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Voici une lettre ouverte écrite par un abonné de la page, Anthony Lemire , à lintention du député de Québec Eric Caire, député provincial qui soppose à linstauration de voies réservées dautobus dans la ville de Québec. Monsieur le député Éric Caire, J’ai récemment lu un article publié le 25 novembre par la Presse dans lequel on rapporte votre forte opposition à l’instauration de voies réservées sur les autoroutes à Québec. Votre principal argument, qui, par ailleurs, est particulièrement populaire auprès des opposants, concernait ceux qui doivent voyager leurs enfants à l’école ou à la garderie avant de se rendre au travail. Bien que, à première vue, cet argument semble valide, il s’effondre à deux endroits. Premièrement, votre argument suppose, comme vous l’avez dit, que « la majorité » de ceux qui utilisent leur voiture pour se rendre au travail n’a pas d’autre solution. Si nous examinons les données de Statistiques Canada, nous pouvons voir que parmi tous les habitants de la ville de Québec, 123 185 personnes vivent avec au moins un enfant. Or, il serait un peu exagéré d’affirmer que les parents d’une famille qui ne contient qu’un enfant sont « fait[s] comme [des] rat[s] » concernant la conciliation entre leurs déplacements et ceux de leur enfant, car ils n’ont qu’un seul autre facteur de déplacement à considérer. Aussi pouvons-nous examiner seulement les familles qui contiennent au moins deux enfants. Dans ce cas, le nombre de parents est de 64 135. Considérant également que 31% des enfants qui vivent chez leurs parents ont au moins 18 ans, et qu’un grand nombre d’enfants utilisent l’autobus scolaire, le nombre de parents qui doivent effectuer plusieurs déplacements pour amener leurs enfants à la garderie ou à l’école diminue davantage. Puisqu’un peu moins de 185 000 personnes aptes à conduire utilisent la voiture comme principal moyen de transport entre le domicile et le travail, il est clair que ceux qui sont pris dans une course folle le matin ne représente pas une majorité absolue. Maintenant, puisque vous ne semblez pas trouver de solution à la voiture, j’en ai une à vous proposer. Il s’agit des Parc-O-Bus. Une visite sur le site Web du RTC permet de constater qu’ils sont dispersés dans les banlieues de la ville en bon nombre. Prenons l’exemple fictif de M. Tremblay, père de famille qui habite au Lac-Saint-Charles avec un enfant de 3 ans et de 7 ans. À chaque matin, il doit aller porter son enfant de 3 ans à la garderie et celui de 7 ans à l’école, avant de se rendre à son lieu de travail qui se situe à Sainte-Foy. Mais, au lieu de conduire jusqu’au travail, M. Tremblay, après avoir amené ses enfants à la garderie et à l’école, gare son automobile au Parc-O-Bus de l’église Sainte-Françoise-Cabrini et prend l’eXpress du matin. Heureusement pour lui, il sauve du temps, car l’autobus emprunte la voie réservée sur l’autoroute Robert-Bourassa. Également, le fait de prendre l’autobus lui permet de vérifier son compte de banque et l’horaire de sa journée pendant qu’il se laisse conduire. Un soir, M. Tremblay, alors qu’il revient du travail en autobus, reçoit un message texte de sa femme qui lui demande d’acheter du lait. Pas de problème pour lui : il retrouve rapidement sa voiture au Parc-O-Bus (car il a aussi évité le trafic de l’heure de pointe du soir), et fait un petit détour à l’épicerie avant d’aller chercher ses deux enfants et de rentrer à la maison. Son mode de vie comporte plusieurs avantages, tels que d’importantes économies d’essence et une réduction du stress causé par les embouteillages et la conduite en général. Voyez-vous, il y a plus souvent qu’autrement des moyens efficaces de concilier les aspects d’une vie familiale mouvementée. De plus, il serait approprié de mentionner les conséquences positives du développement du transport en commun, notamment sur l’environnement, un aspect souvent négligé, mais pourtant sérieux, et la qualité de vie des citoyens. N’oubliez pas qu’une hausse de la demande apporterait en conséquent une amélioration du service, répondant ainsi aux besoins diversifiés d’une clientèle croissante. Le véritable problème n’est pas la rareté des solutions, mais plutôt le manque de volonté. Bien respectueusement.
Posted on: Mon, 02 Dec 2013 02:34:15 +0000

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