La Toussaint : fête de l’espoir Quel est le sens profond de la - TopicsExpress



          

La Toussaint : fête de l’espoir Quel est le sens profond de la Toussaint pour les Chrétiens ? Peut-elle inspirer la croisade libérale ? Par Jacques Garello. En ce jour de Toussaint, je ne crois pas inutile de rappeler le sens profond de cette grande fête, qui peut aujourd’hui inspirer notre croisade pour la liberté. Tout d’abord, et les chrétiens le savent bien, la Toussaint n’est pas une fête triste, mais une fête joyeuse. La Toussaint est un jour d’allégresse. Il y a de la joie à honorer tous ceux, connus et inconnus, qui ont vécu dans la sainteté. Et ils sont des multitudes. « J’ai vu une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues » nous dit l’Apocalypse de Saint Jean. C’est rappeler que la sainteté est un chemin offert à tous les hommes. Toussaint, c’est la démocratisation de la sainteté. L’allégresse ne vient pas que du passé, de la mémoire des saints qui nous ont précédés, mais aussi du futur, de la promesse que tous ceux qui vivent dans la sainteté, et nous tous qui y sommes appelés, vont accéder à une vie d’où le temps et les larmes auront été effacés. Toussaint est un acte de foi dans un avenir de joie, c’est une fête de l’espoir. Et, chose encore plus importante, cet espoir est offert à tous les hommes : tous saints si nous le voulons. La sainteté n’est pas réservée à une infime minorité de bienheureux, qui font et qui auront fait des choses remarquables dans leur vie. Certes de grands personnages comme Jean XXIII ou Jean Paul II qui seront canonisés en avril 2014 sortaient de l’ordinaire et ont pesé sur le sort de millions de croyants et incroyants. Mais chacun peut venir grossir la « foule immense », car la sainteté ne signifie pas être « héroïque et grandiose, auréole et mystique » (Guillaume de Menthière). Il y a dans la sainteté une grande dose d’humilité, elle est souvent faite de petites attentions aux autres, de petites victoires sur soi. On rapporte que « Saint François de Salles a dû batailler trente ans pour apprendre à fermer une porte sans la claquer » ; la douceur, la maîtrise de sa violence, la marche vers la sérénité, nourrissent cette sainteté au quotidien, aussi profonde que l’admirable sacrifice des martyrs qui sont persécutés et meurent pour leur foi. Il n’est pas surprenant que le texte de l’Évangile de la Toussaint soit celui des Béatitudes. Car les Béatitudes montrent les divers chemins vers la sainteté, ouverts aux « pauvres de cœur, aux doux, à ceux qui pleurent, à ceux qui ont faim et soif de la justice, aux miséricordieux, aux cœurs purs, aux artisans de la paix, à ceux qui sont persécutés pour la justice, à ceux que l’on insulte et que l’on persécute pour leur foi ». À tous ceux qui empruntent ces chemins, le Christ fait la promesse décisive : « Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ». Si je veux transposer le sens de la Toussaint au monde profane, c’est un appel à l’allégresse qui s’impose aujourd’hui. Je vois trop souvent autour de moi des gens qui se lamentent, qui se révoltent ou au contraire se résignent. Les uns pleurent sur leur santé perdue, ou celle d’un être cher, les autres sur leur famille détruite, d’autres encore sur leur misère et leur insécurité, qui menacent les leurs. On les comprend, mais le désespoir les paralyse, alors que le courage de lutter les soulagerait – puissent-ils y accéder avec notre aide peut-être. Mais la sinistrose a envahi le débat public : nos gouvernants, nos élus, n’ont-ils pas perdu toute raison, notre patrimoine, notre travail, notre liberté ne sont-ils pas menacés, voire ruinés, et notre nation n’est-elle pas divisée et livrée à la haine et à la violence ? Nous sommes loin de l’esprit des Béatitudes !
Posted on: Fri, 01 Nov 2013 08:31:43 +0000

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