On a souvent besoin de croiser le regard des autres lorsqu’on se - TopicsExpress



          

On a souvent besoin de croiser le regard des autres lorsqu’on se sent grotesque. On désire recevoir un sourire bienveillant pour surmonter le ridicule de sa chute, de son choc avec le poteau ou du signe de la main, destiné à une supposée connaissance qui trace sans répondre. Comme pour alimenter les réflexions de Z, une fille anorexique surgit dans la rue. S’imposa ainsi la question suivante : regarder discrètement, par pure curiosité animale, ou faire preuve de bonne éducation ? On est toujours confronté à ça, face à un handicapé ou à un être bizarre. Faire attention à ces personnes et accepter leur différence, signifie-t-il détourner les yeux ? Ça peut être très vexant de faire semblant de ne pas voir. Comme si on ignorait leur présence ; confirmait leur monstruosité. Donc, regarder ou se détourner ? Au moment de croiser la fille, Z remarqua ses beaux iris, grands et verts. Sans plus se préoccuper de son corps osseux, notre protagoniste reluqua son visage. Soudain, une nouvelle idée lui traversa l’esprit. La fille ne devait pas douter une seconde que tout intérêt qui lui était destiné, ne pouvait porter que sur sa maigreur.
Posted on: Mon, 24 Jun 2013 07:54:32 +0000

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