En lisant « La République québécoise » - Marc Chevrier – 58 Nos basses eaux postréférendaires 1995 : « La défaite du camp souverainiste était d’autant plus cruelle que le pays apparaissait à portée de main et que, pour beaucoup, la victoire fût conquise (sic) par des entourloupettes faites à la loi référendaire. La défaite fut aussi moins honorable que celle de 1980, en raison des paroles maladroites de Jacques Parizeau, prononcées le soir du référendum. » (...) « L’amertume doublée de rancœur chez les uns et la honte chez les autres crevèrent la grande vague démocratique de ce moment référendaire, à laquelle succéda un creux civique sans précédent dans notre histoire récente. » Jacques Parizeau démissionne. Lucien Bouchard démissionne... « En 2003, alternance du bipartisme oblige, les libéraux reprennent le pouvoir. « Mais sous la houlette de Jean Charest, catapulté d’Ottawa, la nouvelle mouture libérale est très différente de celle à laquelle les libéraux de Lesage, Ryan et Bourassa ont habitué le Québec. » (...) « Les années Charest ressemblent de plus en plus aux années Taschereau : un libéralisme affairiste, des soupçons de corruption sur fond de dépression... civique, en l’absence de projet politique porteur. Ce sont les années «Tascherest». « L’épuisement s’est manifesté aussi du côté souverainiste. » En mai 2011, le Bloc québécois s’effondre. (...) Le Parti néodémocrate de Jack Layton, à la faveur d’un passage remarqué à la grand-messe dominicale de Tout le monde en parle, emporte la mise. (...) Du côté d’Ottawa, la gouverne de Stephen Harper n’est pas moins impériale que celles des King, Trudeau et Chrétien. (...), gouverne de ce Canada « qui inclut le Québec réduit à une province tantôt assagie, contente, normalisée, guérie, semble-t-il, de ses névroses identitaires, tantôt agitée et en proie au tumulte social. » Comme au printemps 2012... « La gréve déclenchée à l’hiver 2012, dans les universités et les cegeps... a ... soudain réveillé un Québec que d’aucuns avaient cru assoupi. » (...) Dans ce conflit, « à la vision « monarcholibérale », plaisant à la fois aux anglophones de la métropole (...) et à l’électorat conservateur francophone, (...) s’est alors opposé la « vision républicaine » ou patriote. » (Réf : 196-203)
Posted on: Mon, 28 Oct 2013 09:33:58 +0000
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