Mitterrand et le coup d’état du 22 décembre 1989 14 juillet - TopicsExpress



          

Mitterrand et le coup d’état du 22 décembre 1989 14 juillet 2013 Le 17 avril 1989, lors d’une perquisition relative à une affaire de fausses factures à Marseille, l’inspecteur Gaudino découvre des cahiers rédigés par Joseph Delcroix qui explicitent les différentes structures et montages de la société Urba. Cette société avait été créée à la demande de Mitterrand en 1973, deux ans après le congrès d’Epinay, pour rassembler des fonds en vue des élections futures. Les campagnes électorales devenant de plus en plus chères, les cotisations d’adhérents et les rétro-subventions de l’Internationale Socialiste devenaient insuffisantes. L’inspecteur Gaudino découvre que la société Urba organise le racket d’entreprises privées en prélevant 2% à 4% sur les marchés publics attribués. Urba verse alors les fonds à une société parisienne, GSR Graco, dirigée par un certain Gérard Monate. Pour soutenir le PS, Monate a créé la FASP, Fédération Autonome des Syndicats de Police. Au cours d’une perquisition au siège de Graco, l’inspecteur Gaudino obtient de la comptable de la société tous les comptes. Monate avait demandé à la comptable de les détruire mais elle ne l’a pas fait. Tout devient alors clair pour l’inspecteur Gaudino. La galaxie Urba-Graco a une douzaine de filiales entre lesquelles l’argent transite et qui servent de pompe à fric. Les sommes collectées sont réparties à peu près comme suit : 30% vont dans les caisses du PS au niveau national, en vue de préparer les campagnes de Mitterrand, 30% sont donnés à l’élu local qui apporte les marchés objets du racket. De nombreux élus sont impliqués, bien au-delà de Marseille, 40% restent en frais de fonctionnement et engraissent largement les acteurs d’Urba-Graco impliqués directement. Tout est alors fait pour mettre des bâtons dans les roues de l’inspecteur Gaudino et pour arrêter son enquête. Gaudino s’entête mais il lui faudra tout de même 3 ans pour que l’affaire passe devant les tribunaux. Il écrira aussi un livre « L’enquête impossible » chez Albin Michel. Il sera par la suite révoqué ! La panique s’est emparée alors du parti socialiste et de Mitterrand qui savait que sa campagne de 1988 avait été financée à 25%, voire 50%, par Urba-Graco. Un comité spécial est formé par Mitterrand pour envisager des contre-feux et trouver une solution. Ce comité comprend Rocard (alors premier ministre) Arpaillange, Joxe et Mauroy. Il propose vite comme parade de faire voter une loi d’amnistie. Une première tentative échoue à l’automne 1989. Une manœuvre plus subtile va alors être mise en place. Le 21 décembre 1989 (à quelques jours des fêtes de fin d’année) un texte sur le financement des partis politiques est présenté au sénat. Il n’est aucunement question d’amnistie et ce texte est adopté par la majorité de droite. Le 22 décembre 1989 le texte voté par le sénat vient devant l’Assemblée Nationale. Il présente cependant un additif de poids qui amnistie « toutes les infractions commises avant le 15 juin 1989 en relation avec le financement direct ou indirect de campagnes électorales ou de partis ou de groupements politiques ». L’élection de Mitterrand aurait dû être invalidée mais grâce à cette autoamnistie Mitterrand est resté Président. Il y a bien eu quelques soubresauts à droite mais tout s’est rapidement calmé. Analysons plus avant ce qui s’est passé. Un président qui aurait dû être destitué utilise sa majorité pour faire voter une loi qui l’absout de ses turpitudes passées et lui permet ainsi de se maintenir au pouvoir. Dans une république bananière, ce genre de pratique s’appelle un Coup d’Etat. Gageons que la France aurait sévèrement critiqué un Président qui se serait autoamnistié. Les acteurs de ce Coup d’Etat sont tous les députés qui ont voté cette autoamnistie. En fait, la honte a gagné un grand nombre d’élus socialistes d’alors et une majorité d’élus en cession de nuit se sont éclipsés en laissant leurs clefs de vote afin que quelques « amis » moins scrupuleux puissent la tourner pour eux. Une partie de ces députés complices d’un Coup d’Etat sont encore députés aujourd’hui et l’un d’entre eux est devenu Président de la République. Et il nous fait la morale tous les jours ! Son ex-compagne Ségolène faisait également partie des comploteurs d’alors. Quelques-uns de ces députés ont probablement été des « apporteurs d’affaires » au système Urba-Greco et ils se sont empressés de voter cette loi scélérate. Aucune investigation poussée n’a malheureusement eu lieu. Le Conseil constitutionnel, garant de la constitution, a-t-il bougé le petit doigt à l’époque ? Ecoutez les cris d’orfraies que les « sages » poussent aujourd’hui face à ce malheureux Sarko qui a dépassé la limite autorisée de quelques centaines de milliers d’euros et que l’on punit de 11 millions… Ce coup d’état du 22 décembre 1989 est resté dans l’ombre. Notre pays est décidément tombé bien bas pour ne pas comprendre, juger et condamner, cette atteinte majeure à la démocratie, perpétrée par le pouvoir socialiste sous Mitterrand avec l’aide active de notre actuel Président. DANTON
Posted on: Sun, 29 Sep 2013 18:17:46 +0000

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