Notre soeur Marwa, étudiante en Langue Française à luniversité - TopicsExpress



          

Notre soeur Marwa, étudiante en Langue Française à luniversité Al Aqsa de Gaza, nous demande de publier son article... touchant.. Gaza, jusquà quand? Les larmes et les cris dune jeune fille palestinienne Je suis une jeune fille de Palestine qui a des souhaits, des rêves et de nombreuses ambitions à réaliser mais en ce moment dans mes récurrentes pensées ne demeurent que les problèmes d’électricité. Le souhait immédiat d’un peu de lumière et d’énergie pour vivre au quotidien sont en permanence les vœux de mes pensées et de mes paroles envers Gaza. L’électricité met en suspend nos vies, voir notre survie dont les épreuves deviennes presque habituelles voir quotidiennes. Les incessantes coupures d’électricité mettent en suspend mes rêves et les rêves d’autres palestiniens et tout simplement nos rêves humains et communs à tant d’autres humains, ceux de la liberté d’aller et venir et ceux de l’espérance d’un avenir heureux. Pour l’heure, je ne désire simplement qu’une vie tranquille sans avoir à subir constamment la peur ou le souci de savoir quelle seront les bombardements dont nous feront encore l’objet demain dans le sang et l’arbitraire israélien qui sont pourtant rien que des terriens tout comme moi et les miens. Israël nous a privés chaque jour à petit feu de notre terre, de notre droit à mener une vie normale comme n’importe quel autre humain. Cependant, je me demande sans cesse quand viendra le jour où je serais en mesure de cesser de m’inquiéter pour des besoins de base et aussi vitaux que l’électricité. Tout comme l’accès à l’eau, ou l’alimentation, l’électricité devrait être effectivement reconnu comme un bien commun protégé de tous et pour tous en toutes circonstances et nous en sommes actuellement privé. Oui ! Nous sommes privés d’un de nos droits les plus fondamentaux. Un droit fondamental qui reste pourtant nécessaire pour tout être humain et pour tout peuple vivant de par le monde et qui accède aux espérances et fruits du développement humain. Chaque nuit je m’endors en me disant secrètement que demain sera mieux mais hélas cela fait déjà six ans que je répète cette phrase qui me hante. Pendant ce temps, le monde nous ignore et nous observe sans réagir dans le silence. Quel est le sens à donner à cette indifférence ? Pour ce qui semblait être comme l’objet symbole du bonheur et de la paix, je me mets soudain à détester les bougies. Celles-ci ont pourtant toujours représenté pour moi l’annonce d’un moment heureux comme la méditation, la joie ou la célébration d’un bonheur ponctuel. Même cet objet qui servait avant à fêter un évènement heureux ou personnel devient au contraire un ustensile nécessaire pour les besoins les plus primaires puisque nous sommes obligés de les allumer uniquement pour éclairer la maison et continuer à vivre dignement. Quand je trouve enfin le sommeil, je souhaite alors que le soleil soit là comme une lampe pendant un temps afin de rallumer à nouveau mon cœur rempli déjà de souffrance et de tristesse. Face à mes espérances, une heure de coupure d’électricité par jour équivaut pour ma part à dix heures de temps. Et au combien est précieux le temps… Je pleure du fonds du cœur en pensant à la petite Dhima dont la vie tenait à quelques câbles électriques qui reliaient sa vie à une machine dont la fin sonna après une énième coupure d’électricité. Celle-ci décéda suite à ces cruelles coupures délectricité qui furent cette fois fatales. Voilà à quel point une heure de coupure d’électricité peut décider du destin d’une personne mais aussi plus largement pour un peuple Jusqu’à quand va-t-on souffrir ? Les voies de passages pour les vivres et les nécessités vitales sont la seule source de vie pour ce peuple qui est privé de sa dignité et de ces droits les plus fondamentaux en tant que composante de la famille humaine. Quand le passage entre notre terre et celle de l’Egypte est fermé aux terminaux de Rafah et de Karm Abusalem cela signifie qu’il n’y a plus de vie à Gaza. Plus de médicaments, plus de nourritures, plus de sources énergétiques. Ces sources de vies quotidiennes nous arrivent par ce passage alors que dans ce flux, dans le même temps des personnes malades partent à l’extérieur de Gaza pour se soigner. Leurs mouvements par ce passage en deviennent tout aussi vitaux. Ces voies de passage ne sont pas le monopole des palestiniens car mes pensées vont aux étrangers désireux de les emprunter pour nous rencontrer et parmi eux je pense à nos frères et sœurs issues de nombreux pays du monde. Ce passage est devenu notre unique ouverture sur le monde et notre seul point d’échange avec le reste de l’humanité. Mes pensées vont à ceux qui viennent à Gaza contre toute épreuve. Elles vont à ceux qui viennent en ayant leurs sourires en cadeaux et qui sont pour nous une source de bonheur pour nous et notre quotidien. Le soutien moral par l’élan du cœur et des mots sont tant de témoignages pour nourrir la solidité du sentiment de solidarité envers la cause palestinienne. Au sein de ce peuple n’oublions jamais que l’avenir appartient aux jeunes de Palestine. La jeunesse palestinienne a des souhaits universitaires et professionnels. Pour certains d’entre eux, la cause doit avoir une portée sans frontières. Leurs volontés est celle de continuer plus que jamais à honorer et faire rayonner Gaza et la Palestine par le succès de leurs études et de l’utilité de leurs savoirs à l’étranger. L’échange du savoir passe par la rencontre des cultures du monde entier. Les voies de la connaissance sont les voies de l’ouverture sur le monde en portant un intérêt du cœur à la culture de l’autre. Peu de personnes peuvent imaginer ce que devient la vie que nous avons. Lorsque celle-ci est suspendue par l’obscurité et l’arrêt de l’électricité c’est comme si le quotidien ressemblait peu à peu à une mort lente de nos vies et de nos rêves. Le monde a oublié Gaza, mais Gaza n’a pas oublié le monde, ce dernier a-t-il perdu son humanité ?
Posted on: Tue, 03 Dec 2013 17:33:33 +0000

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