AVEC LE DIOCÈSE AUX ARMÉES CIRCUIT PÉLERINAGE AU QUÉBEC DU 16 - TopicsExpress



          

AVEC LE DIOCÈSE AUX ARMÉES CIRCUIT PÉLERINAGE AU QUÉBEC DU 16 AU 24 JUIN 2014 L’arrivée des premiers missionnaires en « Nouvelle France » L’implantation française au Canada commence tout juste seize ans après que Christophe Colomb ait découvert l’Amérique : en 1508, Thomas Aubert, un navigateur originaire de Rouen, pousse jusqu’à Terre Neuve et ramène en France quelques « Indiens » d’Amérique de la tribu des Micmacs qui seront baptisés et serviront plus tard d’interprètes. Quelques années plus tard d’autres navigateurs français de la région de Dieppe saventurent à remonter le fleuve qui sera baptisé plus tard Saint Laurent par Jacques Cartier. On sait également que des pêcheurs basques faisaient de même, comme latteste une vieille carte des années 1530 qui appelle cette région la « Terre des morues ». Le roi François Ier finance en 1534 la première grande expédition composée de deux vaisseaux avec, à sa tête Jacques Cartier, un navigateur de Saint-Malo qui explore le golfe du Saint-Laurent et donne au pays qu’il découvre le nom de Canada. Il a embarqué avec lui deux aumôniers sur chacun des bâtiments de sa petite flotte. Le vendredi 24 juillet 1534 l’explorateur malouin met pied à terre à Gaspé, y plante une croix de bois de trente pieds de haut et revendique la possession des terres découvertes pour le roi de France. Le groupe de Français y rencontre des Iroquois, venus pour la pêche, qui les accueillent d’abord avec hostilité. Leur chef finit par permettre à Jacques Cartier d’emmener deux jeunes membres de sa famille en France. Il y apprendront notre langue et serviront ensuite d’interprètes. Le second voyage, composé de trois navires, a lieu en 1535-1536, toujours sous la conduite de Jacques Cartier. C’est le 10 août, fête de saint Laurent, qu’il baptise le large fleuve sur lequel il navigue. Des aumôniers participent à ce nouveau voyage et l’on sait qu’ils établissent des liens avec les autochtones qu’ils commencent à évangéliser. La bourgade de Montréal est d’ailleurs fondée lors de cette expédition. Un troisième voyage a lieu en 1541-1542 : on arme cinq bateaux et Cartier n’est plus que le second puisque le chef de l’expédition est Jean-François de Roberval. On y emmène du bétail à acclimater, des prisonniers libérés à la condition qu’ils restent au Canada comme colons. Grâce à ce premier embryon de population française Cartier fonde Charlesbourg Royal. D’autres villages se constituent, tel Québec, mais la colonisation va marquer le pas durant quelques décennies à cause de la déception du roi de France : il espérait qu’on trouve des métaux précieux mais c’est l’échec qui stoppe les expéditions jusqu’à la fin du XVIe siècle. C’est le roi Henri IV qui, en 1598, relance la colonisation : cette nouvelle vague de colons s’installera plus au sud, dans une région accueillante qui rappelle nos provinces et que les colons appelleront l’Acadie (actuellement le Nouveau Brunswick ou Nouvelle Ecosse). Des prêtres les accompagnent et chaque nouvelle expédition amène de nouvelles vagues de religieux. Avec larrivée de Samuel de Champlain à Québec, en 1608, des congrégations religieuses se chargent dévangéliser les autochtones. Des jésuites arrivent en 1611, les franciscains récollets en 1615 mais on voit également se joindre aux prêtres des religieuses ursulines et des religieuses hospitalières. Les jésuites se consacrent à l’évangélisation des « peaux rouges » tandis que les religieuses fondent des écoles et des dispensaires pour les indigènes. Les jésuites, bien organisés et mieux soutenus que les autres congrégations, sont prêts aux sacrifices et au martyre. Leur méthode pédagogique consiste à s’inculturer : ils partagent la vie des autochtones et apprennent leur langue. En 1637, les Jésuites fondent une réserve à Sillery, près de Québec, où ils donnent une éducation européenne aux autochtones. Jusqu’au traité de Paris qui chassera les Français du Canada, les jésuites prendront en charge toutes les paroisses autochtones de Nouvelle France. Des chapelles et des écoles se sont ouvertes un peu partout. L’Eglise a dû s’organiser : le vicariat apostolique de Nouvelle France est fondé à Québec en 1658 avec, à sa tête, Monseigneur François de Montmorency-Laval (que l’Eglise a reconnu comme Bienheureux par Jean-Paul II en 1980). Mgr de Laval a fait ses humanités au collège des jésuites de La Flèche et ses études l’ont familiarisé avec les grands missionnaires qu’il admire, notamment saint François Xavier. Dès son arrivée à Québec il aura à cœur d’appliquer les préceptes du concile de Trente et surtout de fonder un séminaire pour former un vrai clergé canadien. En 1664 la mission de Québec est érigée en paroisse : c’est Notre-Dame de Québec, aujourd’hui cathédrale et basilique dont on fêtera les 350 ans d’existence en 2014. En 1674, le vicariat apostolique de la Nouvelle-France est élevé au statut de diocèse de plein exercice, toujours avec Mgr François de Laval à sa tête. En 1712, avec lavancée des explorations, son territoire atteint sa plus grande expansion : il couvre toute lAmérique du Nord à lexception des colonies britanniques de Nouvelle-Angleterre et des colonies espagnoles de Floride, du Mexique et de Californie. La guerre de Sept Ans et le désastreux Traité de Paris (1763) font passer le diocèse sous lautorité du roi d’Angleterre mais une certaine liberté religieuse est garantie aux Canadiens français catholiques. Au point de départ, les établissements de Nouvelle France n’étaient que de simples petits forts autour desquels se sont progressivement construites des bourgades qui servent de points d’appui et de ravitaillement, tandis que les nombreuses expéditions conduites à l’intérieur des terres scellent d’utiles alliances avec les tribus autochtones. Québec et Montréal sont les deux premières places fortes à se transformer en villes.
Posted on: Sat, 16 Nov 2013 10:29:57 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015