Le marché des valeurs Par Mohamed Adel Ces dernières - TopicsExpress



          

Le marché des valeurs Par Mohamed Adel Ces dernières semaines, le marché financier algérien, si discret depuis sa création voici plus de quinze ans, a commencé à sortir de sa léthargie et à faire parler de lui. Les autorités algériennes espèrent atteindre d’ici à cinq ans la cotation de 50 entreprises contre 4 à présent. Le gouvernement a déjà annoncé que 8 sociétés étatiques allaient entrer en Bourse. Le but est d’introduire 7 à 8 sociétés par an ; nous en prévoyons 50 d’ici à cinq ans, a indiqué un responsable de cette institution. Le gouvernement prévoit, à terme, une capitalisation boursière de 48 milliards de dollars contre 190 millions actuellement. «La capitalisation actuelle ne reflète pas la réalité de l’économie algérienne», assure le directeur de la Bourse d’Alger. «Le gouvernement est déterminé à ouvrir l’économie au regard des standards internationaux mais, en retour, les sociétés doivent faire preuve de transparence», a-t-il souligné. Même si le gouvernement envisage des ouvertures du capital d’entreprises publiques à un niveau qui ne dépasserait pas les 20% et rejette l’idée d’une «privatisation» de ces entreprises, ces annonces constituent incontestablement une avancée importante. Les autorités algériennes ont, en outre, signé un accord préliminaire avec des conseillers financiers de la Bourse de Paris pour aider la place boursière algérienne, selon le directeur de la Bourse d’Alger, «de manière à préparer l’arrivée d’investisseurs étrangers sur le marché. Nous prévoyons d’autres accords avec des Bourses étrangères, le but étant d’obtenir de l’expertise et d’accélérer le développement. Un premier pas semble en train d’être franchi vers la réalisation de l’ambitieux programme de relance de la Bourse d’Alger, dévoilé au cours de ces derniers mois». Il devrait permettre, «dans un délai de 5 ans», de faire passer la capitalisation boursière à 10 milliards de dollars. Dans une perspective de plus long terme, la cible retenue est de parvenir à 25% du PIB et à un objectif de 150 sociétés présentes en Bourse. Au Moyen Age, en Europe, les bandits de grand chemin abordaient leurs victimes avec une question simple mais dont la réponse est on ne peut plus vitale : la bourse ou la vie ? Evidemment, le choix n’était pas difficile à faire. Les victimes préféraient être allégées de leur argent, plutôt que de se faire trucider. Les concepts ont vite évolué dans ces régions, la Bourse étant devenue un véritable espace d’échanges de valeurs et la vie passée du barbarisme à l’épanouissement de la société avec tout ce que nous connaissons aujourd’hui du niveau de vie atteint et de la sauvegarde de l’environnement. Vous devinez donc notre question et la comparaison que nous ne pouvons nous empêcher de faire : qu’en est-il chez nous ? Nous, qui sommes un pays arabe et musulman, qui avons hérité de la science de nos ancêtres et l’hygiène de notre religion ? Il est vrai que nous avons tenté de créer un marché financier avec l’introduction de trois sociétés en Bourse après une préparation du terrain aussi alléchante que l’émission d’obligations rémunérées à 13% par la plus grande société algérienne, Sonatrach. Le résultat est plutôt maigre : depuis 1998, les transactions ont fondu comme neige au soleil, ce qui a amené les autorités boursières à arrêter les cotations depuis longtemps, et, aujourd’hui nos quotidiens annoncent le retrait de la première société cotée, Eriad Sétif, avec une perte de la valeur des actions de près de 40%. Eh oui, on fait marche arrière pendant que d’autres civilisations avancent dans la technologie et le progrès. Par exemple, est-ce qu’on serait toujours en vie lorsque le premier paiement par Internet pourra se faire ? Vous me diriez que cela dépend de votre âge et de votre bilan de santé. En tous les cas, ce qui est sûr, c’est qu’on devra attendre un peu. Pour revenir à la Bourse, il faut savoir que nous avons toutes les chances de notre côté pour réussir ce pas en avant. Certaines sociétés rentables et viables pourraient être sélectionnées et introduites en Bourse. Une thésaurisation potentielle considérable, selon une étude récente faite par un bureau national, dont une grande partie est hors circuit bancaire. Une religion qui privilégie l’investissement dans les actions boursières puisqu’il y a gain et perte et qui interdit le prêt avec intérêt (riba). Dans les démarches marketing des entreprises déjà introduites en Bourse, ce dernier levier, qui n’a jamais été évoqué, pourrait constituer un argument décisif pour inciter les ménages qui ont un pouvoir d’achat suffisant à investir en Bourse. Une bonne communication permettra, à coup sûr, de faire migrer une masse importante d’argent des comptes bancaires et des bas de laine vers le marché financier. Mais là, chers amis, la balle est dans le camp de ceux qui choisissent les entreprises à intégrer dans le système boursier. Ayons le courage et ciblons des entreprises comme Sonatrach ou Naftal comme un bon début et le reste suivra tout seul, y compris les grandes entreprises privées, à l’image de Cevital !
Posted on: Tue, 03 Dec 2013 02:03:30 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015