Fegersheim Manifestation des agriculteurs « Un hold-up sur nos - TopicsExpress



          

Fegersheim Manifestation des agriculteurs « Un hold-up sur nos meilleures terres » Hier, les agriculteurs de Fegersheim-Ohnheim, soutenus par leurs homologues lipsheimois et escoviens mais aussi par l’association fegersheimoise de sauvegarde du patrimoine et d’une partie des habitants du secteur, ont manifesté leur refus au projet de la zone d’aménagement concerté (ZAC), tel que défini par la CUS. Rue du Général-de-Gaulle à Fegersheim. 13 h 45. Dans la cour de la ferme Rieffel, quatre imposantes remorques agricoles attendent d’être tractées et disposées dans les champs, le long de la RD 1083. Dessus, peintes sur des bâches noires, de grosses lettres blanches dessinent les contours des slogans choisis par les agriculteurs de Fegersheim-Ohnheim, aidés dans leur démarche par leurs collègues escoviens et lipsheimois. « Non, à la disparition des terres agricoles » ou encore « Ici, la CUS (communauté urbaine de Strasbourg) veut nous prendre 100 hectares », peut-on y lire. « Revenir aux limites du projet défini dans le POS » L’objectif de ce rassemblement, organisé conjointement par la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) du canton de Geispolsheim et par celle des jeunes agriculteurs du secteur ? « Rouvrir le dialogue avec la CUS car son projet de zone d’aménagement concerté (ZAC) », prévue sur le flanc est de la RD 1083, face à l’actuelle zone industrielle, « s’avère trop gourmand en terres agricoles de première catégorie, c’est un hold-up sur nos meilleures terres », confie Denis Rieffel, délégué local de la FDSEA. Cette ZAC, inscrite au schéma de cohérence territorial de la région de Strasbourg (SCOTERS) depuis 2006, devait occuper dans sa première phase 50 hectares. Une extension, d’une emprise équivalente, est prévue vers l’est et serait à cheval sur les bans de Fegersheim et de Lipsheim. Le site devrait accueillir, entre autres, les activités sèches du port autonome de Strasbourg mais aussi une plateforme logistique. Mais, « au sein de ces périmètres, les terres sont profondes et ne nécessitent pas forcément d’apport en eau par arrosage, confie Denis Rieffel. Nous demandons donc à ce que le projet revienne aux limites de celui défini il y a 20 ans dans le plan d’occupation des sols (POS) de Fegersheim. » Et de poursuivre : « Or, comme une partie de cet espace (zone face au site de production des laboratoires Lilly) avait été abandonnée car reclassée en zone humide, en compensation, pourquoi ne pas utiliser des terres de seconde catégorie au niveau de Reichstett. Nous demandons aussi à ce que soit occupé l’ensemble des friches industrielles disponibles. Il y en a ici, à Fegersheim, mais aussi à Illkirch sans oublier la raffinerie de Reichstett. » À noter « que toutes les zones artisanales ou industrielles, comme Erstein, Entzheim au sud de Strasbourg ou Mundolsheim, plus au nord, sont loin d’être remplies. Nous sommes tout à fait conscients de la nécessité de créer des emplois, mais pas au détriment de ceux du monde agricole. » « D’autant qu’une exploitation en France équivaut en moyenne à sept emplois en amont et en aval », affirme Kevin Haxaire, président des Jeunes agriculteurs du canton de Geispolsheim. Un entretien avec les services de la CUS prévu le 2 mai « L’Alsace est un département à forte urbanisation. Le problème aujourd’hui, c’est qu’on consomme deux fois plus de terrains agricoles que l’Allemagne, où la population est plus nombreuse et à l’économie plus forte. Le secret ? Une autre gestion du foncier. D’autant que la CUS encourage à privilégier les circuits courts, encore faut-il nous en donner les moyens », déclare Laurent Fischer, président cantonal de la FDSEA. Quid également de l’emplacement de la future ZAC. D’après André, le père de Denis Rieffel, « la ZAC ne pourra être reliée que par la RD 1083, qui est déjà saturée ». Or, lors du dernier conseil municipal (DNA du 6/02/2013), le maire de Fegersheim, René Lacogne a rappelé qu’elle serait aussi accessible par la rocade sud, et qu’une interdiction préfectorale interdirait la circulation des poids lourds de plus de trois tonnes. Pour Maurice Heyer, vice-président de l’association de sauvegarde du patrimoine de Fegersheim, qui soutient le mouvement des agriculteurs locaux, « la ZAC invalide complètement le projet d’aménagement de la RD 1083 du conseil général. Se pose également la question du devenir et de la mise en valeur du cimetière israélite. » Suite à l’annonce de ce mouvement de contestation, « les services de la CUS en charge du dossier nous ont proposé, il y a quelques jours, une rencontre. Cette dernière aura lieu le 2 mai », a annoncé Laurent Fischer. Rappelons que des réunions au sujet de la ZAC, pilotées par la CUS, avaient été organisées en 2012 avec les agriculteurs. Ces derniers ont confié ne pas y avoir été entendus. DNA - par Valérie Wackenheim, publiée le 18/04/2013 à 05:00
Posted on: Wed, 12 Jun 2013 19:15:10 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015