«Même s’il est Américain, pour nous Chakib Khelil restera - TopicsExpress



          

«Même s’il est Américain, pour nous Chakib Khelil restera Algérien» «Plus de deux mois se sont écoulés et il ne s’est pas présenté. Il y a deux semaines, le juge a lancé un mandat d’arrêt international à son encontre et à l’encontre des membres de sa famille.» A la question sur sa nationalité américaine qui lui permet d’éviter une éventuelle extradition, M. Zermati a répondu : «Il est vrai qu’il a la nationalité américaine, mais pour nous il est Algérien. Il suffit qu’il quitte les Etats-Unis et tout dépendra du pays où il s’adressera…» M. Zermati a affirmé par ailleurs que des montants importants ont été trouvés sur les comptes gelés appartenant aux accusés domiciliés à l’étranger : «Nos demandes ont été acceptées par tous les pays avec lesquels nous avons travaillé jusque-là. Nous travaillons dans la discrétion et nous prenons tout le temps qu’il faut parce que le pire ennemi du juge est la précipitation. Toutes les accusations portées contre Chakib Khelil ont été étayées par des faits probants qui ne laissent aucune faille et qui ont eu comme suite inévitable le mandat d’arrêt international. Les procédures de gel des comptes domiciliés à l’étranger et de la saisie conservatoire des biens de tous les accusés sont en cours.» A propos du rapatriement de ces fonds (dont se réclame également la justice italienne), le procureur général a déclaré : «Cette procédure est clairement définie par la convention onusienne de lutte contre la corruption, ratifiée par l’Algérie, qui précise tous les mécanismes de restitution et de rapatriement des avoirs détournés.» A une question sur la non-implication de l’ancien ministre de l’Energie dans l’affaire Sonatrach 1, M. Zermati a répondu : «Tout simplement parce que les faits contenus dans le dossier sont différents de ceux de Sonatrach 2.» Sur les pays où les comptes des personnes incriminées ont été retrouvés, notamment ceux de Chakib Khelil, de sa famille et de Farid Bedjaoui, le procureur général a affirmé qu’il s’agit pour l’instant de quelques-uns domiciliés à Hong Kong, à Singapour, aux Emirats arabes unis, au Liban, et dans des pays du Moyen-Orient, ainsi qu’en France, en Italie et en Suisse, trois pays, a-t-il souligné, qui ont «très bien collaboré» avec le pôle pénal spécialisé d’Alger. Le procureur général a conclu : «La corruption est un phénomène mondial qui a toujours existé. Mais nous pouvons dire qu’en Algérie, nous avons failli à la mission de contrôle. Et quand je dis ‘nous’, je vise tous les responsables, chacun à son niveau. J’espère que cette affaire servira de leçon à nos dirigeants pour le futur. Si nous avons réagi en réprimant, c’est que nous avons failli en prévention…»
Posted on: Tue, 13 Aug 2013 11:02:22 +0000

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