Madame Bovary Résumé du roman Quelques jugements sur - TopicsExpress



          

Madame Bovary Résumé du roman Quelques jugements sur loeuvre de Gustave Flaubert Extraits de la correspondance de Gustave Flaubert Le texte Intégral de Madame Bovary sur le serveur de lABU Quelques citations de madame Bovary Le site de JB Guinot sur Flaubert : sa vie, son oeuvre, ses voyages, ses amis, ses amours , le texte intégral de certains de ses romans ... Une véritable mine dor. Marcel Proust évoque Flaubert Madame Bovary by Gustave Flaubert (english version) Résumé du roman Première Partie Nous étions à lEtude, quand le Proviseur entra suivi dun nouveau habillé en bourgeois et dun garçon de classe qui portait un grand pupitre. Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail. Ainsi débute Madame Bovary : Ce nouvel élève, âgé dune quinzaine dannées, qui entre en 5ème au Collège de Rouen nest autre que Charles Bovary. Il a lair un peu ridicule, ce gars de la campagne. Son attitude un peu gauche déchaîne le rire de ses camarades. Il arrive dun village situé entre le pays de Caux et la Normandie où ses parents, qui ne sentendent pas, se sont retirés. Son père est un médiocre qui a accumulé de nombreux échecs. Sa mère, frustrée et aigrie, a reporté tous ses espoirs sur ce fils quelle a couvé. Charles Bovary sinstalle à Tostes et épouse sous linfluence de sa mère une veuve de quarante-cinq ans, riche, laide et tyrannique, Mme Dubuc. Elle aime Charles avec passion mais exerce à son égard une surveillance despotique. Le jeune Charles connaît ainsi une vie de couple qui ressemble à un cauchemar. Une nuit dhiver, Charles se rend à la ferme des Bertaux. Le père Rouault, son propriétaire, un cultivateur des plus aisés vient de se casser la jambe. Charles soigne le maître des lieux et est sensible au charme dEmma, sa fille. Les jours suivants, il revient aux Bertaux, jusquà ce que son épouse, jalouse, lui interdise dy retourner. Au début du printemps, le notaire de Mme Bovary commet une malversation qui laisse cette dernière à demi ruinée. Elle meurt brusquement une semaine plus tard. Peu après, sur linvitation du père Rouault, Charles retourne aux Bertaux. Il revoit Emma. Il est amoureux de la jeune fille, mais nose se déclarer. À lépoque de la Saint Michel il se décide à la demander en mariage. La noce est fixée au printemps suivant, lhiver sera occupé par les préparatifs. Emma rêvait de se marier à minuit, aux flambeaux. La noce, campagnarde, sera beaucoup moins féerique. Charles ne brille guère durant la noce, ne répondant que médiocrement aux calembours ou compliments que lui adressent les invités. Mais le lendemain des noces Charles semble découvrir le bonheur près dEmma. Il laisse éclater sa joie et se réjouit de trouver en elle une épouse parfaite. Emma commence par apporter des changements dans laménagement de la maison et Charles est tout à sa joie de la voir aussi bien conduire son ménage, dessiner, jouer du piano, ou recevoir avec élégance. Mais la jeune femme, elle, est distante. La réalité ne correspond pas à ce qui lui avait paru si beau dans les livres de son enfance. Elle avait tant rêvée de ce mari qui devait lui procurer une vie plus passionnante. Elle souhaitait tant oublier celle monotone, quelle avait passée avec son veuf de père, depuis sa sortie du couvent. Or ce mari, tant idéalisé, se révèle bien décevant. Elevée au couvent, parmi des jeunes filles du monde, Emma y a reçu une parfaite éducation. Elle a lu Paul et Virginie, a rêvé en lisant des romans sentimentaux et historiques, ou des poèmes romantiques. Elle a admiré des gravures représentant de jeunes hommes serrant dans leurs bras des ladies anglaises à boucles blondes. Toute cette éducation a nourri son tempérament sentimental et ses songes romanesques. Aux antipodes de lhomme rêvé, Charles déçoit Emma. Son manque de mystère et de raffinement désappointe la jeune femme. La vie humble et sans surprise quil lui offre lasse Emma. Heureusement, une invitation du Marquis dAndervilliers à un bal au château de la Vaubyessard vient rompre la monotonie de son existence. Emma, émerveillée, découvre le luxe et lélégance du monde aristocratique. Ce monde enchanté auquel elle a tant rêvé lui fait oublier un instant ses origines paysannes. Hélas , le rêve est éphémère et le retour à Tostes, silencieux et triste. Dès le lendemain, il lui faut subir les conversations banales de Charles. Son voyage à la Vaubyessard avait fait un trou dans sa vie, à la manière de ces grandes crevasses quun orage, en une seule nuit, creuse quelquefois dans les montagnes. Emma se réfugie dans le souvenir de ce bal. Emma rêve devant le porte-cigares tout bordé de soie verte que Charles a ramassé sur le chemin du retour. Elle imagine que cet objet appartient au Vicomte. Emma rêve aussi de Paris et se met à lire Balzac, George Sand et Eugène Sue. Mais à Tostes, lennui saccroît et la jeune femme est de plus en plus irritée par le manque dambition et le laisser-aller de son mari. Les saisons se succèdent. Elle vit pourtant dans lespoir dune nouvelle invitation, mais en vain. Un an et demi après le bal de la Vaubyessard, sa santé saltère et Emma laisse tout aller dans son ménage . Charles, qui est resté quatre ans à Tostes, décide alors de déménager et de sinstaller à Yonville . Emma est enceinte. Il espère que ce déménagement lui sera bénéfique. Deuxième Partie Les époux Bovary arrivent à Yonville. A lauberge du Lion dOr. Madame veuve Lefrançois, la maîtresse de lauberge, prépare le dîner. Il y a là , pour accueillir les Bovary, Monsieur Homais, le pharmacien, le percepteur Binet, et le curé Bournisien. Pendant que Homais et Charles Bovary devisent sur la médecine, Emma sympathise avec Léon Dupuis, clerc de notaire et habitué de lauberge, qui dîne avec eux. Ils se découvrent des goûts communs. Puis les Bovary sinstallent dans leur maison : Cétait la quatrième fois quelle ( Emma) couchait dans un endroit inconnu. La première avait été le jour de son entrée au couvent, la seconde celle de son arrivée à Tostes, la troisième à la Vaubyessard, la quatrième était celle-ci ; et chacune sétait trouvée faire dans sa vie comme linauguration dune phase nouvelle. La jeune femme se prend à rêver à des jours meilleurs. Homais, le pharmacien, se montre, avec les Bovary, le meilleur des voisins. Il essaye, en fait, de sattirer la sympathie de Charles Bovary, au cas où ce dernier apprendrait quil exerce de façon illicite la médecine. Charles, lui, est maussade car la clientèle narrive pas . Heureusement cette déception professionnelle est compensée par la naissance de sa fille. Emma donne naissance à Berthe. La jeune femme eût préféré un fils. Après le baptême, la petite est mise en nourrice, chez Mme Rollet. Un jour, Léon accompagne Emma et sa fille chez la nourrice. Sur le chemin, Emma et Léon se donnent la main. Cette complicité ne passe pas inaperçue : Dès le soir, cela fut connu dans Yonville, et madame Tuvache, la femme du maire, déclara devant sa servante que madame Bovary se compromettait . La vie, se poursuit, monotone. Emma guette chaque jour, de sa maison, le passage de Léon. Les Bovary sont invités régulièrement, le dimanche, avec Léon, chez Homais, le pharmacien : On y joue au trente et un, et aux dominos. Puis Homais et Bovary sendorment. Léon et Emma feuillettent alors ensemble Lillustration et goûtent cette solitude : Ils se parlaient à voix basse, et la conversation quils avaient leur semblait plus douce, parce quelle nétait pas entendue. Les jeunes gens séchangent des cadeaux. Léon fait la cour à Emma mais ne se déclare pas . En février, lors dune promenade dominicale aux environs dYonville, en compagnie des Homais et de Léon, Emma prend conscience de la banalité de Charles face au charme du jeune homme. Elle réalise aussi que Léon est amoureux delle. Elle décide de ne pas céder à la tentation et sefforce de rester une maîtresse de maison modèle et une mère irréprochable. Sa maîtrise apparente cache pourtant un douloureux conflit intérieur : amour pour Léon et volonté de rester vertueuse. Cest Charles qui sera le bouc émissaire de ce malheur : elle le méprisait, elle se met à le haïr. Un soir davril, elle entend langélus. Ce tintement répété rappelle à Emma le souvenir du couvent. La religion peut laider , peut-être, à affronter cette crise quelle traverse : elle se rend à léglise afin de confier son trouble à Bournisien, le curé. Mais le dialogue entre lhomme déglise et la jeune femme nest quune suite de malentendus. Pour lui, ces souffrances sont purement physiques. Cette incompréhension laisse Emma désemparée. De retour chez elle, Emma repousse sèchement sa fille Berthe, qui tombe et se blesse. Charles, qui rentre pour le dîner, soigne cette blessure sans gravité. La jeune mère , se reprochant son attitude, reste pour veiller sur sa fille endormie. Elle est effrayée de la laideur de son enfant. Quant à Léon, il désespère de linaccessibilité dEmma et se lasse de cet amour sans espoir. Il décide alors de partir à Paris terminer son droit . Il vient faire ses adieux à Emma. Lémotion est grande mais le jeune homme ne parvient pas à trouver les mots pour lexprimer. Au cours de la soirée qui suit son départ, Homais évoque les réjouissances de la capitale; il annonce aussi que des Comices agricoles auront lieu cette année à Yonville. Suite au départ de Léon, Madame Bovary sombre à nouveau dans la mélancolie : le chagrin sengouffrait dans son âme avec des hurlements doux, comme fait le vent dhiver dans les châteaux abandonnés. La visite du sieur Lheureux, marchand de nouveautés, lui donne loccasion de faire des dépenses déraisonnables. Emma se lance aussi dans des lectures ambitieuses : Elle voulut apprendre litalien : elle acheta des dictionnaires, une grammaire, une provision de papier blanc. Elle essaya des lectures sérieuses, de lhistoire et de la philosophie. Charles sombre dans linquiétude. Il fait appel à sa mère :Alors il écrivit à sa mère pour la prier de venir, et ils eurent ensemble de longues conférences au sujet dEmma. Mme Bovary mère ne trouve guère de solutions miracles. Il faut, selon elle, empêcher Emma de lire des romans. Un jour de marché, Rodolphe Boulanger, le nouveau châtelain de la Huchette, rend visite à Charles Bovary, avec un de ses fermiers à qui il faut faire une saignée. Durant lintervention de lofficier de santé, il regarde Emma et la trouve très jolie. Aristocrate libertin, de tempérament brutal et dintelligence perspicace, il devine le fossé qui sest creusé entre les deux époux, il décèle aussi les frustrations et les rêves inassouvis dEmma. Cest décidé, lors des prochains comices agricoles, il fera tout pour la séduire. Le jour des comices est arrivé, tout le village est en fête. Rodolphe profite de cette occasion pour faire sa cour à la jeune femme. Il va à sa rencontre, et parvient à fausser compagnie à M. Lheureux et au pharmacien. Rodolphe et Emma assistent tous les deux à lexamen des bêtes, à larrivée des notables. Du premier étage de la mairie, ils entendent, par bribes, les discours officiels, car Rodolphe met à profit la situation pour tenir à Emma des propos séducteurs. Emma se laisse prendre au jeu et német quune faible résistance. Les discours sont suivis de la remise de médailles : une servante reçoit cette décoration en récompense de ses cinquante ans de labeur. La fête se termine par un feu dartifice raté. M. Homais rédige un article dithyrambique pour le Fanal de Rouen, dont il est le correspondant. Rodolphe attend six semaines avant de rendre visite à Emma. Il joue dabord la comédie puis simule la mélancolie. Charles survient, Rodolphe feint alors de sinquiéter de la santé dEmma. Il lui conseille une promenade à cheval. Charles donne son aval. La jeune femme part donc pour une balade à cheval en compagnie de Rodolphe. Ils pénètrent dans une forêt. Cest là quEmma se donne à son compagnon. Elle se répétait : Jai un amant ! un amant ! se délectant à cette idée comme à celle dune autre puberté qui lui serait survenue. Elle allait donc posséder enfin ces joies de lamour, cette fièvre du bonheur dont elle avait désespéré. Elle rencontre alors Rodolphe tous les jours, dans la forêt, puis elle nhésite pas à se rendre jusquau château de Rodolphe. Ce dernier commence à trouver ces visites imprudentes. Un jour, lors dune de ses escapades matinales, Emma rencontre le percepteur Binet. Elle se montre peu convaincante quant à la justification de cette promenade. Toute la journée, elle sangoisse des commérages que pourrait colporter Binet. Le soir, elle rencontre à nouveau le percepteur chez Homais, le pharmacien. Binet ne peut sempêcher de faire allusion à leur rencontre matinale. Heureusement les invités ne réagissent pas. Cest donc le soir, sous la tonnelle de leur jardin, ou par temps de pluie dans le cabinet de consultations de son mari, quEmma donne maintenant rendez-vous à son amant. Mais Rodolphe commence à sennuyer de cette liaison. A lapproche du printemps, Emma, bien que toujours amoureuse de cet amant, éprouve des remords en lisant une lettre naïve et touchante de son père. Elle dresse un bilan amer de son existence et regrette la candeur de son enfance. Elle redécouvre auprès de sa fille la tendresse maternelle et souhaiterait se rapprocher de son mari. Homais et Emma œuvrent auprès de Charles pour le convaincre dopérer Hippolyte, le garçon décurie du Lion dOr, de son pied-bot. Charles accepte. Lopération semble un succès et Emma éprouve une tendresse admirative pour son mari. Homais montre aux Bovary larticle quil a préparé pour le Fanal de Rouen. Malheureusement des complications surviennent vite, et la jambe du malheureux Hippolyte se gangrène. Il faut faire appel au docteur Canivet, célèbre médecin de Neuchâtel. Il doit procéder à lamputation de la cuisse. Cet échec anéantit les espoirs professionnels de Charles. La déception est également immense pour Mme Bovary qui se sent humiliée davoir fondé en vain des espoirs dans son mari. Ses dernières résolutions vertueuses disparaissent : Emma se détache irrémédiablement de Charles et sabandonne à nouveau dans les bras de Rodolphe. Emma senflamme de nouveau pour son amant. Elle lui suggére même de tout abandonner pour partir ensemble : Nous irions vivre ailleurs. Elle offre beaucoup de cadeaux à son amant, et dérobe de largent à son mari pour payer ses dettes auprès de Lheureux. Elle met ainsi en péril les finances de son couple. Elle nhésite plus à safficher avec son amant dans un attitude provocante : Par leffet seul de ses habitudes amoureuses, madame Bovary changea dallures. Ses regards devinrent plus hardis, ses discours plus libres ; elle eut même linconvenance de se promener avec M. Rodolphe, une cigarette à la bouche, comme pour narguer le monde. Rodolphe, lui, nest pas à la hauteur de cette passion, il se lasse de sa maîtresse et la traite avec peu de ménagement. Il finit pourtant sur insistance dEmma par accepter de lenlever. Leur fuite est prévue pour début septembre. Charles, lui, rêve encore de beaux projets pour son épouse et sa fille. Tout est prêt pour la fuite des amants. Lheureux une nouvelle fois procure le nécessaire : un grand manteau et une caisse pas trop lourde.... Lavant-veille du départ, les amants ont rendez-vous au clair de lune. Rodolphe le sait déjà : il ne partira pas avec Emma et sa fille. Rentré chez lui, Rodolphe écrit une longue lettre de rupture à Emma. Dès les premiers mots, la jeune femme comprend. Effondrée, elle senfuit au grenier où, dans un vertige, elle songe à se suicider. Redescendue pour le dîner, elle entend passer le tilbury de Rodolphe qui lemporte loin de Yonville. Elle perd connaissance. Une fièvre cérébrale la cloue au lit pendant plus dun mois. Charles veille en permanence sur elle, guettant les signes dun rétablissement. Vers la mi-octobre, elle retrouve peu à peu la santé. Mais Charles lemmène sous la tonnelle. Cette vision du banc, où elle donnait rendez-vous à son amant, provoque une rechute : Elle eut un étourdissement, et dès le soir, sa maladie recommença, avec une allure plus incertaine, il est vrai, et des caractères plus complexes. Tantôt elle souffrait au coeur, puis dans la poitrine, dans le cerveau, dans les membres ; il lui survint des vomissements où Charles crut apercevoir les premiers symptômes dun cancer. Charles sest beaucoup endetté pour soigner son épouse et aussi pour honorer les achats quelle avait réalisés pour sa fuite avec Rodolphe. Lheureux profite de la situation et se montre de plus en plus menaçant. Charles, trop inquiet du fait de létat de santé dEmma pour analyser la situation, lui emprunte de largent. Durant sa convalescence, madame Bovary reçoit des visites du curé et retrouve provisoirement la foi. Un jour, Homais, le pharmacien, conseille à Charles daller à Rouen avec son épouse écouter un opéra de Donizetti. Dès le lendemain, à huit heures, le couple part pour Rouen. Les Bovary arrivent très tôt à lopéra. Ils admirent la salle et le décor. Puis la représentation commence. Emma est subjuguée par le ténor Lagardy. Elle se passionne également pour le spectacle et trouve des similitudes entre le destin de Lucie de Lammemoor et le sien. À lentracte, Charles, va chercher un rafraîchissement pour sa femme, et rencontre Léon. Le clerc vient saluer Emma dans la loge des Bovary. A la fin de la représentation, il emmène les Bovary au café. Là, Charles suggère à sa femme de rester seule un jour de plus à Rouen pour revoir lopéra. Troisième Partie Cela faisait trois ans que Léon et Emma ne sétaient pas revus. Le lendemain de leur rencontre à lopéra, Léon se rend à lHôtel de la Croix-Rouge où Emma est descendue. Il lui confie tout lamour quil a éprouvé pour elle. Durant une longue conversation, Emma et Léon évoquent Yonville, leurs peines, leurs rêves et leur souvenirs. Emma refuse de sabandonner aux avances du clerc, mais elle accepte néanmoins de le retrouver le lendemain à la cathédrale. Après le départ de Léon, Emma écrit une lettre pour décliner le rendez-vous mais, ne connaissant pas ladresse de Léon, décide de la lui remettre elle-même . Le lendemain, Léon arrive le premier à la cathédrale. LorsquEmma arrive à son tour, elle lui tend la lettre puis va s’agenouiller dans la chapelle de la Vierge. Il sapprêtent ensuite à quitter la cathédrale, lorsque le Suisse se propose de leur faire visiter le monument. Impatient, Léon abrège la visite. Débarrassé de limportun, il entraîne Emma hors de la cathédrale et lui propose une promenade en fiacre qui leur fait parcourir à vive allure Rouen et ses environs. De retour à Yonville, Emma se rend chez Homais. Justin, lapprenti a commis une faute grave et le pharmacien le sermonne sévèrement : pour faire les confitures, Justin a désobéi et est allé chercher une bassine dans la réserve où le pharmacien stocke larsenic. Entre deux reproches à Justin, Homais apprend sans ménagement à Emma que le père de Charles est mort. Madame Bovary est peu affectée par ce deuil, mais feint devant Charles déprouver du chagrin. Le lendemain, les Bovary, aidés de Mme Bovary mère, saffairent pour préparer les obsèques. Cest alors que Lheureux, le marchand détoffes, se rend chez les Bovary. Il suggère à Emma dobtenir une procuration de son mari pour gérer elle-même les revenus du couple. Emma suggère à Charles, qui accepte, de se rendre à Rouen, pour consulter Léon sur cette question. Emma reste trois jours à Rouen avec son amant. Puis ils décident dutiliser la nourrice pour échanger leurs correspondances. Mais impatient de revoir sa maîtresse, Léon vient à Yonville. Il dîne au Lion dOr et rend visite aux Bovary. Les deux amants souhaiteraient se revoir régulièrement. Emma fait la promesse à Léon de venir le voir une fois par semaine. Elle engage également de nouvelles dépenses auprès de Lheureux. Elle réussit à convaincre Charles de lui permettre de se rendre une fois par semaine à Rouen, le jeudi, pour y prendre des leçons de piano. Chaque jeudi , Emma retrouve Léon et les semaines sécoulent selon un rite immuable : il y a le lever silencieux dEmma afin de ne pas réveiller Charles, le départ dYonville au petit matin à bord de lHirondelle, la route, la ville de Rouen qui séveille, la chambre douillette des rendez-vous, puis le retour et la rencontre dun horrible aveugle, qui lui cause à chaque fois une terrible peur . Rouen devient le symbole du plaisir quelle découvre dans les bras de Léon. La passion quéprouve Emma pour le jeune homme réveille en elle des désirs de luxe. Elle accumule les dépenses dhabillement. Elle prend aussi lhabitude de mentir afin de pas dévoiler les motifs réels de ses voyages à Rouen. Mais un jour, Lheureux la découvre au bras de Léon. Il profite de la situation pour la forcer à rembourser ses dettes . Il lui fait vendre la propriété de Barneville dont son mari a hérité. Il lui fait également signer de nouveaux billets dordre. Charles, de son côté, en signe lui aussi. La situation financière du couple est de plus en plus dramatique. Madame Bovary mère quon a appelé à la rescousse détruit la procuration qui avait été accordée à Emma, ce qui provoque une crise de nerfs de sa belle-fille. Charles ne résiste pas très longtemps et signe rapidement une nouvelle procuration à son épouse. Un soir, Emma reste à Rouen. Charles sy rend en pleine nuit et ne retrouve sa femme quà laube. Elle indique alors à Charles que cette liberté lui est indispensable. Dès lors, Emma va à Rouen quand bon lui semble. Léon est de plus en plus subjugué par lattitude de sa maîtresse. Mais ces visites fréquentes le dérangent dans son travail . Un jeudi, Homais prend la diligence pour Rouen en même temps quEmma. Il est invité par Léon et souhaite mettre à profit ce voyage pour revoir les lieux de sa jeunesse. Le clerc doit subir le bavardage du pharmacien pendant de longues heures. Il ne parvient pas à lui fausser compagnie. Emma, furieuse, quitte lhôtel où elle lattend et éprouve beaucoup de mépris pour le manque de courage dont a fait preuve son amant. Cet incident met en lumière les défauts du jeune homme. Dès lors sa passion faiblit. Une menace de saisie loblige à trouver de toute urgence de largent : elle se fait payer des honoraires de son mari, vend de vieilles choses, emprunte à tout le monde, et engage même un cadeau de noces au mont-de-piété. De son côté Léon, sermonné par son patron et ne souhaitant pas se compromettre au moment de devenir premier clerc, se détache progressivement dEmma. La jeune femme, elle aussi un peu lasse, na pas le courage de le quitter. Un soir, en rentrant à Yonville après une nuit passée au bal masqué de la mi-carême, elle apprend que ses meubles vont être saisis. Lheureux à qui elle rend visite se montre intraitable et cynique. Elle fut stoïque, le lendemain, lorsque Maître Hareng, lhuissier, avec deux témoins, se présenta chez elle pour faire le procès-verbal de la saisie. Cette situation la contraint à quémander , par tous les moyens , de laide . Dès le dimanche , elle se rend à Rouen, mais les banquiers sont ou à la campagne ou en voyage. Puis elle sollicite Léon qui ne lui fait quune vague promesse . De retour à Yonville , elle se rend chez Maître Guillaumin qui à défaut de laider lui fait des avances. Emma est outrée et va trouver Binet qui sesquive. Elle va ensuite chez la mère Rollet et attend , en vain, larrivée de Léon. Il ne reste plus que Rodolphe, son premier amant. Elle se demandait tout en marchant : Que vais-je dire ? Par où commencerai-je ? Et, à mesure quelle avançait, elle reconnaissait les buissons, les arbres, les joncs marins sur la colline, le château là-bas. Elle se retrouvait dans les sensations de sa première tendresse, et son pauvre cœur comprimé sy dilatait amoureusement. Un vent tiède lui soufflait au visage ; la neige, se fondant, tombait goutte à goutte des bourgeons sur lherbe. Mais Rodolphe na pas ces 3000 francs dont elle a besoin. Désespérée, Emma explose de colère : Mais, moi, je taurais tout donné, jaurais tout vendu, jaurais travaillé de mes mains, jaurais mendié sur les routes, pour un sourire, pour un regard, pour tentendre dire : Merci ! Et tu restes là tranquillement dans ton fauteuil, comme si déjà tu ne mavais pas fait assez souffrir ? Elle lui reproche son égoïsme et sen va, bouleversée : Elle sortit. Les murs tremblaient, le plafond lécrasait ; et elle repassa par la longue allée, en trébuchant contre les tas de feuilles mortes que le vent dispersait. Sur le chemin du retour, elle est victime dhallucinations. Arrivée à Yonville, elle court chez Homais et force Justin à lui donner les clés de la réserve. Elle avale de larsenic, puis rentre chez elle. Elle rédige une lettre et demande à Charles de ne l’ouvrir que le lendemain : Tu la liras demain ; dici là, je ten prie, ne madresse pas une seule question !... Non, pas une ! Puis elle se met au lit. Les premiers symptômes de lempoisonnement surviennent rapidement. Charles, paniqué, ne sait que faire. Homais propose une analyse. Emma souhaite revoir sa fille . Arrivent ensuite le docteur Canivet puis le docteur Larivière. Il est trop tard pour la sauver. Madame Bovary reçoit lextrême-onction, puis elle pleure en se regardant dans un miroir. Elle entend au dehors la chanson de laveugle rencontré maintes fois lors de ses escapades à Rouen. Puis cest lagonie et la mort: Et Emma se mit à rire, dun rire atroce, frénétique, désespéré, croyant voir la face hideuse du misérable, qui se dressait dans les ténèbres éternelles comme un épouvantement. Il souffla bien fort ce jour-là. Et le jupon court senvola ! Une convulsion la rabattit sur le matelas. Tous sapprochèrent. Elle nexistait plus. Charles est effondré. Il organise avec peine les funérailles. Homais critique ces dispositions, mais Bovary lui répond sèchement : Est-ce que cela vous regarde ? Laissez-moi ! vous ne laimiez pas ! Allez-vous-en ! Lors de la veillée funèbre Homais et labbé Bournisien discutent âprement de questions théologiques, puis ils sendorment. Arrive au petit matin Mme Bovary mère, puis dautres visiteurs. Charles souhaite garder dEmma une mèche de cheveux. La jeune femme est alors mise en bière. Puis cest larrivée du père Rouault à Yonville. Il sévanouit en voyant les draps noirs. Les obsèques religieuses ont lieu par une belle journée de printemps. La cérémonie est interminable : On chantait, on sagenouillait, on se relevait, cela nen finissait pas !. Le cortège se rend ensuite au cimetière en empruntant des chemins de campagne. Ce soir-là, Charles veille en pensant à sa femme disparue. Rodolphe et Léon dorment tranquillement. Il en est un autre qui ne trouve pas le sommeil et qui est inconsolable, cest Justin. Dès le lendemain, Les affaires dargent recommencent. Les créanciers se déchaînent sur le pauvre Bovary, mais celui-ci refuse de vendre les meubles ayant appartenu à Emma. Alors chacun se mit à profiter. : Mademoiselle Lempereur réclame six mois de leçons, Félicité, la bonne, le quitte en emportant la garde-robe dEmma... Léon se marie. Charles retrouve au grenier la preuve de linfidélité dEmma : la lettre de Rodolphe. Il est fou de douleur. Il souhaite pourtant quEmma bénéficie dun superbe monument funéraire. il se fâche définitivement avec sa mère. Un autre jour, il découvre les lettres de Léon, ce qui ne lui laisse plus aucun espoir quant à la fidélité dEmma. Un jour daoût il rencontre Rodolphe. Il parle volontiers avec lui et ne semble pas lui en vouloir. Il meurt, le lendemain, sur le banc du jardin, sous la tonnelle. Berthe est recueillie par une tante du père Rouault. Il lui faut travailler comme ouvrière dans une filature. Homais, lui, est comblé : il vient de recevoir la croix dhonneur.
Posted on: Mon, 21 Oct 2013 16:24:05 +0000

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