Le Soir - La friteuse , comme une vieille compagne avec laquelle - TopicsExpress



          

Le Soir - La friteuse , comme une vieille compagne avec laquelle on aurait parcouru tant de chemin Depuis mardi et jusqu’à dimanche, se déroule la première «Semaine de la cuisine belge». À l’initiative de l’association des Maîtres cuisiniers de Belgique, elle vise à mettre en valeur aussi bien nos talents culinaires que les produits de notre terroir. Louable intention s’il en est. Reste qu’à ma petite échelle, cette manifestation ne me facilite pas la tâche de chroniqueur. Quelle source d’inspiration plus vaste, en effet, que celle de notre cuisine belge? En d’autres mots, comment fixer le sujet du jour? Comment choisir entre Sang-Hoon Degeimbre, Christophe Hardiquest, Lionel Rigolet, Gert De Mangeleer, Pierre Résimont et tant d’autres grands chefs? Mais surtout, comment décider de vous parler d’un de nos trésors culinaires sans me mettre à dos les lecteurs qui jugeront cette recette partisane? Disserter sur les choesels et m’aliéner Liège? Proposer une tarte al’djote et fâcher Bruxelles? Mitonner un pâté gaumais et courroucer Nivelles, Tournai, Mons ou Namur? Et les côtes de porc al’berdouille, alors, les boulets sauce lapin, les carbonnades flamandes, les chicons au gratin, les anguilles au vert…? Choix impossible! Mais faut-il vraiment choisir? La cuisine belge n’est-elle pas avant tout celle dans laquelle chacun d’entre nous met à la fois sa passion et son cœur? Pour le dire autrement: il y a autant de cuisines belges qu’il y a de… Belges. Et c’est très bien comme ça. Maintenant, c’est vrai qu’on peut trouver une sorte de plus petit commun dénominateur national. Pas tant dans la recette, ni dans les ingrédients, que dans le mode de cuisson: entre le Belge et sa friteuse, c’est une si vieille histoire. Elle est celle que l’on adore détester. On la voue aux gémonies parce qu’elle est dangereuse, que ça pue dans toute la maison, que ça fait des taches de gras, que c’est sale à vidanger, et que ça fait grossir (si on en abuse). Mais on l’aime parce que c’est chaud, doré, croustillant à l’extérieur et moelleux dedans, que la friture, ça nous rassure avec son goût d’enfance. Alors on prépare ces «galettes de potimarron et carpaccio de magret fumé à l’huile de noix» (une recette tout ce qu’il y a de belge, puisque conçue par Carlo de Pascale, le plus belge des Italiens): laver un potimarron d’environ 1 kg, le découper en deux, enlever les graines, le découper en morceaux et les cuire 20 à 25 minutes au four préchauffé à 180ºC; faire une purée au mixeur avec le potimarron cuit, ajouter 250 g de farine, 5 œufs, sel, poivre et 100 g de flocons d’avoine; frire les galettes dans la friteuse à 175ºC jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées; dresser dans quatre assiettes avec 50 g de magret de canard fumé coupé en fines tranches par personne, et un peu de salade de blé (ou de pourpier d’hiver) simplement assaisonnée à l’huile de noix et au vinaigre de Banyuls (vous pouvez ajouter quelques copeaux de foie gras crus parsemés de fleur de sel sur chaque galette bien chaude). C’est bon, c’est frit, c’est du belge!
Posted on: Sat, 21 Sep 2013 07:52:14 +0000

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