Voici le vrai danger que représente la SELEKA de Djotodia Michel - TopicsExpress



          

Voici le vrai danger que représente la SELEKA de Djotodia Michel Djotodia doit certainement se morfondre au jour d’aujourd’hui face aux différents dégâts dont ses parents de la SELEKA sont auteurs. En effet, c’est toute la planète terre qui reconnaît en eux, leur impertinence mais surtout leur nuisance à grande échelle. Pourtant, de tout ce que les diables noirs de la SELEKA ont du exposer comme catastrophe, le plus dur reste à venir dans la mesure où même les menaces de la France et de la Communauté Internationale ne dérangent personne. La République Centrafricaine est-elle un pays laïc? Cela n’a jamais fait l’objet de débat dans la mesure où chrétien, musulman et animiste ont toujours depuis les indépendances collaboré et vécu ensemble, chacun en fonction de sa culture et ses traditions religieuses. La RCA est aussi une terre d’hospitalité pour tous les hommes qui s’y installent, pour vu qu’ils se montrent sociables. S’il y a des quartiers Gbaya, Ali et autres, il y a aussi des quartiers Sénégalais, Camerounais, des marchés soudanais. Ceci démontre à suffisance la capacité des Centrafricains à cohabiter d’abord entre eux et avec les étrangers. Pourtant, toute cette richesse sembler voler en éclat depuis plus de deux décennies. Avec les mutineries, la RCA s’est laissé entrer dans un cycle de vassalité vis-à-vis du Tchad, quoiqu’il y ait plusieurs pays de la sous région qui l’entourent. Ange Félix Patassé, sans y prêter attention, a accepté le service de la MISSAB dont la grande majorité comme aujourd’hui, venait du Tchad. A partir de cet instant, la culture du couteau a débuté, provoquant de petits affrontements à relent religieux jusqu’à ce que pour renverser Patassé, Bozizé en soit arrivé à se payer le service des ZAKAWA. Ne dit-on pas qu’avec les armes, même le plus des hommes en taille, devient le plus grand ? C’est ainsi que les Tchadiens qui seront ballotés dans l’armée centrafricaine et précisément dans la Garde Présidentielle, exciteront l’ardeur de leurs frères qui se sont installés bien avant en Centrafrique. Le fait que les ZAKAWA soient dans la cour royale, dans les arcanes du pouvoir a fait que tous les Tchadiens de Centrafrique se croyaient être au pouvoir eux aussi. On le sait, la cohabitation entre les musulmans au KM5 n’a pas été facile depuis quelques temps, car les Mbararas venus du Tchad se sont négativement comportés à l’égard des autres. Les musulmans Centrafricains eux-mêmes sont maltraités par ces Mbararas qui sont des Tchadiens d’origine. Oui, il y a des Centrafricains qui sont musulmans à commencer par Michel Djotodia, Laurent GOMINA PAMPALI, Alexandre NGUENDET, Abdoul Karim MECKASSOUA, Abdala Kadre, Idriss Salao, Abakar PIKO, Michel KOYT et tant d’autres encore. Tous ces Centrafricains à l’exception de Michel Djotodia, ont occupé des postes de responsabilité dans ce pays sans qu’on en soit arrivé à s’inquiéter à leur sujet. Pourquoi est-ce qu’un conflit entre Centrafricains doit avoir lieu sur une question de religion ou sur une possible islamisation de la Centrafrique ? Et même ceux qui soutiennent la honteuse thèse d’apartheid dont les musulmans de Centrafrique seraient victimes, doivent se cacher. S’il y a des Centrafricains qui sont musulmans, ce qui est prouvé, il est à noter que tous les musulmans ne sont pas Centrafricains. Au Tchad, n’y a-t-il pas de chrétiens ? La présence et le comportement des sujets Tchadiens qui sont en plein dans la FOMAC et qui sont les bras droits de la SELEKA laissent à désirer. En mois de six mois, l’on a assisté à une sorte d’assistanat insolite dont le Tchad a fait montre à l’égard de la Centrafrique. Répétons qu’il y a plus de Tchadiens que d’autres soldats dans la FOMAC. Ils représentent plus de la moitié de la SELEKA. Et pourtant, toutes les semaines, le Tchad envoie plus de cent hommes en Centrafrique pour renforcer telle ou telle position, pour conduire telle ou telle mission. Même pour mater des poches de résistance, il faut recourir au Tchad. François Bozizé l’a fait et maintenant c’est le tour de Michel Djotodia de se livrer à cette subordination. Il n’y a pas que les Tchadiens qui pratiquent l’islam en Centrafrique. Il y a des Soudanais, des Maliens, des Nigériens, des Nigérians, des Sénégalais, des Marocains, des Mauritaniens, des Libyens, des Egyptiens. Mais pourquoi on ne parle pas d’eux plutôt que des Tchadiens. C’est parce que les Tchadiens, du fait de leur proximité avec la Centrafrique s’en sont fait une vilaine conception selon laquelle ils peuvent à leur tour coloniser les Centrafricains, après qu’ils soient passés à l’exploitation de leur pétrole. Ils sont un danger public pour la République Centrafricaine, surtout pour les jours à venir. Les opérations de désarmement sont en train de piétiner pour deux raisons. En premier lieu , c’est qu’il y a une dissension ouverte entre les sujets Tchadiens de la FOMAC et les autres éléments. La discorde provient du fait que les colonels Tchadiens de la FOMAC ne partagent pas le fait qu’on décide de désarmer leurs Généraux de la SELEKA. Visiblement, il y a anguille sous roche. Une autre raison est que les Généraux eux-mêmes refusent de se faire désarmer pour quelle raison on ne sait. Après tout, Michel Djotodia se gargarise d’avoir dissout la SELEKA. Dommage! Il y a visiblement de l’électricité dans l’air. Au sujet du désarment, les vrais Centrafricains ont remarqué deux choses. D’une part, les opérations de désarment sont faites tambours battants permettant aux cagoulés de cacher leurs armes. Il y a plus de vingt mille soldats contrôlés et incontrôlés de la SELEKA, combien d’armes a-t-on récupérées ? Même pas cinq cents. C’est de la moquerie. D’autre part, les secteurs qui devraient faire l’objet de désarment musclé, en fonction de la cartographie faite par le Ministre Josué BINOUA, sont évités. On y passe pieds joints. Au KM5, on a monté des édifices sur des cachettes d’armes. Dans nombre concessions, des armes sont étalées à l’air libre. Tout le monde en parle mais personne ne veut en prendre le risque. Disons que « la peur de la peur est sans raison ». Le Président de la transition ne peut pas garantir la sécurité et l’unité nationale tant qu’il n’aura pas pris en main le dossier KM5. Le peuple le regarde et il doit s’appliquer. Ce qui est vrai, que les FACAs soient redéployées ou pas, devant n’importe quelle force, le désarment au 3e arrondissement fera mouche. Mais quoiqu’il en soit, on ne pas faire autrement. Il faut désarment au KM5. Pendant ce temps, nombre éléments de la SELEKA sont déjà en formation. On ne sait pas si ce sont les Centrafricains ou les Tchadiens. Ils seront incorporés dans l’armée nationale après leur formation. Entre temps, les colonels et les Généraux sont toujours à Bangui. Ce qui veut dire qu’ils ne subiront aucune formation. Celle du maquis suffit. Et pourtant, tous les colonels et Généraux sont presque des étrangers. C’est avec tous cela qu’ils seront pris en compte dans l’armée. La RCA sera dans la même situation que le Congo Démocratique. Son armée sera truffée d’étrangers. Or, avoir des étrangers dans son armée et surtout des officiers, c’est une insécurité institutionnelle permanente. On dit que les SELEKA ne seront pas candidats aux prochaines élections. Mais du fait qu’ils ont les armes, qu’ils seront en masse dans l’armée suffit pour qu’ils dérangent à tout moment de la vie. Même après la transition, les nouvelles autorités auront à traiter de la peste SELEKA dans la mesure où dans nombre nominations de ces derniers temps, des parents, des quidams ont été responsabilisés au grand dam de tous. Dans l’opinion nationale même, ils proclament non sous cape, qu’ils tiennent le pouvoir pour deux décennies. A tout prendre, la SELEKA est un véritable serpent de mer. A la prise du pouvoir le 24 Mars, ce qui semble pour eux une surprise, il était prévu que des primes de guerre allaient être versées à ces mercenaires. Peu de temps après, les gens se sont confrontés à la dure réalité du pouvoir. Tout l’argent promis, n’a pas été mobilisé et les SELEKA devraient déclencher le pillage pour survivre. Dans le même temps, Djotodia distribuait de l’argent à tour de bras pour réparer leurs dégâts. De cinq à sept mille homme, on est passé à plus de vingt sans qu’avec fermeté, Michel Djotodia et les autres bonnets de la SELEKA en soient arrivés à exfiltrer les intrus. On a créé un Ministère de DDR pour eux alors qu’il n’y a aucun qui se soit déclaré. De toute évidence, pour un réel relèvement, la Centrafrique a besoin de tous ses fils, chrétiens et musulmans, car « c’est par la variété de ses couleurs qu’on reconnaît la valeur d’un tapis ».Ce qui oblige les uns et les autres à rectifier les tirs pour éviter un autre lendemain chaotique. C’est aux leaders religieux, aux hommes politiques qui tirent leur compte des crises, c’est aux intellectuels de trouver le langage qu’il faut pour réconcilier tout le monde de manière à ce que le vivre ensemble soit possible et que la RCA reste un Etat laïc. Toutefois, il y a un sujet sur lequel, il ne faudra pas négocier, celui de l’invasion de la RCA par le Tchad. Attendons nous au débat sur la « Centrafricanité » dans les jours à venir. Odilon Maurice OUAKPO
Posted on: Tue, 01 Oct 2013 19:33:57 +0000

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