Les magistrats guinéens sont en colère contre Alpha Condé. - TopicsExpress



          

Les magistrats guinéens sont en colère contre Alpha Condé. En assemblée générale tenue hier mardi à Conakry, les juges du siège et du parquet ont menacé de ne pas participer aux prochaines élections législatives si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Or, selon le code électoral guinéen, les magistrats sont les présidents des commissions administratives chargées de la centralisation des votes. Les juges guinéens reprochent à Alpha Condé de n’avoir pas respecté les résolutions prises lors des états généraux de la justice de 2011 et ses promesses faites lorsqu’il recevait les vœux de nouvel an des magistrats. « Après avoir fait de l’année 2013, l’année de la justice, paradoxalement, le président n’a rien fait pour nous », fulmine un juge. Plus grave et sans doute la goutte qui a fait déborder le vase, « lorsque les jeunes de Kankan ont brandi des pancartes pour réclamer du courant et de l’eau, le président leur répond pourquoi ils ne disent rien des juges pourris qui libèrent les prisonniers. Vous vous rendez compte, il nous traite de pourriture ! », ajoute un autre magistrat, agacé. Les juges se plaignent de leurs conditions de travail. « Les conditions de prestation se déroulent dans la précarité de l’espace de travail, marqué par l’inexistence d’infrastructures judiciaires et pénitentiaires, par la vétusté des locaux aux murs lézardés et couverts d’une moisissure asphyxiante, par le manque criard d’équipements de toutes sortes, les traitements vexatoires, l’insuffisance et l’indisponibilité des crédits de fonctionnement, la nullité des perspectives de formation et de spécialisation », décrit un magistrat. Globalement, les magistrats ont trois points inscrits dans leur plate forme de revendications : Primo : la signature et l’application des décrets d’applications de la loi relative au statut du magistrat en Guinée et celle relative au conseil supérieur de la magistrature en Guinée ; Secundo : pourvoir tous les chefs de juridictions et de parquet de véhicules de services à l’instar des commissaires centraux et des escadrons de la gendarmerie ; Tertio : détacher le budget des juridictions du budget du ministère de la justice. « Si ces points ne sont pas satisfaits, il n’y aura pas d’élections », préviennent les magistrats.
Posted on: Wed, 28 Aug 2013 11:43:49 +0000

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