur l’enseignement primaire que nous voulons concentrer nos efforts, comme les premiers cycles de l’enseignement supérieur, parce que ce sont les maillons faibles de notre système. C’est dans les premières années que se construit la réussite des élèves. L’objectif est de faire reculer massivement au cours de la mandature le nombre de jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans aucune qualification. Pour servir cette ambition, je vous propose un nouveau contrat éducatif. Des professeurs et des écoles supplémentaires. L’engagement de créer d’autres écoles, instituts et pôles universitaires. Au terme d’une large concertation avec les enseignants, nous redéfinirons, dans l’intérêt des enfants, les rythmes scolaires, favoriserons la diversité des parcours et les innovations pédagogiques et donnerons un nouvel élan à l’éducation prioritaire. C’est l’ensemble des personnels qui concourt au service public que nous voulons mobiliser et, d’abord, les professeurs, parce qu’enseigner est plus qu’un métier, c’est une vocation qui dépasse souvent l’engagement professionnel. La formation initiale des professeurs sera rétablie et les écoles supérieures du professorat et de l’éducation seront instituées au sein des universités. Nous proposerons la loi sur les universités pour réaffirmer et garantir son bon fonctionnement et son autonomie scientifique réelle. L’engagement d’élever l’allocation d’étude et de formation, sous condition de ressources, sera mis en œuvre et nous augmenterons le nombre de campus étudiant. Nous redonnerons aussi toute sa place à la recherche scientifique. A l’ère de la société de la connaissance, le rôle de la science et de la recherche fondamentale doit être réaffirmé. Il nous faudra renforcer les liens entre universités, grandes écoles, laboratoires de recherche et, aussi entreprises, pour que les études supérieures débouchent véritablement sur une insertion professionnelle et concourent à la réussite de notre société au développement économique. Je l’ai dit, la jeunesse est notre priorité, c’est le sens même de notre action, c’est le sens du contrat de génération pour permettre l’insertion dans l’emploi des jeunes et le maintien des moins jeunes dans l’emploi, c’est un grand engagement, il sera mis en œuvre dés notre élection. Certaines de nos actions nécessiteront une révision de plusieurs lois. Je vous l’ai dit et j’insiste à nouveau, certains services de l’Etat ont été considérablement affaiblis, avec un effet particulièrement désastreux dans la police et la gendarmerie, alors que les attentes des Algériens en matière de sécurité n’ont jamais été aussi fortes. La montée de la violence, de la délinquance, trafic de tous genres, et notablement l’extension de la commercialisation et consommation des différentes drogues, appellent une réponse ferme de la puissance publique. Ma préoccupation sera celle de l’efficacité. Les lois se sont ajoutées aux lois, un activisme brouillon a prévalu depuis une dizaine d’années, les services de maintien de l’ordre et de la sécurité ont les mains liées. Sur les questions de justice et de sécurité, nous devons regagner en sérénité pour retrouver le chemin de l’efficacité et de la confiance. Efficacité retrouvée de la politique pénale tout d’abord, avec des prisons ne répondant pas aux normes, la réinsertion devient impossible et la récidive plus fréquente. Il faut bien l’admettre, cette politique pénale est un échec. Chaque infraction à la loi appelle une sanction, y compris pour les mineurs. Mais cette peine doit être juste, adaptée et proportionnée pour être efficace. J’entends ouvrir le chantier ambitieux de notre politique pénale pour que nous puissions restaurer les conditions de son efficacité. Efficacité de l’action de la police et de la gendarmerie aussi, la politique du chiffre a détourné les forces de sécurité d’une action menée en profondeur. L’ordre public se construit pourtant dans la durée. Il n’est pas compatible avec la culture de l’instant. Les résultats d’un travail patient et déterminé, le fruit de l’engagement quotidien des hommes et des femmes qui, dans la police, dans la gendarmerie, auront ma confiance et celle de tous les Algériens, et qui concourent chaque jour et chaque nuit à notre sécurité. Des exigences qui nous dictes d’engager le ministère de la Justice et de l’Intérieur à l’effet, de déboucher sur de nouvelles instructions communes. Dans la lutte contre toutes les formes de délinquance, des incivilités aux trafics et aux bandes, rien ne sera toléré, mais, tout sera engagé, de la prévention à la répression. Là, nous augmenterons les effectifs dans les services publics de la police, de la gendarmerie et de la justice, avec la création chaque année de nouveaux postes supplémentaires et nous créerons des zones de sécurité prioritaires au plus près des réalités du terrain. Aussi nous créerons de nouvelles structures de lutte contre toutes les formes de crimes (banditisme, terrorisme, corruption, trafic d’influence, fraude fiscale,…etc.) Mais nous devons également restaurer la confiance dans la justice. Cela passe par la confirmation de son indépendance, un principe fondamental sur lequel nous ne transigerons pas, elle sera garantie par la réforme du secteur. Je redis, là aussi, ma confiance aux magistrats et aux fonctionnaires de justice. Algériens, Algériennes, Au cœur de mon programme, il y a la solidarité, qui est une valeur forte. Un débat sociale ouvrira une concertation sur les retraites, afin d’assurer la pérennité de notre système par répartition, de notre système de solidarité, en tenant compte bien sûr de l’espérance de vie, mais aussi de la pénibilité du travail accompli, ce qui malheureusement avait été oublié. Sans attendre, je prendrais une mesure de justice sociale, la possibilité de prendre sa retraite à 60 ans et à taux plein pour celles et ceux qui ont commencé à travailler très jeune et qui ont acquis les annuités nécessaires. C’est au nom du même principe de justice et de solidarité que nous augmenterons l’allocation de rentrée scolaire pour les familles et les enfants les plus démunis. Notre système de santé est aujourd’hui mis à mal par l’augmentation des restes à charge qui pèsent sur les Algériens pauvres, par les inégalités de santé, mais aussi les déserts médicaux et les dépassements d’honoraires dans les cliniques privées qui privent d’accès aux soins une partie de la population, ce qui n’est pas acceptable et que les Algériens ne veulent plus voir. Il faut aussi s’adapter aux grands enjeux de santé publique. Je pense au vieillissement de la population, aux maladies chroniques, aux addictions. C’est tout un système de santé qu’il faut reconstruire. Cette réforme s’inscrira dans une stratégie nationale de santé favorisant une bonne répartition et aussi un bon parcours de soins qui, aujourdhui, ne mobilise pas assez l’ensemble des professionnels de santé, mais qui doit, au-delà des soins de premier recours, reconnaître et soutenir l’hôpital et en particulier l’hôpital public. Et je n’oublie pas non plus ceux de nos concitoyens – et je rappelle ce chiffre : une famille sur cinq – qui vit dans une grande précarité. Un plan de lutte contre la grande pauvreté sera engagé sans retard et j’organiserai une grande conférence, avec les associations, les collectivités locales, les organismes de protection sociale qui sont au cœur de la lutte contre la pauvreté. Algériens, Algériennes, Je le dis, non pas pour spéculer, mais trouver ensemble les solutions que les Algériens attendent ne peut se faire, que par nous, car nous sommes sincères avec nous même et avec notre peuple. S’agissant de la candidature, je vous informe mesdames et messieurs, que, nous tenons des discussions et des rencontres avec plusieurs partenaires politiques, qui partagent les mêmes convictions et aspirations que nous, afin de mettre en place une feuille de route consensuelle, pour mener à terme notre action de changement pacifique. Des représentants de la société civile, syndicats et autres s’intéressent aussi, de prés à notre programme et ont émis le vœu de participer dans ce rassemblement, ainsi que, plusieurs personnalités politiques et nationales soutiennent sans conditions notre candidature. Nous avons tentés à travers plusieurs déclarations et rencontres à convaincre les uns et les autres pour une solution négociée, qui, vise la promotion d’un candidat consensuelle pour le changement, qui soit porteur d’espoir aux Algériens, mais, l’égoïsme et l’arrogance de certains fait perdre aux Algériens, la chance d’entrevoir une solution conforme à leur exigence. Pour finir je tiens à remercier Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, pour tous les efforts fournis dans le cadre du rétablissement de la paix en Algérie et pour toutes les actions qu’il a mené depuis son investiture en 1999 visant le développement de l’Algérie, nous en sommes très reconnaissant et nous mesurons le sacrifice à sa juste valeur, ceux qui, sont ingrat sont atteints de cécité. Aussi, nos remerciements vont aux différents corps de sécurité, qui, par leur dévouement à la patrie, ils veillent à notre sécurité, et préservent l’unité et l’intégrité nationale avec engagement et détermination, en faisant preuve de courage et de bravoure dans toutes les circonstances. Ceci, représente notre constat et nos propositions, et nous n’avons nullement l’intention de faire un procès d’intention aux uns et aux autres. Comme nous ne sommes pas là pour juger les actions des différents gouvernements qui se sont succédé pour la gouvernance en Algérie, nous sommes conscients que chacun a fait son travail avec abnégation et dévouement en fonction des moyens disponibles et des conditions de l’environnement du travail. Nos remerciements vont aussi aux hommes et aux femmes qui ont gérés l’Algérie durant des périodes difficiles et qui ont pus réaliser beaucoup de choses. Notre société évolue. Les modes de vie et les mentalités changent aussi. Des aspirations nouvelles s’affirment. Le changement pacifique devient alors plus qu’une exigence, c’est une nécessité. Toumi Chafik Candidat indépendant Présidentielle 2014.
Posted on: Fri, 18 Oct 2013 18:16:01 +0000

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