Le Hezbollah a décidé de changer le visage du Liban », accuse - TopicsExpress



          

Le Hezbollah a décidé de changer le visage du Liban », accuse Geagea olj 02/09/2013 Pour la troisième année consécutive, le président, à qui le chef des FL Samir Geagea a rendu un hommage dithyrambique hier de Meerab. Pour la troisième année consécutive, le président, à qui le chef des FL Samir Geagea a rendu un hommage dithyrambique hier de Meerab. Commémoration Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, a dressé hier un véritable réquisitoire contre le Hezbollah. Il a aussi invité le leader du courant du Futur, Saad Hariri, à regagner le Liban. Dans un discours prononcé au terme d’une messe célébrée à Meerab à la mémoire des martyrs de son parti, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a brossé un tableau sombre de la situation au Liban, dont il a attribué la responsabilité au Hezbollah qu’il a accusé de « vouloir changer le visage du Liban en calquant le modèle iranien ». Un réquisitoire qui l’a conduit tout naturellement à se prononcer « contre un gouvernement schizophrène et pour un gouvernement homogène dont la déclaration ministérielle serait une copie de la déclaration de Baabda ». Le ton est donné dès les premières paroles. « Le Liban est aujourd’hui dans un piteux état, avec des institutions pratiquement paralysées, des échéances constitutionnelles annulées jusqu’à nouvel ordre divin (en allusion au Hezbollah) ou syrien, une sécurité ébranlée par l’anarchie des armes et des attentats itinérants et une crise socio-économique des pires », a-t-il déploré. Pour le leader des FL, si le Liban est en état de crise, « c’est parce qu’un parti armé a décidé au nom de tous les Libanais et contrairement à leur volonté d’hypothéquer la décision nationale au gré de ses caprices internes et externes et a considéré que la route de la Palestine ne passe pas par les institutions constitutionnelles, la déclaration de Baabda ou la résolution 1701 du Conseil de sécurité, mais au-dessus des corps des habitants de Qousseir, d’Alep, de Homs et de la Ghouta de Damas ». « Le Liban vit ses pires moments parce que la roquette Katioucha est devenu son symbole national et que la trajectoire de celle-ci a changé », a dit M. Geagea en faisant allusion aux derniers tirs de roquettes contre le palais présidentiel et le ministère de la Défense. Après avoir estimé que l’entité libanaise est en danger, il a accusé le Hezbollah d’avoir « décidé de modifier le visage du Liban en le calquant sur le modèle iranien ». « La stratégie qu’il applique dans ce but a été établie depuis longtemps mais l’implication directe du parti de Dieu en Syrie a contribué à le démasquer et à faire tomber la dernière feuille de vigne derrière laquelle il se dissimulait », a constaté le leader des FL, avant de souligner que « le Hezb a perdu toutes ses cartes à l’exception du document d’entente (signé avec le CPL), dont l’objectif réel est apparu au fil des jours ». Samir Geagea a exposé l’impact négatif sur le Liban de la participation du Hezbollah aux combats en Syrie, aux côtés des forces de Bachar el-Assad, en s’arrêtant en particulier sur « la marginalisation de la présidence de la République, du gouvernement et de l’armée, par les bons soins de cette formation, après le court-circuitage de la déclaration de Baabda et de la politique de distanciation par rapport aux événements en Syrie ». « Quant à l’armée, a-t-il déploré, elle est devenue, suivant le plan hezbollahi, un simple surveillant de ses importants mouvements militaires entre le Liban et la Syrie. » Pour M. Geagea, « l’hégémonie du Hezbollah a remplacé celle qui était pratiquée par les Syriens au Liban et affecte tout autant l’économie, l’industrie, le tourisme, la magistrature, la culture et l’art ». Il n’en demeure pas moins qu’il estime que tout n’est pas perdu « grâce aux poches de résistance que représentent les forces du 14 Mars, la présidence de la République, certains postes-clés de l’administration ainsi qu’une majorité silencieuse de Libanais ». « Ce sont ces poches de résistance qui ont empêché la présidence de la République de s’effondrer sous l’effet d’un coup de grâce », a observé M. Geagea, avant d’assurer que le chef de l’État restera en place et de demander à ses détracteurs de quitter le pays. Il a en revanche appelé le chef du courant du Futur, Saad Hariri, à revenir à Beyrouth. « La République de Bachir Gemayel, de René Moawad et de Rafic Hariri restera telle qu’elle. Ceux qui souhaitent le départ du président (Michel Sleiman) planifient dès aujourd’hui soit de hisser à Baabda un chef de l’État fantoche, soit de court-circuiter l’élection présidentielle », a poursuivi le leader des FL qui a promis de « rendre à la présidence son prestige », partant du principe que « cette élection sera le prélude à une libération de la décision libanaise hypothéquée ». Les caractéristiques du futur président et du gouvernement Et M. Geagea d’ajouter : « Nous ne serons pas cette fois un acteur ordinaire dans l’élection présidentielle. La dynamisation de la présidence nous commande de déterminer clairement les caractéristiques du chef de l’État. Il doit être fort, digne de confiance pour la révolution du Cèdre, capable de régler et non pas de gérer des crises, de conduire l’État à bon port, de négocier sans faire de concessions et de nettoyer les institutions officielles, corrompues par l’ère de la tutelle. » « Nous voulons un gouvernement homogène et non pas schizophrène, un gouvernement qui puisse construire, travailler, favoriser la stabilité, entreprendre des réformes, formé de nouvelles figures capables d’initier de nouvelles actions, de stimuler les Libanais, de drainer de nouveau les investissements et de développer tous les secteurs de l’économie. Nous souhaitons un gouvernement national populaire, dont le souci principal serait de régler les problèmes auxquels la population est confrontée au quotidien et non pas de combattre des démons, de soutenir des régimes tyrans et d’impliquer le Liban dans les conflits de la région », a martelé le leader des FL qui a affirmé que le nouveau gouvernement doit « impérativement » reprendre à son compte dans sa déclaration ministérielle les dispositions de la déclaration de Baabda. Après avoir mis l’accent sur « l’échec cuisant » du 8 Mars dans la gestion des affaires du pays, dont le dossier des populations déplacées de Syrie, M. Geagea a réaffirmé son soutien au printemps arabe. « Les jeunes de Syrie, d’Égypte, du Yémen, de Tunisie et de Libye sont aussi takfiristes que l’étaient les jeunes Libanais lorsqu’ils avaient lancé le printemps libanais », a-t-il ironisé, en exprimant plus particulièrement sa sympathie à l’égard du peuple syrien « qui continue de combattre avec un courage formidable les pires méthodes terroristes ». Il a ensuite rendu hommage au rôle assumé par l’Arabie saoudite et les pays du Golfe à l’égard des pays de la région. Le chef des FL s’est adressé au CPL pour lui demander de « redevenir un courant national souverainiste et libre », en faisant remarquer que « sa place naturelle devrait être aux côtés de l’État et non pas de celui qui le mine ». « Soyez les gardiens du Cèdre et non pas les partisans des gardiens de la révolution iranienne. Sortez du 7 mai pour revenir au 7 août, laissez tomber les armes chimiques pour revenir à l’orange » (couleur du CPL), a-t-il martelé, avant de lancer un appel au leader du courant du Futur, Saad Hariri, l’invitant à revenir au Liban. « Vous manquez au 14 Mars et à la révolution du Cèdre », a lancé M. Geagea à l’adresse du leader du courant du Futur.
Posted on: Mon, 02 Sep 2013 01:02:33 +0000

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