’INGÉNIEUR-MANAGER: UN PROFIL TRÈS DEMANDÉ Ingénieurs en mal - TopicsExpress



          

’INGÉNIEUR-MANAGER: UN PROFIL TRÈS DEMANDÉ Ingénieurs en mal d’emploi Y en a-t-il trop sur le marché? Le Pacte national pour l’Emergence industrielle prévoit la création de 220.000 emplois sur la période 2009-2015 se répartissant de la manière suivante selon les secteurs et les qualifications Un diplôme prestigieux n’est plus garant de l’employabilité. La preuve: les jeunes ingénieurs semblent avoir de plus en plus de mal à s’insérer sur le marché du travail. Leurs CV, envoyés à gauche et à droite, inondent les boîtes mails traduisant un problème d’insertion. Y a-t-il un surplus d’ingénieurs sur le marché? Est-ce un problème de surqualification, d’inadéquation de l’offre et de la demande, de crise ambiante … «C’est un peu de tout», rétorquent les professionnels. La crise économique couplée à un nombre plus important d’ingénieurs sur le marché du travail a entraîné inexorablement un ralentissement de l’insertion des diplômés dans le public et le privé. La crise de l’emploi est générale, selon les termes d’un opérateur. Le chômage frappe aussi bien les ingénieurs que les autres diplômés, alors que les basses qualifications réussissent mieux à tirer leur épingle du jeu. «Aujourd’hui, le système éducatif produit un excès d’excellence auquel l’entreprise est incapable de répondre en terme de salaire», indique un opérateur qui a requis l’anonymat. Autrement dit: le système éducatif continue de produire des ingénieurs alors que la demande ne suit pas. Et bien que des professionnels s’accordent à évoquer le déficit d’ingénieurs et l’insuffisance du programme de formation de 10.000 ingénieurs, ils sont généralement peu enclins à consentir un effort au niveau des salaires. Autre constat: le décalage entre les réalités du marché et les attentes des ingénieurs. «Beaucoup d’ingénieurs ne sont pas prêts à commencer à zéro, ils refusent de «descendre» en deçà d’un certain standing. Or, pour réussir, il faut accepter la compétition et bannir l’esprit de fonctionnariat», indique un opérateur. D’où l’intérêt des stages qui permettent à ces jeunes de découvrir les réalités du marché de l’emploi avant d’y être confronté. Mais là encore le problème de suivi et d’encadrement est souvent soulevé par les jeunes diplômés. «Le suivi est à la fois la responsabilité des entreprises, des enseignants et même des parents», insiste cet opérateur. Mais, il faut bien distinguer quels sont les profils qui ont du mal à dénicher un emploi, selon Ayoub Mamdouh, ex-DRH d’une grande multinationale. «Les ingénieurs diplômés des grandes écoles français n’ont aucun mal à trouver des emplois, mais ce n’est pas le cas des diplômés des écoles marocaines», affirme-t-il. La preuve: les premiers réussissent à dénicher des places de choix, alors que les seconds peinent à trouver un premier poste. Et la concurrence des étrangers ou des MRE rentrés au Maroc n’arrange pas les choses. «En fait, les entreprises marocaines préfèrent ces diplômés, car ils ont à la fois les capacités techniques et managériales, alors que les écoles marocaines sont davantage axées sur le volet technique», affirme Ayoub Mamdouh. De même, les cours de langues et techniques de communication gagneraient à être renforcés dans les cursus tout en introduisant des matières relevant de la culture générale qui permettraient à l’ingénieur une adaptation facile au milieu du travail et évoluer dans sa carrière. Pour Jaoued Ahmed, DG d’Advaltis, qui emploie une trentaine d’ingénieurs dans le domaine des technologies de l’information (issus d’une dizaine d’écoles marocaines), le chômage croissant des jeunes ingénieurs est dû tout simplement à un décalage entre l’offre et la demande. «Peu d’entreprises recrutent en ce moment. Il y a peu de start-up qui se créent dans notre secteur», témoigne-t-il. Ce sont certainement les effets de la crise en Europe qui commencent à se faire ressentir sur le secteur, notamment dans l’offshoring. Résultat: les jeunes recrues restent fidèles au poste. «On n’a eu aucun départ en 3 ans d’existence de l’entreprise», témoigne Jaoued Ahmed. Ce qui dénote un affaiblissement du turnover au niveau des entreprises de service informatique et d’ingénierie. Il faut dire qu’avec le programme de formation de 10.000 ingénieurs par an, lancé en fanfare en 2006 pour accompagner le programme Emergence, le nombre d’ingénieurs qui arrive annuellement sur le marché du travail a forcément augmenté ces dernières années. Les grandes écoles publiques et privées forment de plus en plus d’ingénieurs dans toutes les spécialités. Au total, 28 établissements relevant de 13 universités participent au programme. Parmi eux, 10 écoles d’ingénieurs (EMI, Ensem, Ensias, Ensam et Ensa). Y participent également 7 facultés des sciences et techniques et 11 autres facultés des sciences. A titre d’exemple, l’Ecole Mohammadia des ingénieurs (EMI) forme actuellement 500 ingénieurs par an contre 280 en 2006 L’industrie agroalimentaire, chimie, mécanique. .) reste le plus gros recruteur. On peut ajouter également les services, notamment les banques et assurances mais aussi les bureaux de conseil qui s’intéressent de plus en plus aux profils d’ingénieurs. Aziza EL AFFAS
Posted on: Thu, 29 Aug 2013 01:58:16 +0000

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