#1156 -Antarctique : le lac Vostok abriterait une surprenante - TopicsExpress



          

#1156 -Antarctique : le lac Vostok abriterait une surprenante variété de vie maxisciences/lac-vostok/antarctique-le-lac-vostok-abriterait-une-surprenante-variete-de-vie_art30101.html 09 juillet 2013 Les derniers résultats danalyse déchantillons du lac Vostok ont révélé que ces eaux subglaciaires abritaient une grande diversité dorganismes : des bactéries certes, mais aussi dautres organismes unicellulaires et pluricellulaires comme des champignons. Le lac Voostok est le plus étendu et le plus profond des lacs subglaciaires dAntarctique Il semblerait que le lac Vostok ait mérité tout lintérêt quon lui porte depuis des décennies. Après y avoir consacré plus de 20 ans, des scientifiques russes ont finalement réussi en février 2012 à forer ce mystérieux lac subglaciaire, le plus étendu et le plus profond, situé en Antarctique. Ils ont ainsi pu y prélever en décembre plusieurs échantillons deau et de glace via une technique particulière censée empêchée toute contamination. Objectif : identifier les organismes qui vivent dans ces eaux isolées depuis plus de 15 millions dannées. Pour cela, ils avaient donc commencé à analyser les fameux échantillons mais les premiers résultats avaient déçu, ne révélant aucune trace de vie particulière. Quelques mois plus tard, un chercheur avait annoncé avoir identifié une bactérie inconnue, mais celle-ci sest finalement avéré provenir dune contamination. Jusquici, le bilan nétait donc pas très prometteur. Aujourdhui, pourtant, de nouveaux résultats publiés dans la revue PLoS ONE relancent les espoirs des scientifiques. En effet, selon ces analyses, des échantillons de glace récoltés contiendraient lADN de pas moins de 3.507 organismes assez diverses. Il sagirait pour la majorité de bactéries mais dautres organismes unicellulaires et multicellulaires comme des champignons y figureraient également. Une diversité qui surprend les scientifiques. Nous avons trouvé bien plus de complexité que quiconque pensait, a commenté le Dr Scott Rogers, biologiste à la Bowling Green State University dans lOhio. De minuscules créatures survivantes Selon létude, les séquences génétiques découvertes appartiendraient à des organismes extrêmophiles qui aiment le froid et sont capables de survivre, comme leur nom lindique, dans les conditions extrêmes qui règnent dans le lac. Mais les scientifiques ont également identifié des séquences ADN et ARN appartenant à des animaux, de petites créatures marines telles que des mollusques et des crustacés. Les organismes que nous trouvons sont dans une gamme très très petite. Ce sont de petites créatures minuscules, a ajouté Rogers cité par LiveScience. Les séquences suggèrent quun environnement complexe pourrait exister dans le lac Vostok. Des séquences indiquant des organismes issus denvironnements aquatique, marin, sédimentaire et glacé étaient présentes dans la glace. En plus, une autre proportion majeure de séquences provenaient dorganismes qui sont symbiotes danimaux et/ou de plantes, écrivent les auteurs dans leur étude. Mais cette vie est bien moins concentrée quelle ne lest dans dautres systèmes de lac, soulignent-ils. La concentration en cellules sest avérée particulièrement faible, poussant le scientifique a affirmé : Si le [lac Vostok] abrite de la vie, cest de la vie intéressante mais elle nest pas hautement concentrée. Des organismes qui se sont lentement adaptés Il y a 35 millions dannées, le lac Vostok était ouvert à latmosphère et entouré par un écosystème forestier. A ce moment-là, le lac contenait probablement un réseau complexe dorganismes. Jusquà il y a 15 millions dannées, les portions du lac nétaient pas couvertes de glace, du moins pas tout le temps. Les organismes étaient donc probablement déposés dans le lac, a expliqué le scientifique. Les changements de conditions sétant faits lentement, les chercheurs supposent que les organismes ont eu le temps de sadapter alors que le lac passait dun système terrestre à un système subglaciaire. Néanmoins, comment être sûr que les organismes découverts ne viennent pas encore dune contamination ? Pour éliminer ce risque, les chercheurs ont utilisé une nouvelle technique qui comprend un lavage à leau de javel, une fonte, un nettoyage et une recongélation de la glace. La contamination est toujours une préoccupation mais nous pensons que les méthodes que nous avons développées assurent que toute contamination externe a été éliminée, a indiqué Rogers. Une vie tenace Au vu des résultats obtenus, le scientifique et ses collègues comptent donc bien poursuivre les recherches en menant dautres analyses ADN sur des échantillons de glace supplémentaires. Celle testée dans cette étude était âgée dentre 5.000 et 10.000 ans et a été récoltée dans les années 1990 alors que les Russes progressaient dans le forage du lac Vostok. Or, léquipe du Dr Rogers estime que la partie superficielle du lac est la zone active de lenvironnement. Au fur et à mesure que vous allez plus loin dans le lac, le compte de cellules chute réellement. Nous voulons trouver ce quil y a à cet endroit et comment cest capable dy vivre. La vie semble trouver un moyen de survivre à peu près partout où on peut aller sur Terre, a noté le Dr Rogers. Nos résultats montrent vraiment la ténacité de la vie, et comment des organismes peuvent survivre à des endroits où nous pensions il y a une douzaine dannées que rien ne pouvait y survivre. Une telle découverte na pas que de limportance sur Terre puisquelle renforce lespoir de trouver des formes de vie sur dautres planètes qui présentent souvent des conditions tout aussi voire plus extrêmes. Les limites de ce qui est habitable et de ce qui ne lest pas sont en train de changer, a ainsi conclu le Dr Rogers.
Posted on: Thu, 21 Nov 2013 20:43:59 +0000

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