PETITE HISTOIRE DES RETRAITES DE LOUIS XIV A NOS JOURS Fondée - TopicsExpress



          

PETITE HISTOIRE DES RETRAITES DE LOUIS XIV A NOS JOURS Fondée par Colbert, les marins, sous Louis XIV, furent les premiers à obtenir une compensation en période d’inactivité par une retraite par répartition, unique au monde ; quant au privé, les sociétés de secours mutuels furent créées en 1804 pour les ouvriers. A partir de 1853 l’ensemble des fonctionnaires (civils et militaires) bénéficie d’une retraite et Napoléon III généralise le régime de pension par répartition, il fixe le départ en retraite à 60 ans et 55 pour les travaux pénibles. Une première tentative de droit à la retraite pour les salariés, ouvriers et paysans apparait en 1910. La 2ème tentative de droit à la retraite est lancée en 1928, avec la création d’un régime obligatoire, mais c’est la crise de 29 qui change la donne et l’approche de ce droit ; en 1930 la mise en place d’un régime mixte de capitalisation et de répartition, préfigure le régime général de la sécurité sociale. La mise en place du système français de répartition s’effectue en 1945 par Pierre Laroque et Ambroise Croizat (fondateur de la Sécurité Sociale) qui va œuvrer à la mise en place de la protection sociale. L’ordonnance de 1945 stipule un âge de départ à la retraite à 65 ans, et à 55 ans pour les régimes spéciaux, notamment les cheminots. L’idée est que la France, au sortir de la guerre, est exsangue et a besoin de se reconstruire, mais lorsque la situation le permettrait, le départ à 55 ans sera la norme pour tous. En 1948 des accords professionnels permettent au non salarié d’avoir accès au régime autonome d’assurance vieillesse. En 1949 le régime de retraite des agents non titulaires de l’Etat est mis en place et celle ci deviendra « l’Ircantec ». Elle sera suivie en 1956 du Fond National de Solidarité. L’Etat crée le minimum vieillesse, toute personne de + de 65 ans a droit à un montant minimum. En 1982, la retraite passe de 65 à 60 ans pour 37.5 ans de cotisation, les partenaires sociaux décident d’harmoniser les régimes complémentaires sur les mêmes bases. Avec la réforme Balladur de 1993 la durée de cotisation pour le privé passe de 37.5 à 40 ans. Le salaire moyen de référence est calculé progressivement sur les 25 meilleures années au lieu des 10 meilleures. L’indexation est maintenant basée sur les prix et plus sur les salaires. Cette réforme met en place le fonds de solidarité vieillesse. Une 2ième vague de réforme est faite en 2003, par le biais de la loi Fillon, cette nouvelle réforme concerne l’ensemble des régimes, sauf les régimes spéciaux. En 2007 l’harmonisation de la durée de cotisation est portée pour le public de 37.5 à 40 d’ici 2012, et comme pour le privé, un système de décote et surcote est également mis en place, et les pensions sont indexées sur le niveau des prix. La possibilité de prolonger son activité jusqu’à 70 ans est instaurée en 2008. En 2013, le gouvernement socialiste au pouvoir prévoit de nouvelles reformes et notamment pour le public de passer de 6 mois a 10 ans… A partir de 2009 la durée de cotisation augmente pour la totalité des salariés (public et privé) d’un trimestre par an jusqu’en 2012. Les fonctionnaires s’alignent progressivement sur le régime général, soit 40 ans ou 160 trimestres en 2008. La loi introduit le système de décote et de surcote. Le travail de sape commencé par Balladur en 1993 et poursuivi sans relâche par tous les gouvernements, a visiblement porté ses fruits et a détruit même dans « les têtes » l’idée de retraite pour tous, les caisses sont vides on ne peut plus payer ! Précisons quand même que les exonérations de cotisations patronales, la politique systématique de bas salaires, d’emplois précaires, les plans de licenciement entraînant un chômage massif sont responsables du manque à gagner pour les cotisations! Selon Mediapart, la nouvelle réforme en préparation « va conduire à l’asphyxie financière des grands régimes par répartition » et sera donc « propice à l’éclosion de ces grands fonds de pension qui n’étaient pas encore parvenus à s’acclimater en France, à quelques rares exceptions près ». L’enjeu n’est pas mince. Le marché pourrait représenter « 40 à 100 milliards d’euros » en fonction de l’aspect final de la réforme. En effet, les Français connaîtront une baisse plus ou moins considérable du taux de remplacement, c’est-à-dire du montant de la pension rapporté au salaire, et donc se précipiteront sur les systèmes de retraites complémentaires. Médiapart publie notamment un « business plan » confidentiel, qui fixe pour objectif une part de marché de « 17% » d’ici dix ans.
Posted on: Thu, 04 Jul 2013 10:28:44 +0000

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