Jean-Baptiste Badeaux BADEAUX, JEAN-BAPTISTE, notaire, juge de - TopicsExpress



          

Jean-Baptiste Badeaux BADEAUX, JEAN-BAPTISTE, notaire, juge de paix et auteur d’un journal, né à Québec le 29 avril 1741, fils de Charles Badeaux, tailleur, et de Catherine Loisy, décédé à Trois-Rivières le 12 novembre 1796. Jean-Baptiste Badeaux était issu d’une famille établie au Canada depuis 1647. Cette année-là, Jacques Badeaux et son épouse, Jeanne Ardouin, tous deux originaires de La Rochelle, France, arrivèrent au Canada et s’établirent à Beauport, en compagnie de leurs trois enfants. À l’âge de 13 ans, leur arrière-petit-fils Jean-Baptiste, neuvième d’une famille de dix enfants, demeurait chez une tante, à Trois-Rivières, où il était chantre à l’église de l’Immaculée-Conception. Il deviendra plus tard maître chantre, poste qu’il occupera avec orgueil toute sa vie, sans recevoir de rémunération. Le 20 mars 1767, Badeaux obtint une commission de notaire, et il exerça cette profession jusqu’à son décès en 1796. On pourrait à bon droit lui décerner le qualificatif de parfait notaire, tant ses actes, qui reflètent toute une époque de l’histoire trifluvienne, sont faits avec minutie. Badeaux gagna la confiance des autorités gouvernementales qui lui confièrent à plusieurs reprises des tâches relevant de sa compétence. En décembre 1778, il demanda par lettre au gouverneur Haldimand la permission de prendre en son étude les minutes du notaire Paul Dielle, gravement malade. Le gouverneur acquiesça. Badeaux en vint à obtenir la garde de tous les greffes des anciens notaires du district de Trois-Rivières. En 1795, il fut chargé de la préparation du papier terrier des terres réclamées par les Abénaquis de Saint-François. Notaire et procureur des ursulines de Trois-Rivières, il se rendit à Québec, à plusieurs reprises, rendre foi et hommage au gouverneur, en leur nom, pour leurs seigneuries de la Rivière-du-Loup-en-haut et de Saint-Jean. Un contrat, en date d’octobre 1772, nous apprend que pour ses services de procureur dans ces seigneuries Badeaux avait droit à « deux sols pour chaque Livre, des sommes qu’il touch[ait aux] dittes seigneuries, tant en argent que volailles et grains ». Lors de l’invasion américaine, en 1775, Badeaux tint un journal dans lequel il nota les événements qui se déroulèrent à Trois-Rivières et aux alentours. Royaliste convaincu, il y écrit : « j’avoue que si je trouve des vertus dans plusieurs des républicains, je trouve des grands défauts dans une république en général ; j’y vois beaucoup plus de faute et d’ostantation que de véritable grandeur d’âme ». Il se signala durant cette période en encourageant ses compatriotes à s’enrôler dans la milice et en tentant d’atténuer l’ardeur des sympathisants à la cause américaine. Au début de novembre 1775, les Trifluviens, prévoyant que leur ville serait bientôt prise par les Américains, envoyèrent Badeaux et un citoyen de langue anglaise, William Morris, présenter une requête à Richard Montgomery afin qu’il veille au respect de la vie et des biens des citoyens. Le général accueillit favorablement leur demande. En 1781, Haldimand donna à Badeaux une commission de notaire pour toute la province de Québec, sans doute en récompense de sa fidélité et de son dévouement pendant l’invasion américaine. En juillet 1790, il fut nommé juge de paix pour le district de Trois-Rivières. Cette même année, le négociant Aaron Hart, désireux de se faire payer les marchandises fournies aux Américains durant les années 1775–1776, demanda à Badeaux de lui servir de procureur auprès du Congrès. Les ursulines firent de même afin de se faire rembourser les dépenses occasionnées par les soins donnés aux soldats américains. Badeaux n’eut cependant aucun succès dans ses démarches. Jean-Baptiste Badeaux avait épousé, le 29 octobre 1764, Marguerite, fille du sculpteur Gilles Bolvin*, et, en secondes noces, le 10 janvier 1791, Marguerite Pratte. Il mourut « après une maladie très longue et sévère ». La Gazette de Québec lui rendit cet hommage : « Sa conduite vigilante et les talents qu’il a montrés dans l’exécution de ses devoirs comme Magistrat et Notaire, ont toujours reçû l’approbation méritée de tous ceux qui le connoissoient ; [...] le Public a lieu de regretter la perte d’un citoyen utile et respectable. » Ses fils, Antoine-Isidore et Joseph, continuèrent la profession notariale, et le second fut député de la ville de Trois-Rivières et des comtés de Buckingham et d’Yamaska.
Posted on: Tue, 27 Aug 2013 04:39:04 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015