Message Aux Djiboutiens De Monsieur Daher Ahmed Farah (DAF), - TopicsExpress



          

Message Aux Djiboutiens De Monsieur Daher Ahmed Farah (DAF), Président du MRD, À l’occasion du Nouvel An et de son retour d’exil le 13 janvier 2013 Mes chers compatriotes, Au moment où, après tant d’années d’éloignement imposé, je retrouve l’air du pays bien aimé, ses couleurs et ses senteurs si singulières, qui réveillent en moi bien des souvenirs, bien des résonances profondes, qui sont autant de marques de ma reliance à ce fond commun nôtre où le présent se nourrit et doit se nourrir du passé pour préparer l’avenir, au moment où le sol national accueille de nouveau mes humbles pas, que je vibre de la joie de retrouver vos visages souriants et vos silhouettes dignes en dépit des difficultés endurées, à ce moment si fort pour ma modeste personne, il m’est agréable de vous adresser mes meilleurs vœux de paix, de santé, de rangs resserrés et de jours meilleurs pour 2013. Je forme le vœu que l’année 2013 marque un tournant dans notre aspiration de longue date à la liberté, à la justice et au progrès harmonieux. C’est un vœu que je voudrais autre que pieux. C’est un vœu qui invite à la volonté responsable et à l’effort soutenu. C’est un appel au sursaut positif pour franchir, dans la paix, les obstacles qui obstruent le chemin du changement. C’est un vœu de victoire sur la résignation. Oui, victoire. Victoire sur la peur qui paralyse. Victoire sur l’autosuggestion qui bloque. Victoire sur la force d’inertie du statu quo et les calculs illusoires qu’elle suscite chez certains. En un mot, victoire sur nos faiblesses du moment. Mes chers concitoyens, Djibouti, c’est nous. L’État, c’est nous. De Loyada à Doumeira, et d’Assamo à Moussa Ali. C’est nous parce que nous sommes le peuple, nous sommes le pays, nous sommes la source et la finalité de l’État que nous avons proclamé dans la nuit du 26 au 27 Juin 1977. C’est le peuple djiboutien qui a lutté pour son Indépendance. C’est lui qui, consulté par un referendum le 8 mai 1977, s’est massivement prononcé pour son Indépendance. Comme beaucoup d’entre vous, j’ai connu le bonheur et le privilège de vivre ce 8 mai 1977. C’est en notre nom de peuple que, par la voix du regretté concitoyen Ahmed Dini Ahmed, la République de Djibouti, Une et Indivisible, a été proclamée. Nous sommes celles et ceux en dehors desquels il ne peut y avoir de légitimité politique à Djibouti. Et c’est parce nous sommes la source incontestable de tout pouvoir dans notre pays que notre Constitution le réaffirme en ces termes (Article 4) : «La légitimité populaire est le fondement et la source de tout pouvoir.» Il s’ensuit que, sans nous, il ne peut y avoir ni président de la République, ni gouvernement, ni ministres. Sans nous, il ne peut y avoir de députés, ni de conseillers communaux ou régionaux. Sans nous, il ne peut y avoir ni administration, ni armée, ni police. Celles et ceux de nos concitoyens qui sont censés faire fonctionner ces institutions publiques, qui exercent ces fonctions, avec les résultats négatifs que nous connaissons et subissons, ne prospèrent que par notre résignation relative. Ils mal agissent parce qu’ils ne nous voient pas assez debout. Leur superbe n’a de cause objective que notre résignation, qui encourage la mal-gouvernance et entretient nos souffrances. Chers concitoyens, se résigner à un sort tel que le nôtre, c’est accepter de périr à petit feu. Je ne pense pas que tel soit notre souhait. La résignation, ni notre héritage culturel, ni la morale universelle, ne nous l’enseignent. Si elle nous est advenue, c’est parce que certaines circonstances particulières, que nous pouvons du reste identifier, l’ont favorisée. Parce qu’elle nous a menés au mur, au non-droit et à la misère généralisée, la résignation doit cesser. Qu’elle cesse n’est pas seulement dans l’intérêt de l’immense majorité des Djiboutiens qui en souffrent, mais aussi de celles et ceux d’entre nous, peu nombreux, qui en usent et en abusent avec un appétit qui les dirige tout droit vers le naufrage. A moins de se ressaisir à temps, le mal que l’on perpètre, finit toujours mal. C’est objectif. C’est à méditer. Dois-je marteler que cette minorité d’entre nous, je veux parler de nos gouvernants, ne sont pas tombés du ciel ? Ils sont issus de nos rangs, nous les connaissons et ils nous connaissent. Nous les connaissons tellement qu’ils sont, au fond d’eux-mêmes, étonnés de notre résignation et qu’ils scrutent le moindre de nos gestes. Leurs apparences masquent mal leur crainte de notre CARTON ROUGE. Ils craignent le peuple bâillonné que nous sommes parce qu’ils se savent dans l’abus, dans l’arbitraire, dans le non-droit. Cohabitent en eux la peur et la facilité du «Tant que ça marche». Disons-leur calmement, pacifiquement, fraternellement, mais fermement : ÇA NE MARCHE PLUS. ÇA SUFFIT. Point, en effet, besoin de violence pour brandir le CARTON ROUGE. Il est des manières pacifiques mais fermes de dire ENOUGH (ÇA SUFFIT). La première de ces manières, c’est de nous rassembler, d’unir nos énergies et nos efforts, pour avancer dans la même direction. La seule démonstration de notre unité sonnera le glas de notre oppression par quelques-uns des nôtres. Comme elle a sonné le glas de la nuit coloniale. Unis, nous retrouverons aisément le chemin de la victoire. Unis, nous ferons briller de nouveau bien fort la flamme de l‘espoir. Alors, nos martyrs, qu’ils soient tombés hier pour l’Indépendance ou aujourd’hui pour la Démocratie, cesseront de se retourner dans leurs tombeaux pour reposer en paix. Que la mémoire du jeune martyr Hafez Mohamed Hassan, collégien fauché par la mort de l’arbitraire dans la fleur de l’âge, à 13 ans, à Obock, dimanche 30 décembre 2012, soit sincèrement saluée. Je présente mes condoléances les plus attristées de père de famille et de responsable politique à sa famille éplorée. Nous sommes tous des Hafez. Mes chers concitoyens, peut-être espérons-nous secrètement, du fond de notre déficit de mobilisation libératrice, la fin spontanée de notre calvaire, comme sous l’effet de quelque messie invisible. Cette fin spontanée ne viendra pas. Non que le messie n’existe pas, mais parce que nous ne frappons pas à sa porte et que nous ne le mobilisons pas à partir du lieu où il sommeille, c’est-à-dire en nous. Le Messie, avec un grand M, est en nous. Nous sommes notre propre Messie, notre propre sauveur. Collectivement. Il nous faut donc relever la tête et nous rétablir dans nos droits légitimes de peuple. Renouons avec l’initiative responsable et l’effort soutenu. Comme l’auraient fait depuis longtemps nos fiers ancêtres. De là où ils se trouvent, nos ancêtres nous observent, incrédules devant notre résignation, le regard fortement désapprobateur. Eux n’auraient pas supporté l’arbitraire (miidhada) et auraient, depuis longtemps, légitimement, rétabli l’ordre normal des choses. Sœurs et frères, jeunes et moins jeunes, citoyens de la République de Djibouti, Une et Indivisible, que l’année 2013 soit pour nous toutes et tous celle du réveil salvateur et du renouveau démocratique. Dans la paix. NOUS LE POUVONS. YES WE CAN. AMIN. Jabuuti Anyhay ! Tahya Jabuuti ! Jabuuti Ha Noolato. Vive La République de Djibouti ! Long live Djibouti ! Daher Ahmed Farah
Posted on: Tue, 09 Jul 2013 07:20:25 +0000

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