Quelle transparence ? Beaucoup reste encore à faire dans la - TopicsExpress



          

Quelle transparence ? Beaucoup reste encore à faire dans la lutte contre la corruption à Madagascar. D’ailleurs, le directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) le général Faly Rabetrano l’admet. Toutefois, un effort conséquent et des actions plus concrètes de la part du Bianco notamment en matière de transparence sont sollicités, s’il existe une volonté réelle de tourner la page et de s’engager sur la voie du véritable changement. En effet, la réponse reste toujours la même à chaque question des journalistes pendant les conférences de presse, ou réunions organisées par le Bianco. « Nous ne pouvons pas donner plus de détails dans un souci de préservation des droits de l’homme et par pur respect du secret de l’enquête » répète-t-on à chaque question concernant un dossier quelconque. Dans ce cas, force est de se demander, où est la limite de ce secret de l’investigation et qu’en est-il alors de la notion de transparence tant prônée depuis ces dernières années jusqu’à présent ? Le Bianco est-il réellement indépendant ? Jamais le Bianco n’a, par exemple, publié le résultat d’une enquête qu’elle avait mené sur un dossier lambda, sans parler de ceux plus « épineux ». Pourtant, ce ne sont pas les plaintes et dénonciations qui manquent. Pas plus tard qu’hier, le Bianco a tenu à préciser que les candidats à la présidentielle ne sont pas obligés d’effectuer une déclaration de patrimoine. Certes, ils seront obligés de le faire s’ils sont élus, mais là encore la transparence fait grandement défaut car il n’a jamais été fait état de cette déclaration, avant et après que cet élu a quitté ces fonctions. On se demande même si un tel constat existe ainsi que sur la suite donnée par le Bianco en cas d’enrichissement illicite durant l’exercice d’un élu ou d’un responsable. Cependant, si on se penche sur les pratiques dans les grands pays champions de la lutte contre la corruption et de la transparence comme la Suède, les citoyens peuvent avoir accès jusqu’aux détails des dépenses de leurs dirigeants. Pourtant, pour le cas de la Grande Ile, les citoyens ne peuvent même pas connaître, par exemple, le montant d’un détournement de deniers publics dont est accusée une haute personnalité. Pire, les citoyens ne savent mêmes pas le salaire des membres de l’exécutif. Certes, ce dernier ne relève pas du domaine de compétence du Bianco, mais c’est juste pour démontrer l’écart et donc les efforts qui restent encore à faire dans le pays en matière de transparence. Jusqu’à quand le Bianco continuera-t-il à agir de cette manière ? Quand la notion de transparence sera-t-elle respectée par le Bianco ?
Posted on: Thu, 05 Sep 2013 20:38:11 +0000

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